Elektra

Le baiser lesbien de la mort

Année de Production : 2004

Date de Sortie : 09 Mars 2005

Réalisation : Rob Bowman

Scénario : Zak Penn, Raven Metzner, Stu Zicherman

Avec : Jennifer Garner (Elektra Natchios), Terence Stamp (Stick), Will Yun Lee (Kirigi), Goran Visnjic (Mark Miller), Cary-Hiroyuki Tagawa (Roshi), Chris Ackerman (Tattoo), Colin Cunningham (McCabe), Jason Isaacs (DeMarco), Hiro Kanagawa (Kinkou), Natassia Malthe (Typhoid Mary), Kirsten Prout (Abby Miller), Bob Sapp (Stone)

Nationalité : Américaine

Genre : Action, Fantastique & Science-Fiction

Durée : 1h 30min.

Titre Original : Elektra

Elektra : Résumé

Elektra est une tueuse à gages légendaire. Son travail consiste assassiner des cibles sur commande pour de l’argent et elle excelle dans ce domaine. Un jour, on lui propose un contrat juteux.

Elle doit liquider deux personnes, un homme et sa fille. Elle se rend alors sur place deux jours avant l’exécution de cet assassinat et se lie d’amitié avec Mark et Abby Miller, ses voisins, ses cibles. Elle ne peut donc se résoudre à les supprimer et les sauve impulsivement d’une mort certaine.

Poursuivie par une terrible, puissante et maléfique organisation nommée « La Main », Elektra essaye de protéger Mark et Abby du mieux qu’elle peut. Elle rejoint son ancien maître et lui demande de l’aide.

Elektra est une tueuse à gages légendaire. Son travail consiste assassiner des cibles sur commande pour de l'argent et elle excelle dans ce domaine. Un jour, on lui propose un contrat juteux. Elle doit liquider deux personnes, un homme et sa fille. Elle se rend alors sur place deux jours avant l'exécution de cet assassinat et se lie d'amitié avec Mark et Abby Miller, ses voisins, ses cibles. Elle ne peut donc se résoudre à les supprimer et les sauve impulsivement d'une mort certaine. Poursuivie par une terrible, puissante et maléfique organisation nommée « La Main », Elektra essaye de protéger Mark…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Le baiser lesbien de la mort...

Note des lectrices : 1.4 ( 2 votes)
18

La légende d’Elektra est née en 1979, dans la série Daredevil. À cette époque, les ventes de ce célèbre comic book sont en perte de vitesse, Jo Duffy, chargé du développement, fait alors appel à un jeune homme talentueux, Frank Miller pour inverser cette tendance. Frank Miller connaît une popularité immédiate. Il crée le scénario de l’épisode 168 de Daredevil offrant un éclairage nouveau et original sur la vie et la personnalité de ce justicier aveugle. Et il va même plus loin en imaginant Elektra qui devient rapidement l’un des personnages féminins les plus attachants de l’univers des comic book. Devant le succès d’Elektra, Marvel lance en 1984 une série de comic book qui lui est consacrée. La Saga Elektra est très décriée et détestée par de nombreux fans de Daredevil car elle reprend des épisodes de la série originale qu’elle présente différemment. Il n’empêche qu’une héroïne hors du commun est née.

Le film présente la célèbre Elektra dans son costume moulant rouge qui fit son succès. Mais l’intérêt de ce long-métrage se résume à cet état de fait. Le scénario est totalement absent, les cascades sont certes très esthétiques et étudiées mais à l’ère post-Matrix, il en faut plus pour nous surprendre et même Jennifer Garner, malgré tous ses talents d’actrice, ne parvient à sauver ce film du naufrage. Nous étions en droit d’attendre plus.

Pourquoi avoir choisi de parler de ce film ? Uniquement pour l’un des trois baisers présents. Deux baisers légers et doux ont lieu entre Elektra (Jennifer Garner) et Mark Miller (Goran Visnjic). Ils sont simples, respectueux, innocents et marquent plus un remerciement qu’une réelle passion. Le troisième baiser est tout à fait différent.

Le troisième baiser intervient entre Elektra et Typhoid Mary (Natassia Malthe). Cette dernière est une tueuse à la solde de « La Main », l’organisation maléfique du film. Son objectif est de supprimer Elektra, Mark et Abby. Au milieu du long-métrage, lors d’une bataille en forêt, Elektra vient d’éliminer plusieurs assassins, partenaires de Typhoid Mary lorsque celle-ci apparaît brusquement, et se précipite sur la jeune femme. Typhoid Mary aspire la force vitale d’Elektra dans un baiser de la mort. Elle lui draine toute son énergie vitale simplement en apposant ses lèvres sur les siennes.

Les lesbiennes ont souvent été représentées comme des vampires et des démons. Typhoid Mary appartient à ce stéréotype, cette représentation négative. Qui dit mieux, en 2005, qu’une tueuse névrotique, séduisante, froide et mortelle par un simple baiser ?

Passez votre chemin.

Elektra : Critiques Presse et Récompenses

« Entre mélo réaliste et science-fiction, toujours inspirée des bandes dessinées Marvel, l’aventure se poursuit. Pour amateurs seulement. » (Le Figaro)

« Rob Bowman tente le grand écart entre la psychologie et les coups de boules… Ca passe […] et ça casse aussi […] Les amateurs de comics devraient quand même s’y retrouver. » M. Carratier (Première)

« Le scénario […] est, lui, truffé de stréréotypes sur la lutte entre le Bien et le Mal. Mais contrairement à Spider-Man ou aux X-Men, Elektra ne se prend au sérieux et ne cherche qu’à divertir. Et, de ce point de vue, elle touche sa cible. » Patrick Fabre (Studio Magazine)

«  Elektra subit ici un petit élagage hollywoodien sans perdre pour autant toute noirceur.[…] le résultat est un film aussi dynamique que sympathique. » Julie Deh (L’Ecran Fantastique)

« Le semblant d’intérêt par défaut d’ Elektra, c’est Jennifer Garner. En aberrante petite tenue de combat SM rouge, elle peut évoquer Julie Christie, nez un peu bugné, lèvre hautaine, frange loubarde. Cette plastique tueuse à daguettes, dans le contexte de stupidité samouraï “kill-billiaire”, renvoie une Uma Thurman au rayon des brouettes à râteaux. » Ayon (Libération)

« Jennifer Garner est bien jolie dans son équipage de Walkyrie high-tech, mais un scénario aurait été bienvenu. » François Forrestier (TéléCinéObs)

« Comme tout bon produit mollement calibré qui se respecte, toutes les ambiguïtés et la majorité des scènes d’action ont été gommées pour laisser une large importance à des excès mélodramatiques inutiles. Musique grandiloquente, effets faciles, fadasserie des situations… » Romain Le Vern (aVoir-aLire.com)

« Le film sonne creux car la mise en scène manque de punch, sans compter les abus de ralentis et de chinoiseries en tout genre. » Olivier Pélisson (Zurban)

« Une énième adaptation d’un comic-book axé sur la sempiternelle lutte entre le bien et le mal. Rien de neuf sur un sujet passablement éventé. » (Ouest France)

« Le scénario ne parvient en effet jamais à bâtir le moindre enjeu et se contente de multiplier des péripéties ennuyeuses et déjà maintes fois vues. » Aurélien Allin ( MCinéma.com )

« Réalisateur tâcheron, effets spéciaux simplets, tout est au rabais dans ce téléfilm d’action. Elektra elle-même semble douter de ses pouvoirs, et son interprète, Jennifer Garner (l’héroïne de la série Alias), traîne un petit air triste, blasé. » Frédéric Strauss (Télérama)

« Bowman filme la BD au raz des pâquerettes, ici effets spéciaux expédiés au numérique, là pauses d’initiations bidons, déblatérées par un Terrence Stamp en grand maître zen aveugle. » Guillaume Loison (Chronic’art.com)

« Côté scénario, ce n’est pas Citizen Kane. Mais il est vrai qu’on ne va pas voir ce genre de film pour se fouler le cerveau. » Christophe Carrière (L’Express)

« Dans la série “hélas au pays des Marvels”, Elektra se pose un peu là : scénario sous perfu, personnages inexistants et Jennifer Garner qui cachetonne. Gasp. » Grégory Alexandre (Rolling Stone)

« Véritable produit léché mettant en avant un scope cadré sans fioritures, sans virtuosité certes, mais parfois traversé d’un sens pointu de l’imagerie […] un sujet de haute volée et de facture carrée certes, mais un gâchis scénaristique total qui ne prend pas en compte les éléments susmentionnés, en préférant se concentrer sur des menus détails. » Stephane Moïssakis (Mad Movies)

«  Elektra vaut surtout pour quelques moments d’effets spéciaux réussis. Pour le reste, on a du mal à voir ce que Jennifer Garner gagne à participer dans ce genre de production balourde. » Patrice Blouin (Les Inrockuptibles)

«  Elektra est une seconde adaptation ciné loupée dans les grandes largeurs.[…] Ok, les combats de la fille qui se fâche tout rouge contre le ninja volant ont indéniablement de la gueule.[…] Cela dit, tout ça ne suffit pas à dynamiser un film effroyablement mou. » Laurent Djian (Ciné Live)

Elektra : Extraits

Depuis l’aube des temps, la guerre fait rage dans les ténèbres entre deux armées, le Bien et le Mal. Cette guerre peut être menée à grande échelle ou déchirer le coeur d’un seul être, même d’un enfant, parfois. Le mal a pris des formes multiples et employé les artifices les plus obscurs. À notre époque, il se fait appeler simplement : « La Main ». Les justes suivent la voie du kimaguri. Un maître du kimaguri peut voir l’avenir et même, peut-être, ressusciter les morts. La légende fait état d’un guerrier unique, une âme égarée. Ce guerrier est une femme, orpheline de mère. De sa destinée dépendra l’équilibre entre le Bien et le Mal. C’est un joyau vivant et les deux camps la convoitent comme l’arme décisive d’une guerre ancestrale.

ELEKTRA  : T’es abonnée au cambriolage, toi.
ABBY  : Désolée.
ELEKTRA  : Continue, t’as besoin de t’entraîner.
ABBY  : Je te dois des excuses.
ELEKTRA  : Tu n’as pas d’excuses à donner. Tu as fait ce que tu avais à faire.
ABBY  : Ça m’a ennuyée de te mentir. Ça ennuyait mon père aussi. J’étais hyper mal de te cacher les choses.
ELEKTRA  : Tout le monde cache des choses. Jamais personne ne dévoile vraiment qui il est.
ABBY  : Ni toi d’ailleurs.
ELEKTRA  : Et moi encore moins.
ABBY  : Les dégraissages, les plans sociaux et tout ça.
ELEKTRA  : Tout ça, oui.
ABBY  : Et puis aussi quand tu comptes.
ELEKTRA  : Je quoi ?
ABBY  : T’as des TOC.
ELEKTRA  : Non, j’ai pas de TOC. J’en avais quand j’étais petite, oui, mais c’est fini depuis longtemps.
ABBY  : T’en avais y a deux minutes. Quand tu marches lentement, comme ça, t’es en train de faire quoi ? T’es en train de compter ?
ELEKTRA  : Ne te moque pas. Je suis toujours ta supérieure.
ABBY  : Oui, p’t-être.
ELEKTRA  : On vérifie si tu veux.

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

Répondre