Créations personnelles

[Denton010]

Parfois, j'ai des idées. J'ai pas dit des bonnes ou des mauvaises idées. Et en plus je les ai pas, elles flottent pus devant moi comme ça.

Alors j'ai mis un morceau de musique que je connais et que j'aime bien et j'ai "écrit". Faudra sérieusement que je règle cet histoire d'"ecrit-y ou ecrit-y-pas" un jour.

Bref.

La chanson:

https://www.youtube.com/watch?v=G_5wzEEWUOg

(même si j'ai commencé avec Le Cinéma, il est quand même plus question de celle-ci)

et le texte:

Y'a des fois où t'ouvres la page pour l'ouvrir, sans trop savoir à l'avance c'qui va s'y passer.

C'est juste qu'y a un gars qui s'appelle Claude qui te parle d'un cinéma. Y'a le piano qui fait battre ta peau. Doucement. Les sons allongés se posent le long, doucement, doucement. Et t'as qu'une envie, c'est d'en poser d'autres pour prolonger l'instant. Sentir les notes te couler le long du corps et les mots le long des doigts.

Peu importe au fonds, poète ou scientifique fou, des catégories pour catégoriser. Plus tard, tu leur montreras. Et ils verront !!! Ah ils verront les Hâtards...

Mais le piano s'énerve maintenant. Il veut t'emmener à bout de souffle. Et tu le laisses faire, ton clavier, les touches, toi aussi, tu joues, avec, sans, à côté, mais tu joues. Ne t'arrêtes pas.

Allez, plus vite, ne regarde pas, ne vois pas, continues, ahhhhhh...encore, il faut continuer, le piano ne s'arrête pas, tu es là, tu joues, tu continues, tu es là, tu continues, tu joues, tu es là, tu continues, tu joues...ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh.

J'ai pas arrêté de taper le long des sons, pas le temps de me regarder faire, mon dieu, bon dieu de bon dieu, que c'est bon !!!

Je fuis sur les notes, je cours dessus, personne pour m'arrêter, je m'enfonce au fonds de la cour sombre de l'ombre de la chanson.

Poupées russes, musique dans musique dans musique dans musique dans musique...

Un vasistas !!!!

Y'a cohue !

J'ai couru !

Me voici à trois pas.

Pas de panique, pas de limite, pas de contrôle.

Je vois les bouteilles.

Suzie est là.

L'orgue me cloue sur place. Je ne cours plus. Je flotte.

Que c'est bon.


Pas corrigé, pas vraiment relu, l’intérêt étant évidement de "capturer" l'instant. Un jour je structurerai...ouais...un jour...

[Aacryl]

Aacryl, je trouve ton tableau lumineux, et mélancolique, à la fois: tout en contraste donc.
Encore une fois, le regard interpelle.
J'aime bien le regarder et me laisser transportée par ce qu'il m'inspire: de la nostalgie, entre autres.

merci pour ton commentaire hoof, j´apprécie beaucoup de faire connaissance des regards extérieurs au mien sur ce que je peins, je m´en rends compte grâce notamment aux échanges ici

[hoof]

..........................

[BJO]

La couverture made in Bibi de ma suite de mots, une histoire de femmes et d'amour impossible

[Chrysalide]

La couverture made in Bibi de ma suite de mots, une histoire de femmes et d'amour impossible

En un fil courbé > un oeil une plume une hypnose, un passage vers une infinité d'inaccessibilité, un éternel recommencement... pour quelques trucs qui me sautent aux yeux là comme ça en tombant sur ton partage et de ce que je peux voir en petit. J'aime beaucoup l'énergie du "coup de crayon" qui me ramène à des sons dans mon esprit, francs nets brefs, et plus continus, répétés, et le tout appuyés. Il y a quelque chose d'épistolaire aussi qui me vient à l'esprit, d'intime.
J'aime beaucoup. : )

Au fait, en te lisant Denton

Je viens juste de voir la photo.

Dans mes pérégrinations filmiques, je suis tombé sur le film "Cloud Atlas", qui est pris d'après un roman de 2004 de David Mitchell.

Le film n'est pas d'une grande qualité, du moins la version que j'ai regardé sur Youtube.


D'un coup je me demande si j'en ai pas déjà parlé ici, ben pas grave, ce sera une redite...

Par contre la vision est très proche de ce que j'essaye de traduire.

Et j'y ai pensé dès que j'ai vu la photo.

j'avais eu juste envie de te dire "merci" par télépathie et pour un éventuel développement, plus tard le faire, parce que ta manière d'écrire me fait penser à un mécanisme que je développe dans mes dessins. : )


Et ensuite

P.S.: j'ai cliqué sur O! O! O!, merci, je pensais pas que ça me ferait autant de bien. J'crois qu'j'avais un peu oublié d'redescendre. Bref.

Ce lien est là pour me rappeler de dédramatiser des situations à la con tout en pouvant en retirer du plaisir tout en fantasmant sur Luisa. ;D

Pour ma mini création du moment >

J'aime laisser un silence prendre forme.

[Chrysalide]

La couverture made in Bibi de ma suite de mots, une histoire de femmes et d'amour impossible

En un fil courbé > un oeil une plume une hypnose, un passage vers une infinité d'inaccessibilité, un éternel recommencement... pour quelques trucs qui me sautent aux yeux là comme ça en tombant sur ton partage et de ce que je peux voir en petit. J'aime beaucoup l'énergie du "coup de crayon" qui me ramène à des sons dans mon esprit, francs nets brefs, et plus continus, répétés, et le tout appuyés. Il y a quelque chose d'épistolaire aussi qui me vient à l'esprit, d'intime.
J'aime beaucoup. : )

Je souhaite ajouter aussi > c'est direct et épuré à la fois > ce qui contribue à me plaire. Il y a une espèce de régulateur d'énergie dans l'harmonie du tout, en un fil.

[hoof]

Elise et Maud sont voisines depuis quelques semaines, et pourtant, elles se détestent cordialement, à l'instar de leurs chiens respectifs: un petit coton hargneux, et un fier beauceron lassé d'être provoqué par la demi -portion.

Si Maud est agent de sécurité, la nuit, Elise, elle, donne des cours de piano, chez elle, durant la journée, si bien que lorsque la première voudrait dormir, les élèves de cette dernière font hurler le beauceron, qui trouve aussitôt un interlocuteur agressif en la personne du coton.

Aussi, quand elles se retrouvent bloquées, toutes deux, dans l'ascenseur, heureusement sans leurs monstres, il est à craindre que le cohabitation ne soit guère des plus agréables, jusqu'à l'arrivée des secours.

L'orage menace en effet d'éclater, après des échanges verbaux à la limite de l'indécence et de la méchanceté gratuite.

Et puis, profitant d'une accalmie, Elise sort son portable, et commence à taper quelque message, sous le regard de sa voisine, hors d'elle-même, mais qui réussit à se contenir tout de même, et ce , malgré l'air arrogant de son " ennemie".

En fait, la pianiste envoie un mail à une amie virtuelle, qu'elle ne connaît que de pseudo, avec qui elle a très vite sympathisé, via un site de rencontres.

Quelques instants plus tard, le téléphone de Maud vibre, lui annonçant qu'elle a reçu un mail; elle en prend connaissance, et peut lire:

" tu ne devineras jamais: je suis bloquée dans l'ascenseur, avec la personne la plus détestable que je connaisse: ma voisine, dont je ne t'ai pas encore parlée, mais qui pourtant a sa place au panthéon des brutes analphabètes!"

[hoof]

Maud, décontenancée, répond par:
"ah oui? Quel est son nom, et que fait-elle dans la vie?"

Très vite, Elise, ressent un drôle de pressentiment, lorsque son portable indique qu'un mail vient de lui parvenir; jetant un coup d'oeil à Maud, qui la toise bizarrement, elle pianote à son tour, fébrilement.

Ainsi, Maud revibre bientôt, et ce qu'elle craignait se confirme.
Elle répond donc:

" eh bien , moi aussi, je suis coincée dans un ascenseur, et avec une nana qui cachait bien son jeu: ma voisine, une certaine Elise."

Quand une technicienne vient enfin les libérer, ce sont deux femmes hagardes qui s'extirpent de la cage métallique.

[hoof]

Les semaines s'écoulent et seul le silence règne entre Elise et Maud; de même, leurs chiens n'ont plus le coeur à se lancer dans quelque dialogue, s'ignorant tout bonnement.
Si Maud continue à travailler, poursuivant simplement le cours de sa vie, Elise, elle, a pris un congé, ne supportant plus ses élèves.

Et puis, après toute une nuit sans sommeil, au petit matin, poussée par des sentiments diffus et multiples, la pianiste se décide-t-elle à attendre sa fameuse voisine, sur le parking, là où elle sait qu'elle a l'habitude de se garer.

Seulement, les heures passent, et Maud ne vient pas.

C'est dans l'après-midi, que sa voiture de fonction refait surface, mais celle qui en sort, n'est pas celle attendue: de sa fenêtre, Elise reconnaît en effet la technicienne de l'ascenseur.

[AnnJas]

J'aime bien ta façon d'écrire, ton choix de mots et la rapidité aussi (peut-être due au format, un peu dans le style d'une nouvelle?).

On devine rapidement où tu vas nous emmener, mais c'est assez sympa!

J'ai bien ri à ton "qui pourtant a sa place au panthéon des brutes analphabètes!", surtout parce qu'au début j'avais lu "p*tes analphabètes", mais c'est le genre de tournures qui me plaisent dans ce que tu écris!