Gigola

Un film totalement raté sur les garçonnes

Année de Production : 2010

Réalisation : Laure Charpentier

Scénario : Laure Charpentier

Avec : Lou Doillon (Gigola), Thierry Lhermitte (Monsieur Henry), Marisa Berenson (Solange), Marisa Paredes (Odette), Taira (Linda), Victoire Debré (Laurence), Catarina Avelar (Georgette Anys), Dan Monnel (Freddy), Duarte Guimarès (Sauveur), Ana Videira (Gaby), Figueira Cid (Pepe), Antonio Fonseca (José), Jean-Baptiste Foucher (Antoine), Franck De Lapersonne (Pascal), Laure Charpentier (Moune), Dan Sicre (Dan)

Nationalité : Française

Genre : Drame

Durée : 1h 40min.

Titre Original : Gigola

Gigola : Résumé

Paris, années 1960.

Georgia, dite George, fille d’une aristocrate de la haute bourgeoisie vient d’obtenir son diplôme de fin d’études. Elle rêve de faire médecine pour devenir psychiatre et de finir sa vie avec la femme qu’elle aime, sa directrice d’école.

Quelques années plus tard, après le suicide de sa compagne, George, devenue Gigola, décide de vivre la nuit. Elle se prostitue pour subvenir à ses besoins et tente d’oublier sa douleur en se réfugiant dans l’alcool.

Les années passent et les femmes aussi, mais Gigola est incapable d’aimer. Jusqu’à son désir d’enfant et sa rencontre avec un homme de la mafia…

Paris, années 1960. Georgia, dite George, fille d’une aristocrate de la haute bourgeoisie vient d’obtenir son diplôme de fin d’études. Elle rêve de faire médecine pour devenir psychiatre et de finir sa vie avec la femme qu’elle aime, sa directrice d’école. Quelques années plus tard, après le suicide de sa compagne, George, devenue Gigola, décide de vivre la nuit. Elle se prostitue pour subvenir à ses besoins et tente d’oublier sa douleur en se réfugiant dans l’alcool. Les années passent et les femmes aussi, mais Gigola est incapable d’aimer. Jusqu'à son désir d’enfant et sa rencontre avec un homme de…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Un navet à éviter.

Note des lectrices : 1.8 ( 1 votes)
41

Gigola est un film ennuyeux et long qui à trop vouloir se prendre au sérieux s’est définitivement perdu. Dès les premières minutes, le ton est donné. Une jeune fille, interprétée par Lou Doillon, se précipite auprès de sa maîtresse, directrice de lycée, et lui montre ses résultats au bac. Elle est heureuse, faussement insouciante et celle qui se considère comme supérieure à elle et qui pense devoir tout lui apprendre de la vie se met à lui couper les cheveux en lui disant qu’elle est peut-être une garçonne. Une garçonne ? Alors que tout ce qu’a fait Georgia dite George c’est de lui dire qu’elle l’aime et qu’elle l’aimera toute sa vie.

Là, j’avoue, mon incompréhension a commencé. Non parce que sérieusement, je pense que vous serez d’accord et que c’est aussi l’un des combats des lesbiennes depuis des années, le fait d’aimer les femmes et d’être homosexuelle ne fait pas obligatoirement de nous des butchs ou des femmes qui se prennent pour des hommes. Il y en a. Elles existent. Mais elles ne représentent pas toute la diversité de la communauté homosexuelle. Et là, une simple déclaration d’amour va devenir la raison du travestissement de l’héroïne.

Ce ne sont que les premières minutes mais le reste du film est à cette image. Une grosse méprise et un ratage complet. Lou Doillon a l’air perpétuellement déguisée avec ses costumes masculins et ses cheveux courts. En plus son visage inexpressif ne laisse paraître aucune émotion ce qui fait qu’au bout d’un moment, on s’ennuie sérieusement. Le personnage qu’elle incarne, suffisant et hautain, lasse vite et sa vie n’intéresse pas plus que cela.

Et puis comme si les nombreux clichés accumulés tout au long de l’histoire ne suffisaient pas, il fallait bien, que vers la fin de l’histoire, Gigola soit prise d’une irrépressible envie d’enfanter. Donc forcément elle couche avec un homme, adore cela et n’arrive à se laisser aller que dans ses bras. Une nuit aura suffit et elle tombe enceinte, son vœu le plus cher. Les lesbiennes voire même les femmes en général qui ne désirent pas d’enfant, ça n’existe pas ? Il faut à tout prix enfanter pour être une femme accomplie ? C’est tellement réac et dépassé comme propos qu’on soupire simplement en regardant l’heure pour que ça passe plus vite.

Le scénario est longuet avec de nombreux passages sans intérêt et sans dynamisme. Les personnages sont peu complexes, relativement lisses et sans force aucune. La réalisation est impersonnelle et gentille alors que le montage semble dater des années 80 tant il est dépassé.

Au final, je n’ai pas compris de quoi voulait me parler ce film. De la vie d’une femme lesbienne qui se fait passer pour une butch mais qui ne se révèle qu’elle-même dans les bras d’un homme ? D’un polar raté sur une enfant malheureuse qui cherche le bonheur au mauvais endroit ? D’une tranche de vie ratée sur une époque révolue de cabarets et de prostituées ?

J’avoue, je ne retiendrai rien de ce long-métrage que je considère comme une mauvaise adaptation des romans de la scénariste et réalisatrice Laure Charpentier. Je comprends tout à fait que le film ait été descendu par la critique et qu’il ait été un échec commercial. Je ne vous invite même pas à acheter le dvd, ce serait de l’argent jeté en l’air inutilement.

Gigola : Extraits

GIGOLA : Je déteste le champagne et les femmes qui fument des brunes.
CORA : Oh, vous vous prenez pour qui ?
GIGOLA : En tout cas pas pour un micheton. Tu vas t’habiller autrement, te coiffer autrement et te comporter autrement. Et tu fumeras d’autres cigarettes. Tu t’appelleras Cora. Cora ça t’ira très bien. Au fait, tu as quel âge ?
CORA : 23. Presque 24.

MONSIEUR HENRY : Si je suis venu, c’est une question de vie ou de mort.
GIGOLA : C’est non.
MONSIEUR HENRY : Non à quoi ?
GIGOLA : À l’argent que t’es venu chercher.
MONSIEUR HENRY : Enfin je suis ton père.
GIGOLA : Ouais, mais moi je ne suis pas ma mère.
MONSIEUR HENRY : Elle, c’est une sainte.
GIGOLA : Pas moi.
MONSIEUR HENRY : Écoute Georgia, je suis dans l’embarras, une vraie tuile cet après-midi aux courses. Mais tu connais la devise du joueur, hein ? Jour de perte, jour de gain.

MONSIEUR HENRY : Tu lui en veux toujours ?
GIGOLA : De quoi ? De m’avoir fait découvrir la vie ?
MONSIEUR HENRY : Non, de s’être suicidée pour une autre.

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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