Bye Bye Blondie

Virginie despentes adapte son roman hétéro version homo

Année de Production : 2011

Date de Sortie : 21 Mars 2012

Réalisation : Virginie Despentes

Scénario : Virginie Despentes

Avec : Emmanuelle Béart (Frances), Béatrice Dalle (Gloria), Stéphanie Sokolinski sous le pseudonyme Soko (Gloria adolescente), Clara Ponsot (Frances adolescente), Pascal Greggory (Claude), Stomy Bugsy (Chauffeur Frances), Sasha Andres (Véro), Mélanie Martinez-Llense (la serveuse)

Nationalité : Française

Genre : Drame, Romance

Durée : 1h 37min.

Titre Original : Bye Bye Blondie


Interview(s) :

Interview de Virginie Despentes

Bye Bye Blondie : Résumé

L’action de Bye Bye Blondie se déroule dans les années 80. Gloria et Frances sont des adolescentes rebelles qui se rencontrent à l’hôpital psychiatrique. Elles ont seize ans et leurs vies se résument au sexe, à la drogue et au rock & roll. Mais Frances choisit un jour de quitter ce monde et de quitter Gloria.
Aujourd’hui, plus de vingt ans après, Frances est une vedette de la télévision française mariée. Mais cette réussite de façade cache un mariage arrangé avec un écrivain gay, comme elle. Et lorsqu’elle retrouve Gloria, Frances voit la passion et la force de son premier amour retrouvé tout balayer…

L'action de Bye Bye Blondie se déroule dans les années 80. Gloria et Frances sont des adolescentes rebelles qui se rencontrent à l'hôpital psychiatrique. Elles ont seize ans et leurs vies se résument au sexe, à la drogue et au rock & roll. Mais Frances choisit un jour de quitter ce monde et de quitter Gloria. Aujourd'hui, plus de vingt ans après, Frances est une vedette de la télévision française mariée. Mais cette réussite de façade cache un mariage arrangé avec un écrivain gay, comme elle. Et lorsqu'elle retrouve Gloria, Frances voit la passion et la force de son premier…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Un film de Virginie Despentes.

Note des lectrices : 3.67 ( 6 votes)
58

Bye bye blondie, c’est le récit des retrouvailles, vingt ans après, de deux amantes que tout semble opposer : Gloria, brune volcanique et marginale, et Frances, blonde impassible devenue star du petit écran. Elles se sont aimées dans les années 80, entre rébellion et séjour en hôpital psychiatrique : amourette d’ado, sex drogue et rock n’roll sur fond de musique punk. Une fois adultes, la société se charge de remplacer les parents et de menacer un bonheur en éternelle situation précaire…

Le récit alterne entre présent et passé, grâce à des flash back brillamment réussis et rythmant efficacement l’action en cours. De jolis retours sur une période que Virginie Despentes nous conte avec nostalgie, époque où la liberté se résumait à “être sauvage et fier de l’être” (les Beruriers noirs)… Mais aussi époque totalement révolue, comme en témoigne le mariage de convenance entre Frances et un écrivain gay en mal d’inspiration. Incarné par Pascal Greggory, ce personnage apporte une touche de légèreté et de dérision qui constitue un véritable plus pour le film.

L’histoire d’amour lesbienne, si elle demeure l’axe autour duquel s’articulent tous les éléments de l’intrigue, n’est pourtant pas la dimension essentielle du film. N’importe quel couple peut se reconnaitre dans ces personnages : il s’agit d’abord et avant tout d’une belle histoire d’amour entre deux personnes qui n’ont rien en commun, sinon la punk attitude. Entre une Gloria rmiste, artiste et perpétuellement insurgée, et une Frances bourgeoise, audacieuse et sure d’elle, le fossé social est bien vaste… Et laisse à Virginie Despentes toute l’amplitude nécessaire pour étudier la postérité de cette décennie charnière.

Malgré une réalisation parfois hésitante, les actrices portent brillamment le film. Notons la prestation particulièrement réussie de Soko et Clara Ponsot, les deux jeunes héroïnes, qui rendent cette histoire adolescente attendrissante de réaliste, tout en suggestion. Leur amour et leur désir se révèlent touchants et sincères, alors que les regards langoureux échangés entre Béatrice Dalle et Emmanuelle Béart peinent parfois à nous convaincre.

Un film léger, à la fois nostalgique et optimiste, porté par une musique judicieusement choisie et ô combien appropriée !

À noter d’ailleurs l’apparition, souvent rapide mais remarquable, de quelques “guest stars”, telles que Lydia Lunch, Coralie Trinh Thi ou Victor Marzouk.

Néanmoins, que ceux qui attendent Virginie Despentes telle qu’ils l’ont connue avec Baise-Moi passent leur chemin : le propos est bien différent, la réalisation l’est aussi.

Comme dans ses livres, Despentes a évolué.

Comme avec ses livres, elle s’aventure désormais dans le domaine de la représentation lesbienne et nous offre une belle histoire, comme on en voit rarement distribuées dans les grandes salles de France.

Profitons-en !

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Bye Bye Blondie : Critiques Presse et Récompenses

« Comme on l’imagine aisément, le couple formé par ces deux icônes hyper-sexuelles que sont Béart et Dalle est un plaisir à regarder, d’autant plus qu’elles sont servies par le génie corrosif des dialogues de Despentes. (…) On en redemande. » Isabelle Regnier (Le Monde)

« Le film [est] une vraie surprise venant de son auteur (…) : une pure Comédie romantique, drôle, hypersentimentale, parfois même un peu fleur bleue. (…) Avec une candeur réjouissante, dans un style économe débarrassé des excès de Baise-moi, Virginie Despentes filme les retrouvailles électriques et pulsionnelles de ces femmes résistantes, pour qui le (no) futur s’envisage désormais à deux. » Romain Blondeau (Les Inrockuptibles)

« Le film tient d’abord dans cette rencontre explosive entre deux tempéraments toujours au bord de la révolte. Par ailleurs, c’est sans doute la première fois en France qu’un film grand public, de facture classique, et avec des stars, montre une histoire homosexuelle non comme une étrangeté, mais comme allant de soi. » Anne Diatkine (Elle)

« Étonnamment classique et moins énervé que Baise-moi, Bye Bye Blondie témoigne néanmoins d’un esprit toujours libre. Chloé Rolland (Les Fiches du Cinéma)

« Le couple Béart-Dalle est remarquable, mais la jeune Stéphanie Sokolinski, dite Soko, chanteuse et actrice déjà repérée chez Xavier Giannoli, embarque tout en indécrottable révoltée. » Florence Raillard (TéléCinéObs)

« La réalisatrice de Baise-moi – et d’abord écrivaine – s’est assagie (aucune scène crue), gentiment embourgeoisée : elle raconte et filme cette fois de façon classique, sinon plan-plan. (…) Mais c’est bien la veine sentimentale, la plus risquée, la plus réussie, qui donne son épaisseur au film. » Louis Guichard (Télérama)

« Le film ne peut compter que sur le caractère bien trempé de Béatrice Dalle pour insuffler ce petit trait d’insubordination qui lui fait tant défaut. » Julien Munoz (CinemaTeaser)

« On aimerait y croire un peu, à cette histoire d’amour contrarié et subversif. Difficile quand Despentes ne fait guère mine d’y croire elle-même. » Benoît Smith (Critikat.com)

« (…) en littérature, Despentes a les mots pour traduire ce qu’elle ressent et ne les mâche pas. Au cinéma, elle semble beaucoup moins sûre d’elle, ne maîtrise absolument pas la mise en scène – c’était déjà le défaut criant de Baise-moi -, n’a plus aucune mainmise, même si elle veille à la bande-son (…). » Romain Le Vern Excessif

« La fureur punk de Baise-moi a laissé place à un cinéma d’auteur pépère et malhabile, où l’assemblage de flash-back ressemble à un croisement de lacets mal attachés. » Olivier Séguret (Libération)

« Dans Bye Bye Blondie, Virginie Despentes reste fidèle à sa manière trash et mêle sentiments exacerbés, haine de l’ordre bourgeois et colère punk, en accord avec une bande son qui renvoie à la jeunesse électrique des héroïnes. Le résultat [est] aussi sincère qu’incertain. » Olivier de Bruyn (Positif)

« Deux précieuses ridicules qui feraient passer La Cage aux folles pour un brûlot libertaire et subversif. » Simon Riaux (Ecran Large)

« Rien à sauver dans cette bluette dont les dialogues sonnent faux où les actrices jouent mal. Et où l’image est d’une laideur à pleurer. Que Virginie Despentes reprenne sa machine à écrire ! » Emmanuèle Frois (Le Figaroscope)

« Bye Bye Blondie, c’est “bye bye” la mise en scène, le jeu d’acteurs et le 7e art. » Julien Welter (L’Express)

« Dalle sert son jeu habituel. Béart, elle, est ailleurs. Quant au film, il a au moins le mérite de la constance : il sonne faux du début à la fin. » Isabelle Curtet-Poulner (Marianne)

« (…) une mise en scène à l’emporte-pièce, une évocation bâclée des années 80 et surtout un amoncellement de clichés et de poncifs sur les milieux de l’art, du show-biz, de l’intelligentsia et du parisianisme en général. Un vrai plantage. » La rédaction (Ouest France)

« Bye Bye Blondie est un naufrage absolu : seconds rôles jamais en place, faux raccords à tous les étages, reconstitution toc des 80’s, Pascal Greggory en roue libre… On connaissait le nanar de l’écrivain friqué (…), voici le nanar de l’écrivain fauché. » Frédéric Foubert (Première)

Bye Bye Blondie : Extraits

FRANCES : Ça fait drôle de te revoir.
GLORIA : J’ai pas le temps pour toi la Fances.
FRANCES : Même pas pour prendre un verre ?

CLAUDE : Pourquoi tu lui as demandé de venir s’installer chez nous ? Tu as conscience qu’elle est complètement folle ?
FRANCES : Elle est punk-rock.

GLORIA : T’as peur qu’on me voit avec une meuf et que du coup les gens se mettent à jaser.

A propos de Julia Clieuterpe

Chroniqueuse occasionnelle

Un commentaire

  1. Personnellement, j’ai beaucoup aimé.
    Je l’ai trouvé moderne, et plein de niak, ça change des balades romantiques !

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