La Nuit des Orpailleurs de Véronique Bréger

La Nuit des Orpailleurs de Véronique Bréger

Titre Français : La Nuit des Orpailleurs

Titre Original : La Nuit des Orpailleurs

Auteur : Véronique Bréger

Date de Sortie : 25 Octobre 2009

Nationalité : Française

Genre : Roman d'Aventure

Nombre de Pages : 359 pages

Éditeur : Les Ardents Editeurs

ISBN : 978-2-917032-15-2

La Nuit des Orpailleurs : Quatrième de Couverture

Un secret enfoui dans la mémoire des hommes. Une série de meurtres inexpliqués. Une course poursuite dans les mines d’or du Limousin à la recherche d’un trésor inestimable : tous les ingrédients d’un suspense haletant !
Lorsqu’Evi Marc, agent de recherches privées au caractère bien trempé, se rend dans le Limousin suite à l’invitation de son ami Félix, elle ne se doute pas de ce qui l’attend.
Le jeune homme a élu domicile dans une demeure aux allures de musée. Bâtie aux abords d’une ancienne mine d’or, elle semble être le théâtre d’une multitude d’événements. Lorsque les sous-sols environnants se mettent à attirer brusquement les convoitises, l’instinct d’Evi l’informe d’une menace.
Que s’est-il passé dans ses murs en 1929 ? Quels sont les liens avec le présent ? Qui se cache derrière le gardien de la forêt ? Pourquoi d’anciens légionnaires se transforment-ils en spéléologues ?
Héroïne malgré elle, Evi va devoir affronter des forces insoupçonnées qui l’entraîneront aux frontières de l’imaginable.

Véronique Bréger vit et travaille en région parisienne. Elle est l’auteur de plusieurs romans. De livre en livre elle conduit son lectorat dans des univers différents où elle aborde les thèmes qui lui sont chers, la rencontre, l’aventure, le suspense, le fantastique.

La Nuit des Orpailleurs : Avis Personnel

L’année 2009 a été très chargée pour Véronique Bréger qui a quand même publié trois romans : Open Space, Les Chroniques d’Ouranos et La Nuit des Orpailleurs. J’ai été moins rapide pour lire qu’elle pour écrire, je l’avoue humblement. Par contre, une fois lancée, j’ai piqué un sprint et avalé le livre en moins d’une semaine.

Le problème des histoires de Véronique Bréger, c’est qu’une fois qu’on commence, on devient rapidement addict. Là, je le reconnais, il faut un peu de temps pour que l’histoire se mette en place. Surtout qu’on alterne avec trois époques différentes. Au tout début un druide avant JC, puis trois hommes en 1929 et enfin une jeune femme détective de nos jours. Tout se met pourtant très vite en place. En quelques chapitre chacun est identifié et on se demande comment les trames vont réussir à se croiser pour nous tenir en haleine jusqu’au bout. Pas la peine d’avoir peur, ça fonctionne plus que bien.

Il y a de nombreux personnages plutôt bien décrits. Le directeur de la mine et sa jeune épouse sont un couple fort intéressant qu’on apprécie de découvrir à travers les archives. Ce qui leur arrive est franchement dur, très dur. Mais il plane un petit côté aventurier sur leur relation très sympathique. Mais par-dessus tout, le personnage le plus intéressant, c’est Evi Marc. Une femme d’1m83 aux cheveux d’un demi-centimètre qui gagne sa vie comme détective. Tout de suite, ça attire l’attention. En plus elle est lesbienne, drôle, forte et terriblement curieuse.

Ce que j’ai aimé dans cette histoire, c’est la banalisation de la sexualité de l’héroïne. Elle est lesbienne mais ce n’est pas ce qui est important. On le sait au détour d’un souvenir mais ce n’est qu’une partie d’elle au même titre que la couleur de ses yeux. Et mettre ce type de détail dans un livre grand public, je trouve que c’est vraiment œuvrer pour la visibilité.

Une histoire captivante baignée de magie et de mystère. À découvrir absolument.

La Nuit des Orpailleurs : Extraits

« Je coupai la communication et regardai l’écran du Nokia. Incroyable. Félix était le garçon le plus déconcertant que je connaisse. Adepte de tout et de son contraire. Avec Félix c’était ainsi, on le croyait sans surprise et hop, il vous plantait une idée ubuesque sans prévenir. Félix dans la prairie, cela résonnait comme Martine chez les extraterrestres. D’après mes souvenirs, Félix Lénart – mon meilleur ami depuis notre rencontre sur les bancs de la fac dix ans plus tôt – avait quitté la capitale un mois auparavant pour Marseille. Là, il devait réceptionner un lot de soieries en provenance de Chine. Félix est tailleur pour homme dans la catégorie « Tenues d’époque » pour le cinéma et le théâtre. J’avais du mal à faire le lien avec une cabine téléphonique au fin fond de la France. Félix passant de dandy du Marais à propriétaire terrien : j’étais stupéfaite. J’avais pour l’instant d’autres affaires plus urgentes à gérer que cette brusque mutation. La porte cochère s’ouvrit sans bruit et je pénétrai dans une cour ensoleillée. Je devais me concentrer sur l’entretien qui m’attendait. La prospection que l’on m’avait confiée n’avait pas été difficile à mener. Le résultat serait, hélas, délicat à annoncer. Je n’aimais pas cet aspect de mon travail. Je préférais de loi la filature industrielle à la recherche de personnes disparues. Cette affaire pourtant, je l’avais acceptée en sachant pourquoi. La grand-mère qui était venue me voir à mon bureau m’avait émue. C’était une belle aïeule de quatre-vingt-deux ans, alerte et dynamique. Elle voulait retrouver une amie connue pendant l’exode qui avait encombré les routes de France à l’arrivée des troupes allemandes. J’avais dit oui, attendrie et touchée par le récit. Depuis je le regrettais. Le hall d’entrée blindé de miroirs, il m’était impossible d’échapper à mon image en six exemplaires. Devant, derrière, sur les côtés. Inutile de le nier, mon air des mauvais jours resplendissait. Je me plantai devant mon reflet.
– Salut, Evi !
Je me répondis par une grimace avant d’ajuster les bretelles de ma salopette en jean.
– T’as pas l’air en super-forme, ma vieille…
Le tee-shirt était sans doute un peu trop moulant. Tant pis. Mes tenues vestimentaires – en complet décalage avec ma profession – ravissaient mon anticonformisme. Je me massai la nuque et m’étirai. Avoir un demi-centimètre de cheveux sur le crâne n’empêchait pas les résultats. Quant à mon mètre quatre-vingt-trois, je m’y étais habituée par la force des choses. J’aimais dame nature et elle me le rendait bien. Je nouai mes lacets et brossai le nubuck des Puma d’un revers de la main. » (Pages 18-19)

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

Répondre