Quelques mots tendres
- apache
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Re: Quelques mots tendres
Salut Fleming,
Tu passes à toute vitesse mais quand même, tu as pris le temps de laisser un p'tit morceau de tendresse, comme quoi, même pressée, tu y arrives quand même . Tu pointes quelque chose avec cette histoire de temps, j'ai écrit avoir l'impression que la tendresse avait le pouvoir de l'arrêter, pas que je ressente le besoin de le faire parce que ça fait un moment maintenant que je marche très très lentement, c'est fou d'ailleurs tout ce que je peux voir et sentir quand je marche doucement. Tu dis qu'il faut avoir du temps, la question que je te pose alors c'est : est ce que tu aimerais en avoir plus, n'est ce pas un peu frustrant parfois de se couper de sa propre tendresse envers l'autre et envers soi ? (ce qu'on ressent se transmet pour nous revenir comme un écho)
En France on se fait la bise, enfin ici tout du moins . Il est très rare pour moi de prendre quelqu'un dans mes bras, certainement parce que j'identifie au geste amoureux et puis peu habituée, je ne me laisse pas approcher. Ca m'est arrivé y'a pas très longtemps, une collègue (homo) qui changeait de service et voulait vraiment, mais vraiment me dire au revoir de cette manière, j'étais toute mal pas bien après, c'était trop près pour moi et pour le coup trop tendre parce que j'avais capté ses intentions et la confirmation m'a un peu tendue. Par contre, je prends très souvent des arbres dans mes bras
Merci pour ton passage, aussi rapide, je l'ai lu lentement.
Tu passes à toute vitesse mais quand même, tu as pris le temps de laisser un p'tit morceau de tendresse, comme quoi, même pressée, tu y arrives quand même . Tu pointes quelque chose avec cette histoire de temps, j'ai écrit avoir l'impression que la tendresse avait le pouvoir de l'arrêter, pas que je ressente le besoin de le faire parce que ça fait un moment maintenant que je marche très très lentement, c'est fou d'ailleurs tout ce que je peux voir et sentir quand je marche doucement. Tu dis qu'il faut avoir du temps, la question que je te pose alors c'est : est ce que tu aimerais en avoir plus, n'est ce pas un peu frustrant parfois de se couper de sa propre tendresse envers l'autre et envers soi ? (ce qu'on ressent se transmet pour nous revenir comme un écho)
En France on se fait la bise, enfin ici tout du moins . Il est très rare pour moi de prendre quelqu'un dans mes bras, certainement parce que j'identifie au geste amoureux et puis peu habituée, je ne me laisse pas approcher. Ca m'est arrivé y'a pas très longtemps, une collègue (homo) qui changeait de service et voulait vraiment, mais vraiment me dire au revoir de cette manière, j'étais toute mal pas bien après, c'était trop près pour moi et pour le coup trop tendre parce que j'avais capté ses intentions et la confirmation m'a un peu tendue. Par contre, je prends très souvent des arbres dans mes bras
Merci pour ton passage, aussi rapide, je l'ai lu lentement.
- apache
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Re: Quelques mots tendres
keneddy a écrit :En tout cas, avec ce sujet je me rends compte que nul ne peut se vanter de m'avoir connue tendre
- Fleming
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Re: Quelques mots tendres
bien vu sans doute parce que j´étais pressée mais détendue quand-mêmeapache a écrit :Salut Fleming,
Tu passes à toute vitesse mais quand même, tu as pris le temps de laisser un p'tit morceau de tendresse, comme quoi, même pressée, tu y arrives quand même .
en fait, ca rejoint les deux autres nécessités que j´ai citées et qui pour moi sont nécessaires à l´échange de tendresse: la clareté de l´intention, du geste, et la conscience, être 100% présent. Alors quand on est 100% présent, conscient et clair... le temps s´arrête, quoi qu´on fasse. Tu peux marcher, dessiner, fermer les yeux, boire une gorgée d´eau, tout paraît rester suspendu dans le temps quand on fait cette expérience... intensive.Tu pointes quelque chose avec cette histoire de temps, j'ai écrit avoir l'impression que la tendresse avait le pouvoir de l'arrêter,
Ensuite c´est vrai aussi, quand on fait l´expérience d´un phénomène rare et qui nous manque, il nous marque davantage donc le temps s´efface.
tu le fais intentionnellement?pas que je ressente le besoin de le faire parce que ça fait un moment maintenant que je marche très très lentement, c'est fou d'ailleurs tout ce que je peux voir et sentir quand je marche doucement.
oh j´en ai du temps, et je le donne aussi généreusement, je trouve qu´il est très important, ce temps partagé avec les personnes que j ´aime, et je suis quelqu´un de tendre mais pas seulementTu dis qu'il faut avoir du temps, la question que je te pose alors c'est : est ce que tu aimerais en avoir plus, n'est ce pas un peu frustrant parfois de se couper de sa propre tendresse envers l'autre et envers soi ?
J´écris au présent. Si je fais une pause et réfléchis, il y a eu des périodes dans ma vie où je n´ai pas pu vivre cette tendresse, alors oui, c´est même handicapant, on est toujours comme handicapé-e si on ne peut pas épanouir ses qualités intérieures. A un moment donné il faut reconnaître qui on est, et ses besoins, et orienter sa vie en concéquences si ce n´est pas déjà fait. Ce "meilleur-être" qui suit les efforts, les incertitudes, l´inconfort inhérents au changement... en vaut la peine.
oui, c´est une des raisons pour lesquelles j´ai quitté la France, ces bises même à des inconnu-e-s... un geste hautement intime et exécuté parfois au pire à contre coeur très souvent machinalement quel non-sens... ces bises qui claquent dans le vide joue contre joue....En France on se fait la bise, enfin ici tout du moins .
nos amis les arbres ils nous en donnent, de l´énergie!Il est très rare pour moi de prendre quelqu'un dans mes bras, certainement parce que j'identifie au geste amoureux et puis peu habituée, je ne me laisse pas approcher. Ca m'est arrivé y'a pas très longtemps, une collègue (homo) qui changeait de service et voulait vraiment, mais vraiment me dire au revoir de cette manière, j'étais toute mal pas bien après, c'était trop près pour moi et pour le coup trop tendre parce que j'avais capté ses intentions et la confirmation m'a un peu tendue. Par contre, je prends très souvent des arbres dans mes bras
tu abordes l´importance de la clareté du geste, du sens, et aussi de la présence. Est-ce que ta collègue s´est rendue compte de ton malaise?
Je voudrais commenter davantage, mais j´ai du mal à me concentrer là parce que des mômes jouent dans la cour, et ils ne sont pas tendres
Merci pour ton passage, aussi rapide, je l'ai lu lentement.
http://acryl-et-arc-en-ciel.over-blog.com/
"En gagnant la liberté intérieure le monde extérieur se transforme à jamais."
"En gagnant la liberté intérieure le monde extérieur se transforme à jamais."
Quelques mots tendres
Tendresse reçue...
Cette main posée, dans la tourmente, dans la tempête, dans l'irruption volcanique, dans la démolition des fondations du bâtiment, qui se pose sur ma joue comme un papillon sur une fleur, si délicate que j'en tremble de tout mon être. Ce geste inondé de pleurs en cascade.
Cette main, avec ces doigts si graciles, dans ce geste si féminin, qui étanche instantanément ma peine et ma douleur.
Ce geste en "je t'aime" juste avant l'adieu. Puis l'éboulement.
Tendresse donnée...
Cette peau si tendre plastiquement, à l'odeur si particulière; cet élan du coeur si fort, qui pousse le geste spontanément, inconditionnellement, de façon répétée, dès que le désir s'en fait sentir.
Mes doigts qui enserrent doucement, qui couvrent amoureusement cet endroit le plus vulnérable, là où bat la jugulaire, qui peut être tranché d'un coup de sabre.
Cet abandon en retour, cette confiance absolue, cette absence totale de recul, cet accueil entier du geste. Une énergie qui passe sans interférence avec intensité de l'une à l'autre. Sans une scorie. Sans une ombre. Lumineusement.
Deux "je t'aime" sans parole qui s'enroulent dans un élan de tendresse et d'abandon.
Cette main posée, dans la tourmente, dans la tempête, dans l'irruption volcanique, dans la démolition des fondations du bâtiment, qui se pose sur ma joue comme un papillon sur une fleur, si délicate que j'en tremble de tout mon être. Ce geste inondé de pleurs en cascade.
Cette main, avec ces doigts si graciles, dans ce geste si féminin, qui étanche instantanément ma peine et ma douleur.
Ce geste en "je t'aime" juste avant l'adieu. Puis l'éboulement.
Tendresse donnée...
Cette peau si tendre plastiquement, à l'odeur si particulière; cet élan du coeur si fort, qui pousse le geste spontanément, inconditionnellement, de façon répétée, dès que le désir s'en fait sentir.
Mes doigts qui enserrent doucement, qui couvrent amoureusement cet endroit le plus vulnérable, là où bat la jugulaire, qui peut être tranché d'un coup de sabre.
Cet abandon en retour, cette confiance absolue, cette absence totale de recul, cet accueil entier du geste. Une énergie qui passe sans interférence avec intensité de l'une à l'autre. Sans une scorie. Sans une ombre. Lumineusement.
Deux "je t'aime" sans parole qui s'enroulent dans un élan de tendresse et d'abandon.
- apache
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Re: Quelques mots tendres
@ Fleming,
Non quand je marche lentement, je ne le fais pas intentionnellement, en pensant qu’il faut que j’aille doucement, l’intention me parasiterait à coup sûr, j’ai retrouvé le rythme qui est mien, je l’avais perdu parce qu’emportée par les autres, les contraintes, etc… J’arrive encore à me coller au rythme des autres mais avec beaucoup de mal et très peu d’envie, je sens l’emportement d’ailleurs, mais j’en suis devenue une spectatrice amusée, il y a tellement de sérieux, de concentration chez les gens pressés, on dirait qu’ils combattent un ennemi, s’en plaignent tous du temps alors que c’est un ami.
Ma collègue étant persuadée que je perds mon temps dans la vie, voulait me donner du bon temps, elle pense que je suis dans la destruction de moi même parce que pour elle, je ne construis rien de concret, de matérialisé à ses yeux si tu préfères. Bien sûr qu’elle savait le malaise de l’intrusion de son corps contre le mien, je lui ai fait sentir ma contrariété, chose que je n’aime pas faire à qui que ce soit, encore pire par contrainte, c’est dur de se voir refuser la tendresse qu’on donne, et là je dois reconnaître que je n’ai pas été tendre avec elle. Ca faisait un moment que j’avais compris qu’elle me cherchait, elle se collait beaucoup à moi physiquement ce qui me raidissait à un point, je ne comprends pas d’ailleurs qu’elle n’ait pas senti l’effet de froideur qu’elle provoquait.
Tu as une dent contre la bise à ce que je vois, un geste hautement intime dis tu, j’y réfléchi depuis un moment, c’est pas faux, mais tu sais pour les inconnues, on a la poignée de main qui marche très bien ou rien, enfin bonjour ou au revoir. C’est une habitude Fleming, un moyen de montrer qu’on apprécie la personne.
Non quand je marche lentement, je ne le fais pas intentionnellement, en pensant qu’il faut que j’aille doucement, l’intention me parasiterait à coup sûr, j’ai retrouvé le rythme qui est mien, je l’avais perdu parce qu’emportée par les autres, les contraintes, etc… J’arrive encore à me coller au rythme des autres mais avec beaucoup de mal et très peu d’envie, je sens l’emportement d’ailleurs, mais j’en suis devenue une spectatrice amusée, il y a tellement de sérieux, de concentration chez les gens pressés, on dirait qu’ils combattent un ennemi, s’en plaignent tous du temps alors que c’est un ami.
Ma collègue étant persuadée que je perds mon temps dans la vie, voulait me donner du bon temps, elle pense que je suis dans la destruction de moi même parce que pour elle, je ne construis rien de concret, de matérialisé à ses yeux si tu préfères. Bien sûr qu’elle savait le malaise de l’intrusion de son corps contre le mien, je lui ai fait sentir ma contrariété, chose que je n’aime pas faire à qui que ce soit, encore pire par contrainte, c’est dur de se voir refuser la tendresse qu’on donne, et là je dois reconnaître que je n’ai pas été tendre avec elle. Ca faisait un moment que j’avais compris qu’elle me cherchait, elle se collait beaucoup à moi physiquement ce qui me raidissait à un point, je ne comprends pas d’ailleurs qu’elle n’ait pas senti l’effet de froideur qu’elle provoquait.
Tu as une dent contre la bise à ce que je vois, un geste hautement intime dis tu, j’y réfléchi depuis un moment, c’est pas faux, mais tu sais pour les inconnues, on a la poignée de main qui marche très bien ou rien, enfin bonjour ou au revoir. C’est une habitude Fleming, un moyen de montrer qu’on apprécie la personne.
- apache
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Re: Quelques mots tendres
@ Griotte,
Il y a beaucoup d’émotion dans ce que tu écris, la tendresse il me semble n’enlève rien à la peine, mais elle trouve le moyen de se frayer un chemin à l’intérieur pour te laisser un geste auquel t’attacher. C’est comme ça que je l’ai lu en tous les cas. Pour le second message, c’est très joliment écrit aussi, est ce la tendresse qui conduit le désir ou le désir qui conduit vers la tendresse, l’histoire semble dire que c’est la première solution, mais les deux sont possibles.
Il y a beaucoup d’émotion dans ce que tu écris, la tendresse il me semble n’enlève rien à la peine, mais elle trouve le moyen de se frayer un chemin à l’intérieur pour te laisser un geste auquel t’attacher. C’est comme ça que je l’ai lu en tous les cas. Pour le second message, c’est très joliment écrit aussi, est ce la tendresse qui conduit le désir ou le désir qui conduit vers la tendresse, l’histoire semble dire que c’est la première solution, mais les deux sont possibles.
Re: Quelques mots tendres
Suis-je sèche à ce point pour ne pouvoir exprimer quoique ce soit sur ce sujet ? Comme je vous envie de pouvoir y mettre des mots, et de quelle manière !
Pourtant je sens que tout est à l'intérieur … comme l'eau dans les profondeurs du désert.
Pourtant je sens que tout est à l'intérieur … comme l'eau dans les profondeurs du désert.
Quelques mots tendres
Je tombe kennedy sur cette chanson interprétée par Bourvil que tu as postée...bcp d'émotion.
J'ai écouté cette chanson toute mon adolescence mais par cette interprète Marie Laforêt - La tendresse.
C'est vrai aussi pour ce que tu dis dans ton introduction concernant l'observation de la nature ou de ton chat.
Je suis très souvent dans la nature et je ne ressens pas à cet endroit de la tendresse. Plutôt d'être exactement à la bonne place, dans un présent intemporel, en équilibre total, dans un accueil racinaire, comme si j'étais à la maison.
Ça m'intrigue d'ailleurs que ces instants soient pour toi tintés de tendresse. Pourrais-tu développer ?
Si je réfléchis, la tendresse (l'intention), est pour moi, liée à l'être humain. Pour les animaux par exemple, je ressens bcp d'affection, d'empathie, de connexion, mais pas de la tendresse à proprement parler.
La tendresse me touche de façon bien plus profonde que l'affection, mais m'apparaît comme la résultante d'un geste dans le temps, terriblement touchant, qui porte en lui bien plus que des mots.
Pas d'exemples de mots qui me viennent à l'esprit.
Ce sont les gestes et leur intention qui me vont droit au coeur et me font tressaillir, changent ma perception du monde, ouvrent des portes intérieures.
Je pense en même temps que la tendresse peut se révéler dans une attention.
L'un des plus beau geste de tendresse pour moi est longtemps resté cette scène dans Les enfants du silence, quand Sarah Norman pose sa tête sue les genoux de James Leeds. J'y trouvais un total abandon et un accueil sans aucune réserve. Une confiance sans bornes.
La tendresse traverse finalement différents types de sentiments. Je la trouve d'ailleurs plus tangible que l'amour. Moins équivoque.
J'aime les opposés que tu utilises Blackswan "désert"/"sécheresse" et "eaux"/"profondeurs" parce que je crois qu'en effet, la tendresse est précieuse comme l'eau dans le désert; mais il faut parfois effectivement aller la chercher en profondeur.
Ta réflexion, qui cache finalement l'intensité du sentiment, me fait penser au film "Le patient anglais" et cette grotte que découvre le personnage de László Ede Almásy, perdue dans le désert, sur les parois de laquelle ont été dessinés très antérieurement, des personnages très stylisés couleur brique, qui nagent. Un trésor.
J'ai écouté cette chanson toute mon adolescence mais par cette interprète Marie Laforêt - La tendresse.
Me concernant apache, je ne qualifierais pas ce geste que je fais souvent, de tendre. Je dirais que c'est plus une question d'énergie profonde, de connexion (quoiqu'à la réflexion, la caresse de l'écorce relève de quelque chose de tendre sensitivement, comme la peau d'un enfant est tendre, mais avec une intention de douceur ).apache a écrit :Par contre, je prends très souvent des arbres dans mes bras
C'est vrai aussi pour ce que tu dis dans ton introduction concernant l'observation de la nature ou de ton chat.
Je suis très souvent dans la nature et je ne ressens pas à cet endroit de la tendresse. Plutôt d'être exactement à la bonne place, dans un présent intemporel, en équilibre total, dans un accueil racinaire, comme si j'étais à la maison.
Ça m'intrigue d'ailleurs que ces instants soient pour toi tintés de tendresse. Pourrais-tu développer ?
Si je réfléchis, la tendresse (l'intention), est pour moi, liée à l'être humain. Pour les animaux par exemple, je ressens bcp d'affection, d'empathie, de connexion, mais pas de la tendresse à proprement parler.
La tendresse me touche de façon bien plus profonde que l'affection, mais m'apparaît comme la résultante d'un geste dans le temps, terriblement touchant, qui porte en lui bien plus que des mots.
Pas d'exemples de mots qui me viennent à l'esprit.
Ce sont les gestes et leur intention qui me vont droit au coeur et me font tressaillir, changent ma perception du monde, ouvrent des portes intérieures.
L'image est belle. Elle me fait penser à l'avancée sinusoïdale pleine de vie, d'un ruisseau de montagne.apache a écrit :la tendresse il me semble n’enlève rien à la peine, mais elle trouve le moyen de se frayer un chemin à l’intérieur pour te laisser un geste auquel t’attacher.
Il s'agissait de tendresse filiale .apache a écrit :Pour le second message, c’est très joliment écrit aussi
Je dirais que la tendresse découle d'une émotion profonde qui actionne chez moi le geste qui la traduit.apache a écrit :est ce la tendresse qui conduit le désir ou le désir qui conduit vers la tendresse
Je pense en même temps que la tendresse peut se révéler dans une attention.
L'un des plus beau geste de tendresse pour moi est longtemps resté cette scène dans Les enfants du silence, quand Sarah Norman pose sa tête sue les genoux de James Leeds. J'y trouvais un total abandon et un accueil sans aucune réserve. Une confiance sans bornes.
La tendresse traverse finalement différents types de sentiments. Je la trouve d'ailleurs plus tangible que l'amour. Moins équivoque.
J'aime les opposés que tu utilises Blackswan "désert"/"sécheresse" et "eaux"/"profondeurs" parce que je crois qu'en effet, la tendresse est précieuse comme l'eau dans le désert; mais il faut parfois effectivement aller la chercher en profondeur.
Ta réflexion, qui cache finalement l'intensité du sentiment, me fait penser au film "Le patient anglais" et cette grotte que découvre le personnage de László Ede Almásy, perdue dans le désert, sur les parois de laquelle ont été dessinés très antérieurement, des personnages très stylisés couleur brique, qui nagent. Un trésor.
- Fleming
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Re: Quelques mots tendres
je retiens ces mots, parce qu´effectivement, à y réfléchir, je crois que c´est la force de la tendresse, de sécher les larmes et d´apaiser les douleurs.Griottesurlegateau a écrit :Tendresse reçue...
(...) dans ce geste si féminin, qui étanche instantanément ma peine et ma douleur.
Je vous lis, et je réfléchis à cette notion de tendresse... sans doute qu´elle diffère selon chacune de nous et chacune de nos expériences de vie. Je conclue que pour moi la tendresse est l´expression de l´amour sans désir, du moins dans le geste tendre, dans le sourire plein de tendresse, offerts à un moment donné, il n´y a pas de désir alors, juste un lien profond de compassion.
Il me vient en tête la chanson chantée par Dalida et Delon: Paroles Paroles
"...moi les mots tendres, enrobés de douceur, se posent sur ma bouche mais jamais sur mon coeur..."
c´est drôle, pour ma part je crois que la tendresse s´exprime bien mieux par le langage corporel. Les mots tendres... que sont-ils en fait? tiens, pouvez-vous citer des mots tendres? j´ai l´impression qu´il n´y en a pas, parce que je pense que la tendresse est dans l´intention, et qu´elle ne peut donc pas se traduire par des mots. Pour parler de tendresse, nous avons besoin de décrire une scène.....
maintenant je retourne relire les réponses et y répondre directement
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- Fleming
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Re: Quelques mots tendres
c´est drôle, ce matin en lisant ton idée de marcher lentement j´ai pensé au livre de Paulo Coelho dont j´ai oublié le titre, le personnage principal part faire un pélerinage et décrit une scène d´approche d´un village par exemple....apache a écrit :@ Fleming,
Non quand je marche lentement, je ne le fais pas intentionnellement, en pensant qu’il faut que j’aille doucement, l’intention me parasiterait à coup sûr, j’ai retrouvé le rythme qui est mien, je l’avais perdu parce qu’emportée par les autres, les contraintes, etc… J’arrive encore à me coller au rythme des autres mais avec beaucoup de mal et très peu d’envie, je sens l’emportement d’ailleurs, mais j’en suis devenue une spectatrice amusée, il y a tellement de sérieux, de concentration chez les gens pressés, on dirait qu’ils combattent un ennemi, s’en plaignent tous du temps alors que c’est un ami.
et là ce soir c´est alors au livre de Michel Ende, Momo, que je pense. Le connais-tu? un livre classé livre de jeunesse, mais il mériterait d´être rangé sur les étagères "Philosophie".
ok........ je retourne relire alors ce que tu as écrit autour de ce moment où elle t´a prise dans ses bras, parce que... c´est un peu confus dans mon esprit, je ne vois pas de tendresse là...... pour moi c´est tout à fait autre chose... je vais relire.Ma collègue étant persuadée que je perds mon temps dans la vie, voulait me donner du bon temps, elle pense que je suis dans la destruction de moi même parce que pour elle, je ne construis rien de concret, de matérialisé à ses yeux si tu préfères. Bien sûr qu’elle savait le malaise de l’intrusion de son corps contre le mien, je lui ai fait sentir ma contrariété, chose que je n’aime pas faire à qui que ce soit, encore pire par contrainte, c’est dur de se voir refuser la tendresse qu’on donne, et là je dois reconnaître que je n’ai pas été tendre avec elle. Ca faisait un moment que j’avais compris qu’elle me cherchait, elle se collait beaucoup à moi physiquement
elle l´a peut-être senti, mais certaines personnes sont persuadées qu´en forcant on arrive à du changement, parce qu´en plus elles sont persuadées d´avoir raison et qu´un changement, celui qu´elles envisagent, est nécessaire et possible et souhaitable...ce qui me raidissait à un point, je ne comprends pas d’ailleurs qu’elle n’ait pas senti l’effet de froideur qu’elle provoquait.
ah oui, c´est vrai....Tu as une dent contre la bise à ce que je vois,
les lèvres sont si sensibles......... biensûr que c´est intime, un baiser. Et la peau de la joue, si près du souffle, si près des yeux... un visage.... quelle marque de confiance, laisser toucher son visage.....un geste hautement intime dis tu, j’y réfléchi depuis un moment, c’est pas faux, mais tu sais pour les inconnues, on a la poignée de main qui marche très bien ou rien, enfin bonjour ou au revoir. C’est une habitude Fleming, un moyen de montrer qu’on apprécie la personne.
Prendre dans les bras se fait aussi de différentes manières, ce n´est pas toujours tendre, ni chaleureux, il y a tout plein de nuances, je sais, comme dans les facons de faire la bise en France, c´est vrai, c´est juste un choix de ma part, de mettre des accents là où je veux, et non plus subir les rites sociaux qui ne me conviennent pas.
C´est justement les habitudes que je refuse... je n´apprécie pas quand quelque chose est fait par habitude.
Je vais relire plus haut cette histoire de collègue
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