Big Dreams in Little Hope : Interview de la réalisatrice Erin Greenwell

Big Dreams in Little Hope : Interview de la réalisatrice Erin Greenwell

Interview réalisée le 09 Juillet 2006 pour le site Puberty Sucks

La Puberté ça craint.

S’il y a une chose en ce bas monde sur laquelle toute l’humanité s’accordera, c’est que la puberté a été plutôt craignos pour nous tous …

Maintenant, sans plus attendre, voici Erin Greenwell à  propos de la puberté…

Quel est votre nom ?

Erin Greenwell.

Qui êtes-vous ?

Une cinéaste lesbienne vivant à New York.

Dans un film de John Hughes, quel personnage auriez-vous été durant l’adolescence ?

Ducky.

Pourquoi la puberté ça craint ?

Parce que vous n’êtes pas assez mignon pour être dorloté et pas assez puissant pour être indépendant.

Décrivez votre premier baiser ?

Affreux. C’était avec un mec et aucun de nous ne voulait le faire. On était les « gamins bouboules » qui faisaient la paire et on nous avait dit que le french kiss consistait à “s’embrasser avec la bouche ouverte en bougeant juste la langue en cercle”. Donc c’était comme si j’écoutais l’océan dans un coquillage (chacun respirant dans la bouche de l’autre) avec mes yeux fermés et je pouvais sentir l’odeur forte de l’après-rasage qu’il avait piqué à son père.

Quel a été votre béguin le plus dévastateur ? Avez-vous déjà brisé le cœur de quelqu’un ? Quand avez-vous été amoureuse pour la première fois ?

Mon Dieu,  j’ai eu le béguin pour une de ces mauvaises filles qui fumait des Marlboro rouges. D’interminables moments à fumer et regarder la télé avec elle, mon cœur battant à tout rompre dans ma poitrine. Hélas, je n’ai jamais rien tenté. J’ignore si j’ai jamais dévasté quelqu’un. Je me souviens d’avoir rompu avec un gars en lui disant juste « Euh, crise familiale, désolée.» mais je pense qu’il s’en est remis. La première fois que je suis tombée amoureuse, c’était au collège et c’était d’une fille. Cette fois, pas beaucoup de cigarettes mais de nombreuses chansons d’amour jouées sur lesquelles j’ai sangloté et pleuré seule quand elle m’a larguée.

Quel a été le pire rencart auquel vous soyez allée au collège ou au lycée ? Quel a été le meilleur ?

Le bal de promo a été le pire. J’ai couché avec un mec à l’arrière d’une limousine et ensuite je me suis mise à pleurer. Le meilleur, une fois encore, était un rendez-vous caché à la pizzéria Imos avec ma petite amie secrète.  J’ai sorti une blague futée à propos du poster (un poisson vous racontant des faits sur St Louis) tout en notant avec sarcasme « Comme si un poisson en avait quelque chose à faire !»  On a toutes les deux ri, complices, et on s’est regardées profondément dans les yeux.

Quel a été votre plus gros faux pas vestimentaire ? Qui étaient vos modèles ?

Ne pas pouvoir m’offrir de jeans étroits en bas donc mettre à la place un élastique autour des chevilles de mon jean. Je n’avais pas vraiment de modèle.

Vos hormones vous ont-elles déjà attaquée sans prévenir? La puberté vous a-t-elle déjà prise par surprise ou mise dans une situation embarrassante ? Quand avez-vous réalisé que vous étiez devenue une femme ?

Euh, je me souviens d’avoir été dans un cours de théâtre pour enfants. On devait faire des étirements et pendant ce temps, le type supervisant les exercices n’arrêtait pas de me regarder avec horreur. J’ai découvert par la suite que j’avais saigné à travers mon short blanc donc on aurait dit qu’une grenade m’avait explosé entre les jambes.

Avez-vous déjà essayé : Les drogues ? L’alcool ? Votre corps ? Le corps d’autres personnes ?

Le cannabis et les drogues, les champignons, l’acide. Avec une grande préférence pour le cannabis. J’ai grandi dans le Midwest donc rouler défoncée en écoutant de la musique était un passe temps incontournable.
Ma vie sexuelle d’ado était plutôt ordinaire. La première fois que j’ai découvert comment me masturber, c’était dans la baignoire donc ma famille se demandait constamment pourquoi je voulais prendre 5 bains par jour.

Comment avez-vous découvert le sexe ?

Je ne me souviens pas. Je pense que c’était un mélange des nouvelles érotiques des amies de ma  mère, des cours d’éducation sexuelle, de masturbation et de tâtonnements avec d’autres.

Si vous pouviez revenir en arrière, y a-t-il quoique ce soit que vous feriez différemment ?

Je ne regrette rien. Mes erreurs m’ont fait prendre conscience de ce que je voulais être donc ça a été positif dans la découverte de moi-même.

Association d’idées. Dites ce que vous inspirent les sujets suivants :

Masturbation. Culpabilité.
Jouer au docteur. Jamais pratiqué.
Les poils pubiens. Ca me pose une colle. Rien ne m’est venu à l’esprit.
Tante Flo. [NDLT : également expression argotique désignant les règles]
Personnage du “Alice Show”. (Sitcom populaire au milieu des années 70)
La taille compte. Ca n’a jamais été le cas pour moi.
La fin du collège. Faire une tête de plus que tous les mecs.
Les seins. J’en avais; ils ne m’ont jamais dérangée d’une manière ou d’une autre.
Le porno. Ca semblait sans intérêt.
L’image du corps. Déplorable bien sûr. J’ai toujours trouvé que j’étais grosse.
La première… Fois que je suis tombée amoureuse a été fantastique et me faire larguer a été la pire chose qui soit.

Vous voilà libérée. Je suis certaine que le questionnaire à lui seul en révèle déjà assez sur moi. N’hésitez pas à écrire sur quoique ce soit qui n’ait pas été abordé avant.

Oui, j’en ai fini.

Pour terminer, un conseil pour les jeunes sur le point d’embarquer pour ce merveilleux voyage qu’on appelle l’âge adulte ? Comment avez-vous survécu ?

Comprendre qu’il y aura toujours une nouvelle vague de problèmes et que rien n’est insurmontable. Ce que les gens pensent de vous n’est pas un drame, même si ça en a l’air pour le moment. Vous pouvez toujours changer et votre destin ne se limite pas à ce que vous faites au collège. Trouvez-vous des amis, même un seul. Amusez-vous dans ce pourquoi vous êtes doué et restez loin de la drogue. J’en ai fumé beaucoup mais vous n’en avez pas besoin.

Traduction Magali Pumpkin

Interview Originale

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