Hoi Maya : Résumé
Maya revient chez son coiffeur après avoir oublié sa veste. Là, elle reconnaît Charlotte, une cliente. Charlotte ne la voit pas.
La semaine suivante, Maya fait une réflexion à Charlotte et cette dernière la reconnaît. Quand Luigi, le coiffeur lui demande des explications, elle rétorque que non, elles ne se connaissent pas.
Troublée par ces retrouvailles, Charlotte s’enfonce dans la nostalgie et le souvenir de sa jeunesse. Un jour, elle trouve finalement le courage d’aller parler à Maya…
L'avis d'Univers-L
Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité
Résumé : Incontournable. A découvrir.
Hoi Maya : Avis Personnel
Hoi Maya est un superbe court-métrage suisse qui nous parle du troisième âge comme d’une période encore riche en rebondissements et attirante. La vision des « personnes âgées » est ici très loin de ce que véhicule la société française et surtout américaine. Là, pas de botox ni de lifting à outrance pour faire jeune, non, les deux héroïnes, Charlotte et Maya ont 70 ans et l’assument.
J’ai particulièrement adoré le personnage de Maya. La manière dont elle regarde Charlotte quand cette dernière admet enfin qu’elles se connaissent. Ce regard profond et ce sourire qui éclaire tout son visage ridé. Elle a un côté filou Maya. Elle a un petit sourire qui invite à faire des bêtises. C’est adorable. Son attitude est jeune, puérile, adolescente. Et malgré les années, on comprend qu’elle continue à vivre.
Il est très rare de voir abordé cet aspect de la vie dans les films, téléfilms et courts-métrages d’aujourd’hui. Il est encore plus rare de voir la question de l’homosexualité mêlée avec autant de naturel et de facilité à une histoire très jolie et simple.
Ce qui est beau, c’est également l’enchaînement de l’histoire. La manière dont Maya reconnaît Charlotte en retournant dans son salon de coiffure. On sent qu’elle est bouleversée quand ensuite elle est installée dans son petit café préféré. Et puis la seconde rencontre arrive, sans qu’on s’y attende. Maya s’installe à côté de Charlotte qui discute tranquillement avec Luigi pendant que ce dernier la coiffe. Et là, Maya ne peut s’en empêcher, elle fait une réflexion qui ouvre les yeux de Charlotte. Cette dernière la reconnaît mais ment aux coiffeurs. Non, non, elles ne se sont jamais rencontrées.
Et à partir de cet instant, les souvenirs d’une autre époque resurgissent. Les souvenirs de leurs 17 ans. 17 ans quand on en a 70 ans, ça peut ressembler à un passé révolu, là ce n’est pas le cas. C’était hier et le trouble de l’époque est toujours là.
Un magnifique court-métrage qui ose exposer une partie du corps d’une femme de 70 ans, qui montre l’intérêt de faire la gymnastique en survêtement et qui offre un coiffeur qui ressemble à mon plombier. J’adore quand on casse les stéréotypes !
Hoi Maya : Critiques Presse et Récompenses
Panorama Audience Award en 2005 au Festival International du Film de Berlin.
Prix UIP Berlin en 2005 pour la réalisatrice Claudia Lorenz.
Nommé aux European Film Awards en 2005 dans la Catégorie Meilleur Court-Métrage.
Nommé aux Prix du Film Suisse en 2005 dans la Catégorie Meilleur Court-Métrage.
Hoi Maya : Extraits
CHARLOTTE : Luigi, écoutez ça: « Certaines femmes de plus de 65 ans sont restées jeunes, attirantes et belles à l’intérieur comme à l’extérieur. Homme de 68 ans, épaule solide, pas de passé dérangeant, cherche dame digne d’être aimée. Féministes, écolos ou socialistes, s’abstenir.»
LUIGI : Vous cherchez un homme ?
CHARLOTTE : Non ! Dieu du ciel, Luigi !
LUIGI : Pourquoi pas ? Vous êtes attirante. Ce n’est pas ça, le problème.
MAYA : Vous êtes peut-être une féministe ? Alors là, c’est sûr, ça ne va pas.CHARLOTTE : Salut, Maya. Ne me regarde pas comme ça. Tu me troubles.
MAYA : Ce ne serait pas la première fois, non ? Quand es-tu revenue de Paris ?
CHARLOTTE : Il y a 8 ans.MAYA : Charlotte, pourquoi tu n’as jamais répondu à mes lettres ou téléphoné ?
CHARLOTTE : J’avais la trouille.
MAYA : Toi, la trouille ? Tu étais assez courageuse pour partir seule à Paris à 17 ans.
CHARLOTTE : Maya, tu sais quoi ? Ça aurait été courageux de rester là.