Le Dahlia Noir

Une adaptation réussie du roman de james ellroy

Année de Production : 2005

Date de Sortie : 08 Novembre 2006

Réalisation : Brian De Palma

Scénario : Josh Friedman d’Après l’ouvre de James Ellroy

Avec : Josh Hartnett (Bucky Bleichert), Scarlett Johansson (Kay Lake), Hilary Swank (Madeleine Sprague Linscott), Aaron Eckhart (Sergent Lee Blanchard), Mia Kirshner (Elizabeth Short), Rose McGowan (Sheryl Saddon), Patrick Fischler (Ellis Loew), Mike Starr (Russ Millard), John Kavanagh (Emmet Linscott)

Nationalité : Américaine, Allemande

Genre : Drame, Policier & Thriller

Durée : 2h 00min.

Titre Original : The Black Dahlia

Le Dahlia Noir : Résumé

Le Dahlia Noir se déroule à Los Angeles dans les années 40. Bucky et Lee sont tous les deux inspecteurs de police et également boxeurs amateurs. Ils font équipe depuis plusieurs années et ont d’excellents résultats. Mais un jour, une affaire particulièrement difficile leur est confiée.

Il s’agit du meurtre d’Elizabeth Short, une actrice méconnue qui a été découverte dans un terrain vague atrocement mutilée et éviscérée. L’enquête passionne à la fois les forces de police, la presse et les habitants de la ville. Rebaptisée le Dahlia Noir, Elizabeth Short attise les passions.

Alors que Lee fait tout pour protéger la femme qu’il aime, Kay Lake, Bucky refuse d’abandonner les autres enquêtes dont il a la charge. Mais bientôt l’histoire du Dahlia Noir les dépasse et ils se retrouvent piégés par leur enquête aux ramifications multiples.

Le Dahlia Noir se déroule à Los Angeles dans les années 40. Bucky et Lee sont tous les deux inspecteurs de police et également boxeurs amateurs. Ils font équipe depuis plusieurs années et ont d'excellents résultats. Mais un jour, une affaire particulièrement difficile leur est confiée. Il s'agit du meurtre d'Elizabeth Short, une actrice méconnue qui a été découverte dans un terrain vague atrocement mutilée et éviscérée. L'enquête passionne à la fois les forces de police, la presse et les habitants de la ville. Rebaptisée le Dahlia Noir, Elizabeth Short attise les passions. Alors que Lee fait tout pour protéger…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Représentation LGBT à oublier.

Note des lectrices : Soyez la première !
46

Le Dahlia Noir, le nouveau film de Brian De Palma, est une adaptation libre du roman éponyme de James Ellroy. J’avoue ne jamais avoir lu l’oeuvre originale mais ce long-métrage m’a réellement donné envie de la découvrir. Le réalisateur fait preuve de son talent habituel tant au point de vue du rythme que des plans de caméra qui font tout son style. Et Dieu sait que j’adore ce style !

Le casting est aussi alléchant que l’équipe technique. Josh Hartnett en termine avec les rôles d’adolescent dans les bluettes pour midinettes et dépeint un personnage complexe, sombre et hanté par son métier. Scarlett Johansson irradie, tout simplement comme Hilary Swank (à des années lumières de son rôle dans Boys Don’t Cry) et Mia Kirshner qui révèle tout son talent (visiblement sous-exploité dans The L-Word).

Pour ces quelques raisons et les dizaines que j’ai délibérément choisi de ne pas énumérer pour rester concise, ce film est à voir. Certains pourront bien sûr lui reprocher de se perdre dans les histoires parallèles et de ne pas assez être centré sur le meurtre d’Elizabeth Short mais c’est ce qui fait tout le charme et la force du long-métrage.

Le Dahlia Noir aborde l’homosexualité féminine et la bisexualité à travers la relation qui a brièvement uni Elizabeth et Madeleine. En effet, Madeleine et elle ont fait l’amour une fois pour voir ce que ce serait de coucher avec son sosie. Seulement cela ne s’arrête pas là, il y a ce superbe passage où Bucky parcourt les « bars » lesbiens pour découvrir si quelqu’un y a déjà vu Elizabeth Short. L’un des établissements, peuplé de femmes, présente pour la première fois tous les genres possibles de lesbiennes. Vous avez autant de « butch » que de femmes fatales. Et puis il y a K.D. Lang qui offre un show mémorable, tout en séduction et en sensualité, filmé avec grâce et finesse.

Cette représentation et ce respect de l’homosexualité féminine sont encore une fois soulignés lorsque les policiers regardent la vidéo pornographique et saphique tournée par Elizabeth Short. Au lieu d’être des voyeurs excités et de faire des commentaires salaces, ils sont choqués, troublés et profondément gênés. Ce passage en devient alors fort, poignant et incroyablement touchant.

En conclusion, Le Dahlia Noir est un film noir et bouleversant à découvrir entre autre pour sa reconstitution impressionnante du Los Angeles des années 40, pour son casting et pour la représentation lesbienne qu’il véhicule.

Incontournable.

Le Dahlia Noir : Critiques Presse et Récompenses

« (…) De Palma réussit à signer un film noir référentiel aux mythes littéraires et cinématographiques, à l’univers d’Ellroy, mais aussi à ses propres films. » Jean-Luc Douin (Le Monde)

« (…) le plaisir est là, et il est total (…).  » Fausto Fasulo (Mad Movies)

« Dommage que le scénariste Josh Friedman n’ait pas sacrifié la multitude d’intrigues secondaires (…) pour se concentrer sur le mystère du Dahlia Noir (…) qui offre les moments les plus fascinants de ce thriller gothique. » Christine Haas (Paris Match)

« On peut avoir du mal à trouver nos repères au fil de cette intrigue complexe qui multiplie les personnages, embrouille les péripéties et désarticule la chronologie. Et tant pis. Parce que par ailleurs on se laisse emporter par la passion et le métier d’un Brian de Palma qui retrouve là des thèmes chers à son cinéma (…) » La Rédaction (Ouest France)

«  Le Dahlia Noir, lui, n’est pas un porno chic des années 80. Il est rétro, jazzy (…). Un scope d’amoureux transi de la forme classique. Puis, à un moment, ça s’éclaire. La machine à illusions tombe le masque. Et, comme toujours chez De Palma, le film abandonne le brun pour passer au noir. » Philippe Azoury (Libération)

« POUR: Il faut dire la jouissance à voir ces très jolis êtres faire de très jolies choses ? Et de moins jolies ? Et l’ivresse de se perdre dans une intrigue à tiroirs, mais l’effort d’orientation aura sa récompense. » Aurélien Ferenczi (Télérama)

« Du côté des limbes, au pays des morts et des images, c’est le lieu d’où filme De Palma pour un film que son déficit d’incarnation et sa froideur de linceul rendent suprêmement magnétique. » Jean-Marc Lalanne (Les Inrockuptibles)

« Par sa structure morcelée, le film est semblable au corps charcuté d’Elizabeth Short : un objet cliniquement mort, réveillé par le fantasme qu’il suscite en mille échos cauchemardesques ressassés à l’infini. » Guillaume Loison (Chronic’art.com)

« Brian De Palma s’ébroue dans un inépuisable coffre aux merveilles. Il célèbre le pouvoir d’un art qui dépasse pour lui la mystification ou l’esbroufe. » Christian Viviani (Positif)

« Le roman “intransposable” du mois, c’est Brian de Palma qui l’illustre, sans grand génie certes, distillant un petit millilitre du poison originel qui faisait du roman de James Ellroy un chef-d’oeuvre (…). » Grégory Alexandre (Rolling Stone)

« L’adaptation de De Palma est à la fois une réussite et une déception. (…) Le Dahlia Noir manque de clair-obscur. » Vincent Ostria (L’Humanité)

« Fidèle au livre, il peint un Hollywood décadent et malsain à souhait. Les jeunes acteurs se montrent convaincants, et, si le récit se révèle parfois confus, l’intrigue fonctionne jusqu’au bout. » Alain Grasset (Le Parisien)

« Si la première demi-heure, hautement fidèle, augure du meilleur, tout s’écroule trop rapidement. » Aurélien Allin (MCinéma.com)

« On regrette la complexité d’un scénario confus et d’un dénouement à tiroirs. » Stéphanie Belpêche (Le Journal du Dimanche)

« (…) Brian de Palma en signe une adaptation habile, structurée par un scénario précis et servie par des Comédiennes (…) en état de grâce. (…) Reste un film correct, politiquement surtout. » Michel Palmiéri (Elle)

«  Le Dahlia Noir est un film malade (…) mais aux symptômes particuliers (…) De Palma s’évertue à (…) négliger toutes les prises qui lui semblaient promises. » Hervé Aubron (Cahiers du Cinéma)

« Malgré quelques éclairs de folie dégénérée (…) on reste sur l’impression d’un catalogue de perversions déjà vues, une tentative essoufflée qui rate le degré de démesure requis pour se qualifier dans la catégorie des grands films hantés. » Gérard Delorme (Première)

« L’opacité du mystère et la fascination morbide du roman manquent à cette transposition parfois brillante, mais un brin désincarnée. » Xavier Leherpeur (Ciné Live)

« Difficile d`accrocher, d`autant que l`intrigue est passablement embrouillée. » Olivier Bonnard (TéléCinéObs)

« (…) De Palma n’offre pourtant aucune réflexion et reste des plus plats et des plus ” premier degré “. (…) Utilisant force studio, costumes, fards en tous genres, il grossit tous les traits d’une histoire qu’il complexifie à loisir. » Anne-Laure Bell (Fluctuat.net)

« (…) La déception est à la hauteur de l’attente puisque le réalisateur, décidément en bien petite forme depuis quelques années (…) Brian de Palma se révèle tout simplement incapable d’intéresser le spectateur à ce qui se passe sur l’écran, comme si chaque décision prise était la mauvaise (…) » Virgile Dumez (aVoir-aLire.com)

« (…) Il nous entraîne surtout dans un labyrinthe où il est bien difficile de se repérer tant les situations sont confuses, inutilement compliquées. Brian de Palma nous avait habitués à mieux ! » Brigitte Baudin (Le Figaroscope)

« CONTRE: (…) Ce Dahlia Noir reste un polar très moyen. Platement glamour, rétro à fond, inégalement captivant. » Jacque Morice (Télérama)

« Le réalisateur des Incorruptibles impose son savoir-faire dans une mise en scène formellement séduisante mais peine à en restituer l’essentiel. (…) Le grand film espéré n’est pas au rendez-vous. » Julien Barcilon (Télé 7 Jours)

« Le spectateur, emporté par un tsunami d’évènements, s’accroche à sa bouée, mais finit par boire la tasse. » Michel Rebichon (Studio Magazine)

« (…) le nouveau De Palma nous ennuie, se traîne en longueur, joue avec une esthétique proche de celle des Incorruptibles et moins séduisante que celle de Hanson. » Hervé Deplasse (Brazil)

« (…) Après avoir lu le livre, pas la peine de voir le film. » François Forestier (Le Nouvel Observateur)

« Ca aurait pu être brillant, c’est juste navrant quand De Palma se prend au sérieux, ne mettant en scène que ses obsessions (…) jusqu’à une gênante auto parodie. » Alex Masson (Score)

Le Dahlia Noir : Extraits

BUCKY : Monsieur Feu contre Monsieur Glace. À en croire la rumeur, on aurait dit que c’était notre premier combat. Loin de là. Et ça ne serait pas le dernier.

BUCKY  : Écoute, j’ai dissimulé des preuves pour toi. C’est un marché honnête mais ça me travaille. T’es sûre que t’as vraiment rien d’autre à me dire sur Betty et toi ?
MADELEINE  : Ben ce qui s’est passé c’est qu’une fois, l’été dernier, on a fait l’amour. (Il sourit et la prend dans ses bras) Je l’ai fait uniquement pour voir ce que ce serait avec quelqu’un qui me ressemblait tellement. (Devant son sérieux, il comprend qu’elle dit la vérité)
BUCKY  : Nom de Dieu.
MADELEINE  : Mais y a rien d’autre, crois-moi, je le jure. (Il quitte le lit brusquement et se rhabille rapidement) Pourquoi tu pars ? Arrête !
BUCKY  : Salope de conne !
MADELEINE  : Je t’en prie, chéri, reste !

BUCKY  : Madeleine s’était trompée. Il me restait d’autres personnes. Celles que j’avais aimées et qui m’avaient aimé. Celles que j’avais trahies aussi. Celles que je devais protéger. Et pour la première fois de ma vie, j’avais près de moi des gens qui savaient que, ne serait-ce que pour un instant, dans les lieux les plus sombres, j’avais été tellement, tellement efficace pour certaines choses.

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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