La cineffabuleuse aventure de deux Magali au festival

I/ L’ORGANISATION /LA LOGISTIQUE :

LE VOYAGE NANTES-PARIS/LYON-PARIS

N’habitant pas la même ville, nous avons dû faire le voyage séparément avant de nous retrouver à Paris, lieu du festival. Le voyage en lui-même méritait bien un chapitre à lui tout seul, comme vous allez pouvoir vous en rendre compte.

En fait tout a commencé plusieurs mois avant le festival, quand Isa (Isabelle B. Price) a, comme à son habitude, commandé de mauvais billets de train. Si tout était parfait pour Pumpkin, puisque les billets avaient bien été réservés pour la bonne ville (en même temps c’était facile, elles étaient ensemble au moment de la commande, c’était impossible de faire une erreur), elle s’est trompée pour moi (Red). Il faut savoir qu’Isa a quelques petits soucis avec les chiffres et quelques autres choses du style. Bref je me suis retrouvée avec de mauvais billets en partance d’une ville se trouvant à une heure de chez moi !! Pas la peine de dire que la bourde nous a bien fait rire, surtout quand Isa a proposé de faire marcher l’assurance annulation du billet, qui s’est avérée ne pas couvrir (quelle surprise !!) l’erreur de choix destination au moment de la commande…! Heureusement tout est bien qui finit bien : j’ai pu revendre les mauvais billets (in extremis, car comme d’habitude j’avais oublié) et j’ai acheté un nouveau billet de départ juste avant de partir (oui fallait pas pousser non plus, je m’étais dit que pour le retour je verrais plus tard).

Ne nous étant jamais rencontrées réellement, nous avons mis au point un stratagème imparable pour nous retrouver sur le quai de la gare Montparnasse par biais de SMS interposés, après avoir décrit par le menu la manière dont on était vêtues : “Les deux tanches qui resteront sur le quai quand tout le monde se sera dispersé, par déduction, ce sera nous”.

Là c’est le moment où on vous met en garde. Surtout ne jamais prendre le métro avec de grosses valises, car vous pourriez très vite vous retrouver dans l’embarras. Car dans les stations il y a des marches, des marches et encore des marches !! La station de métro des Abbesses et ses 623 marches en colimaçon ne fait pas exception. C’est même une petite blagueuse, car on pense en avoir terminé, on se retrouve sur un palier et bam une autre volée de marches apparaît.

L’HÔTEL (mais pourquoi est-il aussi méchant ???)

Notre cher hôtel nous a certes permis de ne pas dormir à la belle étoile, il n’en est pas moins qu’il nous a offert un véritable festival (c’est le cas de le dire). Aussi il était impossible de ne pas lui consacrer un chapitre à lui tout seul.

Magali et Magali à Cineffable

– Tout d’abord il est crucial de préciser que notre bien aimée chef avait soit disant par inadvertance (ou machiavéliquement ?) réservé une chambre avec un seul lit nuptial. Heureusement que Pumpkin est de nature méfiante et qu’elle s’en est rendu compte à temps.

– Notre chambre se trouvait au 4ème étage sans ascenseur (après les marches du métro à l’aller, c’était sympa), on y accédait par un tout petit escalier aux marches inégales : sensation d’ébriété garantie !

– Nous avions une magnifique vue qui semblait faite pour nous (mode ironique on) :

Magali et Magali à Cineffable

(Pour bien comprendre la blague, il faut savoir que je suis allergique aux crustacés, et que Pumpkin est végétarienne ; maintenant regardez mieux la photo, tout en bas…! Eh oui un vendeur de fruits de mer et un boucher…)

– Quand on n’a pas de chance, on n’a pas de chance, et ça a été notre cas en ce qui concerne les petits déjeuners et déjeuners offerts par l’hôtel : le livreur de lunch box était en grève pendant tout le séjour, on n’a pas pu en avoir, tout comme l’un des petits déjeuners que l’on n’a pas pu avoir car… le four du boulanger avait soi-disant explosé…! Hum j’ai comme un doute sur ce coup… Ah oui, vous aussi vous doutez, vous me rassurez.

– Papier toilette psychopathe en faction dans la douche. Oui oui vous avez bien lu. En arrivant dans la salle de bain, à notre plus grande surprise, nous avons découvert ceci :

Magali et Magali à Cineffable

Mais que faisait ce rouleau de papier toilette dans la douche ?? Il va sans dire que nous avons tenté de résoudre cette énigme. Le rouleau était-il tombé et avait-il roulé jusqu’ici ? Il semblait pourtant posé correctement, serait-ce donc là un oubli de la part de la femme de ménage ? Ou alors c’était une coutume locale, une manière de nous souhaiter la bienvenue ?? Ou alors (le plus probable ?), nous avions affaire à un rouleau de papier toilette psychopathe qui s’était traîné jusqu’à la douche, prêt à attaquer ?

– En parlant de la salle de bains, sa porte ne se fermait pas. Ce qui a valu une grande inquiétude à Pumpkin : « mais comment on saura qu’il y a quelqu’un dedans ?? » Heuu, en même temps, on n’est que deux, si l’une des deux n’est pas dans la chambre, l’autre est forcément dans l’autre pièce !

– La connexion wifi ne fonctionnait pas. Pourtant on nous avait bien expliqué que pour se connecter à Internet, notre login était : 45, et notre mot de passe : Michel. Pourquoi Michel d’ailleurs, mystère, mystère…? Après plusieurs minutes de tentatives infructueuses, Pumpkin a… (comment dire ?) un peu pété les plombs : « Michel ? Micheeeeeel ? T’es là ? Michel, si t’es là, réponds ! » Je vous rassure, elle s’est remise de ses émotions depuis. Soit dit en passant, Michel a refusé obstinément de collaborer avec le PC de Red. Heureusement qu’on avait apporté chacune le nôtre…

– La femme de ménage caractérielle qui ne passe jamais. Ok au départ c’est qu’on avait oublié de mettre le petit panneau « merci de faire la chambre », mais à la fin, ça semblait être devenu personnel, car on avait beau mettre le petit panneau à la porte, elle ne passait jamais !! Du coup, pour se venger, on lui a fait une petite blague en repartant, puisqu’on a mis le panneau « merci de ne pas déranger ». Yerk yerk yerk.

II/  LE FESTIVAL :

Cineffable est l’autre nom du festival international du film lesbien et féministe de Paris. L’édition 2009, qui se tenait pour la 21ème année, s’est déroulée du 29 octobre au 2 novembre 2009. Le festival a été créé pour promouvoir le cinéma lesbien et féministe, et offrir un « regard singulier et novateur sur les questions de l’homosexualité féminine, du genre et de la condition des femmes dans le monde ». C’est l’occasion de visionner, au cours de séances thématiques, de nombreux films, documentaires ou courts-métrages inédits en France. On peut également assister à des débats, discuter avec des auteures ou réalisatrices, acheter des livres ou des objets dérivés, etc. Il est associatif et autogéré, c’est donc grâce aux festivalières que le festival peut survivre.

CINEFFABLE, EN QUELQUES MOTS

Cineffable, c’est :

– Canary Bay version parisienne.

– 5 jours entiers pour développer – quand vous êtes envoyée spéciale- votre capacité à écrire dans le noir sur vos genoux tout en lisant des sous-titres.

– L’occasion unique de squatter les WC de ces messieurs en toute impunité sans se faire regarder comme une extra-terrestre.

Cineffable, ce n’est pas :

– Le Dinah Shore à Palm Springs.

– Le paradis sur terre pour Jacques Dessange (car quand-même, la coupe courte y règne en maître).

– Un festival fermé et replié sur lui-même.

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