Carton Rose de Cy Jung

Carton Rose de Cy Jung

Titre Français : Carton Rose

Titre Original : Carton Rose

Auteur : Cy Jung

Date de Sortie : Avril 2003

Nationalité : Française

Genre : Roman d'Amour

Nombre de Pages : 142 pages

Editeur : Éditions Gaies et Lesbiennes

ISBN : 2-912706-18-1

Carton Rose : Quatrième de Couverture

Peut-on désespérer quand on est à un souffle de la perfection ? Annick est une lesbienne parfaite : la trentaine dynamique, un métier passionnant, un visage ravissant, un corps sublime sculpté par l’aérobic, un tailleur impeccable et des ongles délicatement vernis.
Mais le destin est cynique et Annick toujours vierge : le grand amour la fuit éternellement… A croire qu’une malédiction pèse sur ses élégantes épaules. Enfin, par bonheur, un malheur n’arrive jamais seul : ce soir, non seulement elle a filé ses bas, mais elle s’est laissé embrigader dans un club de foot lesbien ! Une expérience qui va mettre un sérieux désordre dans ses cheveux et sa vie amoureuse…

Il y a un moment que Cy Jung ne joue plus dans l’équipe minime. Carton rose est son cinquième titre… et sa première parodie de roman sentimental, un genre pour lequel elle démontre un indiscutable talent.

Carton Rose : Avis Personnel

Ca commence comme un roman d’amour Harlequin, l’héroïne est jeune, intelligente, sensible, elle a un métier qu’elle adore, un animal de compagnie mais il manque à sa vie l’âme soeur. L’âme soeur qui partagerait avec cette femme parfaite, instants heureux, moments dramatiques… Annick est cette femme parfaite. Malheureusement elle désespère de trouver son grand amour dans la capitale française.

Et pourtant, au détour d’une journée catastrophique s’annonçant dramatique, elle se voit contrainte de bouleverser sa routine habituelle. En acceptant de rallier un club de foot lesbien, elle va pour la première de fois de sa vie faire un grand pas vers l’inconnu…

Cy Jung nous entraîne dans une parodie de roman sentimental avec habilité. Un opus moins réussi que les précédents à l’humour inégal. Si le but avoué était la « parodie », il fallait oser aller jusqu’au bout. C’est dommage. Même si on passe un agréable moment, on regrette que le sujet soit à peine effleuré. C’est comme si au milieu du livre, elle avait dû changer ses plans pour nous offrir une histoire lesbienne banale.

A vous de juger.

Carton Rose : Extraits

« Dès la porte d’Orléans franchie, l’agitation nocturne estompa son angoisse. Elle fila droit en direction du Châtelet puis bifurqua vers l’Opéra. Là, elle se gara et marcha tranquillement jusqu’à la rue des Petits Champs où se situait la devanture bleutée d’un bar dont, même dans le Beaujolais, on connaissait l’existence.
Au moment de pousser la porte, sa belle assurance prit du plomb dans l’aile. Derrière le comptoir, une matrone décatie la déshabilla de pied en cap, le regard dédaigneux de celles qui ont tout vu, tout entendu et à qui on ne la fait pas. Esquivant la fusillade d’un sourire, Annick fit quelques pas en direction du fond de la salle. Dans son dos, elle sentait les prunelles des consommatrices caresser la chute de ses reins. Une boisson forte s’imposait. Elle s’assit sur un tabouret haut et commanda un gin tonic. » (Pages 12-13)

« – Tu m’accordes un petit quart d’heure ? l’interrogea Catherine, on ira boire le pot de l’amitié. Ne bouge pas d’ici, je te prends au passage.
Annick aurait voulu se défiler, trouver une excuse valable mais déjà, l’entraîneuse courait vers le vestiaire. La jeune femme se sentait si cruche, accoudée à sa barrière en tenue de VRP sexy. Pourquoi était-elle incapable de simplement enfiler un jean et une paire de mocassins ? Se souvenant de son arrivée périlleuse, elle décida de rejoindre l’allée goudronnée avant le retour des sportives.
Elle patienta le temps indiqué puis, enfin, les filles sortirent par grappes des vestiaires, aussitôt rejointes par les spectatrices. Nonchalamment, la petite troupe se dirigea vers la sortie, dévisageant au passage cette midinette qui faisait tapisserie sur le bord du chemin. A son tour, Catherine arriva. Elle lui prit amicalement le bras et l’entraîna dans le flot humain. » (Pages 18-19)

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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