La Vallée Des Plaisirs

La Vallée Des Plaisirs : Résumé

Dans La Vallée Des Plaisirs, Kelly, Casey et Petronella forment un groupe de rock. Elles chantent dans des bals d’étudiants, dans leur petite ville natale. Un jour, elles parviennent à convaincre leur manager, Harris, l’amant de Kelly, qu’il est temps qu’elles conquièrent Los Angeles.

Tous les quatre arrivent donc à Hollywood avec le désir avouer de devenir des stars. Là, Kelly retrouve sa tante qu’elle n’a jamais connue, Susan Lake qui accepte de partager avec elle son héritage d’un million de dollars.

A une soirée, les trois jeunes femmes chantent et éblouissent le public composé de mannequins, de gourous, de beaux gosses et d’actrices pornos. Elles deviennent la révélation de l’année. Ronnie ‘Z-Man’, un producteur excentrique et incontournable devient leur nouveau manager.

Kelly se sépare de Harris qui fait une tentative de suicide et se retrouve paraplégique. Elle tombe amoureuse de Lance, un beau garçon profiteur qui couche avec des femmes pour leur argent. Harris tombe entre les griffes d’Ashley St Ives, une star du porno alors que Casey succombe au charme de Roxanne, une jeune lesbienne.

La Vallée Des Plaisirs : Avis Personnel

Beyond The Valley Of The Dolls est un film étrange, surprenant et fascinant. Je ne connaissais absolument pas l’oeuvre de Russ Meyer avant de découvrir ce long métrage et je dois avouer que j’ai été réellement impressionnée. Peut-être parce qu’il s’agit d’un film de 70, sûrement parce que les actrices sont époustouflantes et assurément parce que ce film transgresse de nombreux interdits et de nombreuses frontières.

A souligner avant que je l’oublie la génial bande originale du film qui vaut le détour à elle seule. J’ai peut-être des goûts douteux en matière de musique mais les chansons sont réellement superbes. Les paroles, le rythme, tout est encore d’actualité, rien ne semble démodé (à part peut-être les coiffure et les tenues mais c’est un autre sujet).

Les trois personnages principaux sont en quête de gloire mais par-dessus tout, de reconnaissance. Et cette reconnaissance, elles la recherchent parce qu’elles ont un besoin dévorant d’amour. Que ce soit l’amour du public ou de leurs amants. C’est par amour qu’Harris amène les filles à Los Angeles. C’est par amour pour un autre homme que Kelly le quitte. Par amour qu’Harris fait une tentative de suicide. Et c’est parce qu’elle est en quête de cet amour passion, fantaisie et charnel que Petronella trompe son petit ami.

Casey, la troisième membre du groupe aborde la vie de la même manière. Elle se retrouve enceinte après une erreur avec Harris. Elle avait pris des pilules roses (dont l’effet se rapproche de l’ecstasy), lui aussi, ils planaient tous les deux et elle s’est réveillée le matin sans souvenir. Quelques mois plus tard, elle découvre qu’elle est enceinte et se confie à Roxanne qui lui conseille d’avorter.

Après avoir avorté, Casey se rapproche de Roxanne qui l’embrasse sous un arbre, à la campagne, après une belle promenade. Quelques jours plus tard, elles font l’amour offrant la plus belle scène d’amour du long métrage, une scène d’amour saphique. Le problème réside dans le fait que juste après, Roxanne est tuée par Z-Man, un transsexuel qui a perdu la tête et lui met le canon d’un revolver dans la bouche (j’ignore si l’on, peut parler de fellation d’une arme à feu mais ça y ressemble beaucoup) puis Casey qui a tenté de s’échapper est également abattue. D’accord, il y a deux autres morts. Mais il n’empêche que les deux lesbiennes de l’histoire trouvent encore le moyen de se faire assassiner. Je sais que nous étions en 1970 mais était-ce nécessaire ? Je pense que le film aurait eu plus d’impact si elles avaient survécu.

Une histoire fantasque où le corps de la femme, la nudité et la jouissance jouent un grand rôle. Il est malheureusement déplorable de constater que sexe, drogue et lesbianisme sont associés pour se terminer sur la mort des deux homosexuelles. C’est du trash lamentable.

Décevant sauf pour la bande originale.

La Vallée Des Plaisirs : Critiques Presse et Récompenses

“As his overactive jump cuts prove, Meyer directs films as though he’s perpetually on the cusp of a fantastic orgasm.” Eric Henderson (Slant Magazine)

“It’s a B-movie at its best; exploitation with brains.” Kevin N. Laforest (Montreal Film Journal)

“So dreadfully wrong in every respect that it all turns into a gloriously surreal trip.” Mike Pinsky (Dvd Verdict)

“A psychedelic wow that serves up the free love, plunging necklines, androgynous boys, and lusty lezzies of the era with a narcotized abandon.” Michael Musto (Village Voice)

“Although it would not be appropriate for me to review it or give it a star rating, I offer the following observations written for Film Comment magazine on the occasion of the movie’s 10th anniversary in 1980.” Roger Ebert (Chicago Sun-Times)

La Vallée Des Plaisirs : Extraits

PORTER HALL  : Susan, tu as perdu la tête ? Une chanteuse de rock anonyme arrive d’on ne sait où et tu crois ses histoires. Ta pseudo-nièce débarque sans un sou avec une histoire bidon et sans plus y réfléchir tu te défais d’un tiers de ta fortune.

SUSAN  : C’est mon problème.

RONNIE Z-MAN  : Regarde qui est là. L’infâme Ashley St. Yves, célèbre pour ses apparitions dans d’élégants films pornographiques. Tu vois la manière dont elle sacrifie son corps au rituel ? Charmant. Observe depuis ce havre de paix perdu dans l’océan des festivités. Roxanne trouve la beauté, cette pincée d’épices féminines. avec lesquelles elle relève ses interludes. Et là, Lance Rocke, dieu grec et acteur occasionnel. Tu vois comme il joue bien ? Il a un talent. Les cheveux blonds, le regard langoureux, un corps jeune et ferme. Voilà les outils de son art. Le tout a un prix non négligeable.

PORTER  : Casey Anderson, c’est ça ? Aucun rapport avec le sénateur Anderson ?

CASEY  : C’est mon père.

PORTER  : Il doit être ravi que sa fille soit une hippie ?

CASEY  : Je joue dans un groupe de rock.

PORTER  : Et vous êtes en costume de scène ?

CASEY  : Vous aussi ?

PORTER  : Au moins, ce n’est pas un costume de tordus. Alors comme ça, la fille du sénateur est chanteuse de rock ? Et vous vivez tous dans un minibus ou comment ça se passe ?

RONNIE Z-MAN  : Et vous, infâme Ashley prêtresse charnelle, que vous inspirent-elles ?