Je rejoins Aacryl sur ce qu'elle a dit qui me semble bien juste.
D'ailleurs pour rester dans ce thème, j'ai vu une émission où témoignait un petit-fils d'une rescapée d'Auschwitz, il s'était fait tatouer le matricule de sa grand-mère, au même endroit. Ils nous montraient tous deux leurs tatouages et en étaient très fiers. Vous auriez vu comment elle regardait son petit-fils...Il lui rendait hommage, elle en était consciente et appréciait grandement son geste...Tout ça pour dire que chaque être humain vit les choses différemment, et que même un traumatisme (ou justement un traumatisme) peut amener les gens à reproduire le schéma.
PelvisPresley a écrit :
Ça m'était sorti de la tête, et en y repensant, je saisis ce que ce vieux fou voulait dire, et pourquoi mon désir de tatouages l'avait mis en colère.
Je ne suis pas sûre de saisir, moi, ce que tu dis...si tu exprimes juste le fait que tu comprends son ressenti ou si tu associes toi aussi le tatouage au "marquage comme une bête", donc pourrais-tu, s'il-te-plait, développer ta pensée sur cette dernière phrase ?
Et donc tu refuses de te faire tatouer du coup ? Et serait-ce une condition sine qua non pour que tu puisses envisager d'être avec une femme, qu'elle n'ait pas de tatouages ?
Difficile de ne pas réagir, PelvisPresley, et tu nous en ecriras probablement plus sur ce que tu as voulu dire.
En ce qui me concerne, je ne sais pas jusqu'à quel point, je peux sans l'avoir vécue, saisir l'abomination qui consiste à déshumaniser une personne en la réduisant à un numéro par une marque indélébile, mais je différencie, voire j'oppose, y compris sur le plan symbolique, une démarche volontaire et personnelle de tatouage, d'une telle stigmatisation.
J'imagine aussi que si quelqu'un cherchait, par la contrainte, à me marquer comme une bête, je n'aurais vraisemblablement pas la possibilité de m'y soustraire !
Je reviens m'expliquer, parce que j'ai l'impression que mon intervention a été interprétée comme une attaque envers les personnes tatouées, ce qui n'est en rien mon intention, puisque j'ai longtemps voulu être tatouée, mais que désormais c'est devenu médicalement impossible.
Je voulais simplement dire que certaines personnes ont horreur du principe même du tatouage, et que parfois, les raisons ont trait à une certaine culture, un vécu, parfois pas très compréhensibles, à l'instar de ma manière de communiquer, de toute évidence.
Je voulais faire part de ma lecture à moi par rapport au post de Pelvis Presley.
Quand je l'ai lu la première fois, je l'ai lu comme une pensée à "écriture haute", d'un souvenir, tel un fait, qui est revenu soudainement, mais sans percevoir un discours sur les uns ayant plus raison que les autres. Et dans ce souvenir, c'est la mention d'une personne qui a été traumatisée à un moment de sa vie, pour telle raison et qui quelque part reporte son traumatisme sur les autres! mais je n'ai pas perçu en Pelvis Presley le désir de se présenter en messager pour dire aux personnes tatouées ce qui est bien ou pas bien par rapport à d'autres personnes qui ne pourraient pas supporter les tatouages pour telle ou telle raison.
Je ne pensais pas faire part de la traduction de ma lecture de son post, mais en lisant les réactions des autres, réalisant que chacun a eu sa traduction, alors je propose la mienne. : )
Et moi mon interprétation personnelle de la réaction de cette personne traumatisée, elle fait un réel amalgame. Mais je crois fort de toute manière, revenir d'une telle expérience, il me paraît impossible de ne plus regarder le monde autour de soi avec un filtre serein et non parasité par les horreurs vécues tout en les associant malheureusement à tout et n'importe quoi du monde actuel et je pense bien aussi que le contact avec ces personnes là ne doit pas être évident, dans les deux sens.
C'est un autre sujet, mais ça me rappelle soudainement la réaction d'une vieille dame dans la rue, ça remonte à quelques années.
Je portais une casquette, un peu ce genre là pour la forme >
je regardais les vitrines avec ma mère et mes soeurs.
Cette vieille personne est venue vers moi, elle m'a parlé et je ne sais plus ce qu'elle m'a dit exactement, mais je me souviens qu'elle m'avait reproché de porter cette casquette parce que selon elle se sont les hommes qui devaient la porter et que maintenant les rôles veulent être inversés et blablabla sexisme et cie. C'était tellement surprenant comme réaction, tellement absurde même, que j'ai juste pris comme ça venait, sans l'insulter ou la contredire ou je ne sais pas quoi d'autre. Voilà tout, puis j'ai continué ma petite route shopping tranquilou. Que faire d'autre?
Tout ça pour dire, que cette rencontre est un reflet de rencontres absurdes qui peuvent avoir lieu à tout moment, avec un gros choc de mentalités pour diverses raisons et qu'on ne peut des fois simplement que constater, faire part de son anecdote, peut-être pour se rappeler à quel point certaines réactions peuvent être absurdes, mais c'est tout...
Georges a écrit :pendant la séance j'ai réalisé à quel point ce motif correspondait à la fin d'un cycle de tatouages
Tous tes tatouages sont en lien les uns avec les autres, forment une unité en quelque sorte ?
Et c'est indiscret de te demander combien tu en as ?
Une autre question, pour tout le monde cette fois, pensez-vous que l'endroit choisit pour un tatouage soit aussi important que le motif ?
Est-ce que certaines ont des professions qui empêchent un peu de faire ce qu'on veut à ce niveau là ? Ça vous a déjà freiné du coup, vous empêchant de vous faire tatouer à un endroit précis, ou vous vous en fichez royalement (pas de ma question hein, quoique...) ?
Merci d'être revenue poster ton avis PelvisPresley, et non, pas de suspicion d'attaques contre les tatoué/es, simplement le sujet est "puissant" et donne envie d'en discuter !
Georges, j'aime ton nouveau tatouage... J'apprécie énormément les représentations artistiques "Mémento Mori" et en particulier les "Vanités"...
D'ailleurs, pour celles que le thème intéresse, en tatouage ou non, il y a ce livre d'Elisabeth Quin :
Il est super !
matorie a écrit :
Une autre question, pour tout le monde cette fois, pensez-vous que l'endroit choisit pour un tatouage soit aussi important que le motif ?
Est-ce que certaines ont des professions qui empêchent un peu de faire ce qu'on veut à ce niveau là ? Ça vous a déjà freiné du coup, vous empêchant de vous faire tatouer à un endroit précis, ou vous vous en fichez royalement (pas de ma question hein, quoique...) ?
Pour te répondre Matorie, oui, l'endroit me semble un élément essentiel
Et sinon, c'est clair qu'être tatouée ou piercée de façon apparente, n'est pas vraiment envisageable pour moi professionnellement... Pour autant, je ne sais pas determiner jusqu'à quel point cela m'a freinée jusqu'alors, mais ce n'est pas une frustration.
Je voulais te poser une question Georges et même à d'autres tatoués, ce n'est pas frustrant d'avoir un nouveau tatouage et de ne pas pouvoir le voir à tout moment sans glace ?
Nouvelle idée de tatouage ! Qui remplace celui que je voulais sur la nuque et qui n'allait donc pas avec mes hirondelles ! (J'espère que vous avez suivi^^)
J'suis trop trop contente j'ai trouvé le truc trop trop bien !!! Bon du coup niveau discrétion je repasserai, vu que ça serait au niveau des clavicules, mais bon...
Donc un tatouage en deux parties, une partie sous chaque clavicule, qui signifie exactement la même chose que celui que j'avais imaginé sur ma nuque mais en beaucoup plus joli et subtil !
Bon je viens de l'imaginer donc je vais pas le faire tatouer de suite, mais bon...
Quoique d'ailleurs, parait-il qu'il ne faut pas trop réfléchir...?