Re: Couple(s) et vie affective
Posté : mer. 8 janv. 2014 09:48
Le souci c'est que dans le lot de ceux qui se présentent comme étant soit phobiques du couple, soit partisans de modes de vie moins conventionnels, il y en a qui (se) mentent. Des gens qui, au fond, ne rêvent que d'une chose : être en couple. Mais ils ne le disent pas à voix haute et clament le contraire, parce que :
• c'est la honte d'admettre que l'on voudrait être en couple, " ça fait ringard ".
• on n'y arrive pas, concours de circonstances ou manque de pot.
• à l'inverse, ça fait branché de revendiquer une conception différente
• on masque la douleur d'être seul(e)
• en lien direct avec l'article : par réponse à la pression sociale d'être en couple, l'envie de ne pas être regardé avec pitié parce qu'on est célibataire. On va faire semblant d'être heureux tout seul alors qu'on ne l'est pas.
Évidemment, il y en a qui vivent très bien le célibat, soit par choix, soit par concours de circonstance. Et qui le clament sans souci, parce que la démarche est sincère dans leur cas. Je rejoins assez Inconsciente à ce niveau. Mais du fait de personnes n'étant pas clairement positionnées ( sans dire non plus que le positionnement social est une obligation, en tout cas, en théorie ), certains partisans du couple ont du mal à intégrer que l'on puisse s'épanouir autrement que par la vision décrite dans l'article.
Typiquement, ici, ces personnes qui ne savent pas tenir une conversation sans fatalement demander " Et alors, tu as trouvé quelqu'un ? Ou tu es toujours célibataire ? ". Il y a également cette phrase horripilante, qui arrive de façon sinueuse : " Et les amours ? ". On le lance au pluriel, comme pour " anonymer " un peu la question, quand finalement la seule chose qui intéresse l'interlocuteur, c'est de savoir si oui ou merde tu es enfin casé(e).
J'ajouterais aussi la question de la pudeur, cette fois-ci. C'est un peu plus personnel comme perception, je le conçois. Mais à mon petit niveau, je sais que peu importe le fait d'être avec quelqu'un ou pas, j'ai tendance à ne pas le dire. Simplement parce que je n'ai pas envie de me retrouver avec les fameuses questions " Et c'est qui, et elle fait quoi, et vous vous êtes rencontrées comment, ça dure depuis longtemps, pourquoi tu n'en as pas parlé avant, elle est comment au lit, est-ce que tu l'aimes, etc... ".
Dans ces cas-là, je vous avoue que je mens comme un arracheur de dents. Parce que je trouve ça irrespectueux, intrusif. Dès lors, je renvoie l'irrespect en ne prenant pas la peine de dire la vérité. Je vais de plus tout faire pour que la personne se rende compte que je suis parfaitement consciente de mentir, en sortant des énormités de plus en plus absurdes au fil de ma réponse. Ceci pour qu'elle en prenne conscience d'elle-même, et qu'elle s'arrête.
Du fait de ne pas révéler le fait d'être avec quelqu'un ( qu'on le soit réellement ou non ), je ressens ici la pression sociale évoquée dans l'article ou que vous partagez dans vos réponses. Inévitablement, la question arrive derrière, peu importe la forme qu'elle prend. Pour ma part, j'y vois deux raisons. La première, c'est que beaucoup de personnes semblent avoir du mal à concevoir qu'il est possible d'être heureux sans être à deux. C'est assez répandu tout de même, mais il n'y a pas nécessairement de malice dans les intentions de ceux qui réagissent ainsi.
La seconde, c'est l'effet comparateur que l'auteure évoque dans l'article. La personne qui demande ( sans généraliser non plus, car je sais que certaines personnes le font par pur intérêt envers autrui ou parfois, juste pour meubler la conversation ) cherche à savoir si l'on est en couple afin de comparer son propre positionnement social : " Tu es célibataire, j'ai quelqu'un. Je suis plus heureux que toi, et ça me rassure. ". Il y a aussi le cas où, ces mêmes personnes ont pu vivre un célibat forcé quand ça n'a pas été le cas pour soi, et il y a une espèce d'attitude revancharde ou d'auto-satisfaction à venir constater que cette fois, c'est vous qui êtes seul(e). Ce raisonnement est d'autant plus absurde que dans ce cas-là, une projection monstre est effectuée sur vous. On préjuge énormément à ce niveau.
Dans ce cas de figure, c'est encore pire si vous osez montrer que vous vivez parfaitement bien votre célibat. Pis encore si celui-ci a été provoqué, sciemment. On ne va pas comprendre que vous puissiez être heureux ainsi. Je vais pousser dans l'hypothèse, mais dans certains cas, j'y vois une forme de jalousie. Des personnes qui auraient voulu pouvoir être comme ça ( bien vivre le célibat ou le provoquer ), car derrière tout ça, j'y vois la capacité de pouvoir s'auto-suffire, de ne pas être dépendant d'autrui affectivement parlant.
Et quand on ne sait pas vivre autrement qu'en évoluant constamment dans le regard d'une personne avec qui l'on est / voudrait être, surtout lorsque ça ne se passe pas bien dans la relation, ça peut faire mal au derrière de constater que ça passe crème pour d'autres qui vivent seul(e)s. Dès lors, c'est l'effet inverse et on essaie de minimiser, voire dégrader dans certains cas, le mode de vie de celui qui vit différemment. Parce qu'au fond, il y en a qui auraient voulu pouvoir faire de même.
Du coup, je pense que le raisonnement peut aller dans les deux sens ( pro-couple, anti-couple ). Il y a ceux qui jalousent les personnes capables de vivre à deux car ils n'en ont pas les capacités pour x facteurs évoqués précédemment, et ceux qui jalousent les célibataires qui le vivent plus que bien car ils n'arrivent pas à s'affranchir d'autrui. Dans tous les cas, je constate qu'il est difficile de se préserver, tant nous sommes sans cesse interconnectés les uns aux autres.
• c'est la honte d'admettre que l'on voudrait être en couple, " ça fait ringard ".
• on n'y arrive pas, concours de circonstances ou manque de pot.
• à l'inverse, ça fait branché de revendiquer une conception différente
• on masque la douleur d'être seul(e)
• en lien direct avec l'article : par réponse à la pression sociale d'être en couple, l'envie de ne pas être regardé avec pitié parce qu'on est célibataire. On va faire semblant d'être heureux tout seul alors qu'on ne l'est pas.
Évidemment, il y en a qui vivent très bien le célibat, soit par choix, soit par concours de circonstance. Et qui le clament sans souci, parce que la démarche est sincère dans leur cas. Je rejoins assez Inconsciente à ce niveau. Mais du fait de personnes n'étant pas clairement positionnées ( sans dire non plus que le positionnement social est une obligation, en tout cas, en théorie ), certains partisans du couple ont du mal à intégrer que l'on puisse s'épanouir autrement que par la vision décrite dans l'article.
Typiquement, ici, ces personnes qui ne savent pas tenir une conversation sans fatalement demander " Et alors, tu as trouvé quelqu'un ? Ou tu es toujours célibataire ? ". Il y a également cette phrase horripilante, qui arrive de façon sinueuse : " Et les amours ? ". On le lance au pluriel, comme pour " anonymer " un peu la question, quand finalement la seule chose qui intéresse l'interlocuteur, c'est de savoir si oui ou merde tu es enfin casé(e).
J'ajouterais aussi la question de la pudeur, cette fois-ci. C'est un peu plus personnel comme perception, je le conçois. Mais à mon petit niveau, je sais que peu importe le fait d'être avec quelqu'un ou pas, j'ai tendance à ne pas le dire. Simplement parce que je n'ai pas envie de me retrouver avec les fameuses questions " Et c'est qui, et elle fait quoi, et vous vous êtes rencontrées comment, ça dure depuis longtemps, pourquoi tu n'en as pas parlé avant, elle est comment au lit, est-ce que tu l'aimes, etc... ".
Dans ces cas-là, je vous avoue que je mens comme un arracheur de dents. Parce que je trouve ça irrespectueux, intrusif. Dès lors, je renvoie l'irrespect en ne prenant pas la peine de dire la vérité. Je vais de plus tout faire pour que la personne se rende compte que je suis parfaitement consciente de mentir, en sortant des énormités de plus en plus absurdes au fil de ma réponse. Ceci pour qu'elle en prenne conscience d'elle-même, et qu'elle s'arrête.
Du fait de ne pas révéler le fait d'être avec quelqu'un ( qu'on le soit réellement ou non ), je ressens ici la pression sociale évoquée dans l'article ou que vous partagez dans vos réponses. Inévitablement, la question arrive derrière, peu importe la forme qu'elle prend. Pour ma part, j'y vois deux raisons. La première, c'est que beaucoup de personnes semblent avoir du mal à concevoir qu'il est possible d'être heureux sans être à deux. C'est assez répandu tout de même, mais il n'y a pas nécessairement de malice dans les intentions de ceux qui réagissent ainsi.
La seconde, c'est l'effet comparateur que l'auteure évoque dans l'article. La personne qui demande ( sans généraliser non plus, car je sais que certaines personnes le font par pur intérêt envers autrui ou parfois, juste pour meubler la conversation ) cherche à savoir si l'on est en couple afin de comparer son propre positionnement social : " Tu es célibataire, j'ai quelqu'un. Je suis plus heureux que toi, et ça me rassure. ". Il y a aussi le cas où, ces mêmes personnes ont pu vivre un célibat forcé quand ça n'a pas été le cas pour soi, et il y a une espèce d'attitude revancharde ou d'auto-satisfaction à venir constater que cette fois, c'est vous qui êtes seul(e). Ce raisonnement est d'autant plus absurde que dans ce cas-là, une projection monstre est effectuée sur vous. On préjuge énormément à ce niveau.
Dans ce cas de figure, c'est encore pire si vous osez montrer que vous vivez parfaitement bien votre célibat. Pis encore si celui-ci a été provoqué, sciemment. On ne va pas comprendre que vous puissiez être heureux ainsi. Je vais pousser dans l'hypothèse, mais dans certains cas, j'y vois une forme de jalousie. Des personnes qui auraient voulu pouvoir être comme ça ( bien vivre le célibat ou le provoquer ), car derrière tout ça, j'y vois la capacité de pouvoir s'auto-suffire, de ne pas être dépendant d'autrui affectivement parlant.
Et quand on ne sait pas vivre autrement qu'en évoluant constamment dans le regard d'une personne avec qui l'on est / voudrait être, surtout lorsque ça ne se passe pas bien dans la relation, ça peut faire mal au derrière de constater que ça passe crème pour d'autres qui vivent seul(e)s. Dès lors, c'est l'effet inverse et on essaie de minimiser, voire dégrader dans certains cas, le mode de vie de celui qui vit différemment. Parce qu'au fond, il y en a qui auraient voulu pouvoir faire de même.
Du coup, je pense que le raisonnement peut aller dans les deux sens ( pro-couple, anti-couple ). Il y a ceux qui jalousent les personnes capables de vivre à deux car ils n'en ont pas les capacités pour x facteurs évoqués précédemment, et ceux qui jalousent les célibataires qui le vivent plus que bien car ils n'arrivent pas à s'affranchir d'autrui. Dans tous les cas, je constate qu'il est difficile de se préserver, tant nous sommes sans cesse interconnectés les uns aux autres.