Latence : Quatrième de Couverture
Présente-moi la femme à tes côtés, je te dirai qui tu es !
De Paris à New York, dans les bars, dans les soirées ou par Minitel, les rencontres s’enchaînent pour une heure, une nuit, ou plus…
Sophie, Mary, Eléonore… autant de femmes que de visages, de corps dans cette course effrénée à la poursuite du bonheur.
Elisa Verfloede.
33 ans. Urbaine. Réservée autant que résolue.
Latence : Avis Personnel
Latence est un roman lesbien français écrit à la première personne et qui raconte la vie d’une héroïne ordinaire dans le Paris actuel. Nous sommes dans les pensées de la narratrice, nous suivons sa vie, ses rencontres, son parcourt. Rien d’extraordinaire si ce n’est le fait que notre héroïne ne croise que des femmes qui l’attirent plus ou moins.
Dire que j’ai d’abord était déconcertée par l’écriture serai un euphémisme. Je me suis demandée ce que j’avais acheté et si j’allais tenir jusqu’à la fin. Heureusement je me suis très rapidement familiarisée avec cette héroïne que j’ai commencé à apprécier malgré ses névroses ou grâce à celles-ci.
En même temps, il subsiste un arrière goût de dépassé avec ces références incessantes au Minitel. Et, lorsque le Minitel finit par passer par la fenêtre on ne peut que ce féliciter en se proposant d’offrir un ordinateur avec une connexion haut débit à celle qui finalement n’est pas si éloignée de nous.
Latence : Extraits
« Je ne connais rien ou pas grand-chose – la montée du soufflé au fromage, le super tirage de la Saint-Valentin, un week-end chez des gens qu’on ne connaît pas – de plus hasardeux qu’une rencontre Minitel. Des rendez-vous j’en ai eu des tas : je pourrais remplir un camion à benne entier de filles, un peu de garçons, approchés de cette façon.
Au début je faisais du Minitel par ennui, sans autre ambition que de faire beaucoup de rencontres, puisque j’allais sur des réseaux hétérosexuels. Les hommes, ceux que j’ai rencontrés, étaient bruns, chauves ou gras – j’imagine que c’est une pure coïncidence, rien dans les gènes des gras, des chauves ou des bruns ne les prédispose plus au vice que les blondinets fluets qui croulent sous les cheveux –, ils étaient cadres moyens et salement névrosés ; les femmes étaient blondes, brunes ou rousses – chez elles le vice frappe en aveugle –, salopes, employées de bureau et vénales.
Le point commun à tous était la baise, aussi j’ai très rapidement arrêté les serveurs hétéros et me suis focalisée sur des réseaux de lesbiennes.
Du jour où je suis allée à la poste chercher un Minitel, j’étais en permanence scotchée dessus.
Sauf si je travaillais ou dormais.
Ou faisais des rencontres. » (Pages 8 et 9)