Boys Don’t Cry

Un film bouleversant tiré d'une histoire vraie

Année de Production : 1999

Date de Sortie : 05 Avril 2000

Réalisation : Kimberly Peirce

Scénario : Kimberly Peirce

Avec : Hilary Swank (Teena Brandon), Chloë Sevigny (Lana Tisdel), Alison Folland (Kate), Alicia Goranson (Candace), Brendan Sexton III (Marvin Thomas Nissen), Peter Sargaard (John Lotter)

Nationalité : Américaine

Genre : Drame

Durée : 1h 54min.

Titre Original : Boys don't cry

Boys Don’t Cry : Résumé

Dans Boys Don’t Cry, Teena Brandon est née fille mais se sent garçon. Devant l’incompréhension générale dans la ville du Nebraska où il vit, il décide un jour de déménager et de changer. Lors de son arrivée à Falls City il modifie son nom et se fait connaître sous l’identité de Brandon, un jeune garçon aux cheveux très courts.

Très rapidement, il s’intègre à un groupe d’adolescents désœuvrés. Il fait partie de cette bande mais ne peut livrer son secret. Brandon tombe bientôt amoureuse de Lana, la petite amie de John. Mais lorsque ce dernier découvre la vérité sur son ami, il entre dans une rage terrible…

Dans Boys Don't Cry, Teena Brandon est née fille mais se sent garçon. Devant l'incompréhension générale dans la ville du Nebraska où il vit, il décide un jour de déménager et de changer. Lors de son arrivée à Falls City il modifie son nom et se fait connaître sous l'identité de Brandon, un jeune garçon aux cheveux très courts. Très rapidement, il s'intègre à un groupe d'adolescents désœuvrés. Il fait partie de cette bande mais ne peut livrer son secret. Brandon tombe bientôt amoureuse de Lana, la petite amie de John. Mais lorsque ce dernier découvre la vérité sur son ami,…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Bouleversant et inoubliable.

Note des lectrices : 3.07 ( 6 votes)
78

Un film magnifique et bouleversant qui ne laisse pas indifférent. L’histoire vraie de Brandon Teena est traitée avec justesse, sensibilité et intimité. La réalisatrice, Kimberly Pierce, avoue d’ailleurs, que « le destin de Brandon Teena est, sans aucun doute, dramatique et tragique. Mais le défi était de trouver la dimension humaine, de découvrir ce que signifiait, pour Teena, être dans la peau de Brandon, la toute première nuit où il a été pris pour un garçon. » Pari réussi.

Hilary Swank est étonnante et crédible dans le rôle de Brandon. Elle donne vie à ce personnage, à ses espoirs, ses doutes et ses désillusions. Elle habite littéralement le rôle. Boys Don’t Cry n’est pas un plaidoyer en faveur de l’homosexualité ou du changement de sexe. Non, il s’agit plutôt de la description d’un personnage hors du commun qui s’est toujours senti rejeté et différent et qui cherche sa place dans la société.

Brandon n’a toujours aspiré qu’à avoir une vie ordinaire. Un travail, une maison, une femme qui l’aime pour ce qu’il est. Ce dont chacun d’entre nous rêve. Plus le film avance, plus on pense qu’il va réussir. La relation entre Lana et Brandon est de ce point de vue-là magnifiquement réussie. Mais le pire, je crois, c’est que plus l’histoire se déroule, plus le spectateur qui connaît l’aboutissement de ce terrible drame, est angoissé à l’idée de voir arriver la fin. Parce que rien ne lui est épargné. L’horreur du viol et l’abomination du meurtre.

Un long-métrage d’une rare intensité. Un appel à la tolérance et au respect des différences. Incontournable. À voir absolument !

Boys Don’t Cry : Critiques Presse et Récompenses

Oscar de la Meilleure Actrice en 2000 pour Hilary Swank.

Oscar du Meilleur Second Rôle Féminin en 2000 pour Chloë Sevigny.

« La mise en scène de Kimberly Pierce, ses jeunes acteurs tous magnifiques, nous emmènent très loin dans l’exploration d’un réel parfois insoutenable. Heureusement la tendresse qu’elle montre envers ses personnages l’emporte sur toute autre chose et nous aide à traverser son film. » Carole Breteau (CPlanète)

« (…) Boys Don’t Cry n’est pas un plaidoyer en faveur de l’homosexualité. Mais plutôt une dénonciation efficace, par le choix des acteurs et la tension de la mise en scène, de la violence et de la bêtise ordinaires. » Elodie Lepage (Le Nouveau Cinéma)

« La réalisatrice traite le background de ce drame, l’Amérique profonde des années 90, avec la méticulosité de Richard Brooks dans De Sang-froid ou de Terrence Malick dans Badlands (…) » Michel Rebichon (Studio Magazine)

« Un « conte » tragique sur la confusion des genres, ni homo ni hétéro, filmé comme avec innocence et remarquablement interprété. » Samuel Blumenfeld (Le Monde)

« Kimberly Peirce ne fait ni une oeuvre de voyeurisme, ni de racolage. Elle attire l’attention sur une réalité alarmante où la raison perd pied, où le droit à l’existence est purement et simplement nié (…) » Sandrine Fillipeti (Repérages)

« (…) c’est le plus simplement du monde qu’on est harponné dès les premières images, sans doute grâce à une absence totale d’ostentation, marque de tact pour une histoire dont la gravité n’aurait souffert aucun effet. » Christophe Carrière (Première)

« C’est un peu filmé comme une dramatique “Dossiers de l’écran”, mais cette réserve mise à part, Boys Don’t Cry est un film coup de poing que le spectateur prend directement dans l’estomac. » Olivier Nicklaus (L’Evénement)

« Rares sont les films qui crachent à ce point leur dégoût de l’Amérique. Rares sont les films, aussi qui déchargent une pareille beauté. » F.B. (FHM)

« (…) film mêlant des ingrédients qu’on a hélas déjà goûtés cent fois. » Emmanuel Cirodde (Ciné Live)

« (…) le groupe auquel elle (l’héroïne, Ndlr) tente de s’intégrer est constitué de quelques paumées (des filles) et de brutes épaisses (des hommes). Une telle simplification empêche une franche adhésion au propos du film (…) » Christian Viviani (Positif)

« Malgré un final pesant, Boys don’t cry capte l’Amérique white trash avec âpreté, vigueur et justesse. » Bertrand Loutte (Les Inrockuptibles)

« Comme chronique du désarroi social à Plouc City, Boys don’t cry est anodin. En revanche, il tient comme tentative d’approcher le mystère Brandon. Moins par les faits relatés que par la ” création ” insolite de l’actrice Hilary Swank. » Louis Guichard (Télérama)

« C’est bien la filiation Kids / Drugstore Cowboy qui nous emporte Boys Don’t Cry. Pour le reste, aveuglons-nous jusqu’au prochain film de Kimberly Peirce. » Olivier Joyard (Cahiers du Cinéma)

« Curieux film : plutôt froid, évitant le mélo, rigoureux mais, en même temps, distant. Hillary Swank, la jeune Comédienne qui tient le rôle principal, a eu l’oscar (mérité), mais on ne peut s’empêcher de penser qu’un peu plus d’émotion… » François Forestier (Le Nouvel Observateur)

« (…) Boys don’t cry, s’il présente quelques passages intéressants, ne parvient toutefois pas à se débarrasser d’une certaine lourdeur sur le fond comme sur la forme (…) » Samir Ardjoum (Fluctuat.net)

Boys Don’t Cry : Extraits

LANA  : Pourquoi t’es encore là ?
BRANDON  : Faut bien que quelqu’un t’accompagne, tu peux te faire arrêter.
LANA  : Je sais me débrouiller toute seule.
BRANDON  : Attention.
LANA  : Inutile de m’aider à tenir debout.
BRANDON  : T’es drôlement grognon, comme fille.
LANA  : Tu le serais aussi, M. Je-vais-à-Memphis-Graceland-Tennessee, si tu vivais dans un bled où le seul truc à faire, c’est un rodéo de pare-chocs.
BRANDON  : Je me suis emmerdé toute ma vie.

BRANDON  : (à son reflet dans le miroir) : Quel connard je fais.

BRANDON  : Qu’est-ce que tu fous ici ?
LANA  : Je te retourne la question. Dans le quartier des femmes ?
BRANDON  : C’est le bordel. On te met là où il y a de la place. Je m’en fiche, mais bon. Julie, si tu regardais l’émission ? Tu nous diras comment ça se termine. On a que trois chaînes, c’est l’horreur.
LANA  : Brandon, que se passe-t-il ?
BRANDON  : Tu veux la vérité, hein ? Ça a l’air plus compliqué que ça ne l’est. Tu n’aurais pas un peu d’eau ? Parce que. J’ai la gorge sèche. Je suis hermaphrodite.
LANA  : Quoi ?
BRANDON  : Approche-toi. C’est quelqu’un qui a à la fois… des organes féminins et masculins. Le vrai nom de Brandon est Teena Brandon. Brandon n’est pas vraiment un garçon. Brandon est plutôt une f…
LANA  : Tais-toi. Ça ne me regarde pas. Je me fiche que tu sois moitié ci ou moitié ça. Je vais te sortir de là.

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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