Le Tour de Ma Vie de Catherine Tanvier

Le Tour de Ma Vie de Catherine Tanvier

Titre Français : Le Tour de Ma Vie

Titre Original : Le Tour de Ma Vie

Auteur : Catherine Tanvier

Date de Sortie : 05 Juin 2008

Nationalité : Française

Genre : Roman d'Amour, Roman d'Aventure

Nombre de Pages : 506 pages

Éditeur : Editions du Panama

ISBN : 978-2-7557-0336-8


Interview(s) :

Interview de de Catherine Tanvier pour le Site Univers-L.com

Le Tour de Ma Vie : Quatrième de Couverture

« Je n’ai pas souvent l’occasion de raconter ma vie, de dire d’où je viens ni qui je suis. Cependant, je compte bien m’y mettre comme l’on s’octroie une trêve afin de se jeter à l’eau. Nous sommes en pleine saison chaude en ce coin d’Australie où je suis de retour à la maison familiale après une longue tournée de trois mois effectuée à travers toute l’Europe et où j’ai bataillé dur sur toutes sortes de tournois satellites et Grands Prix confondus. J’y ai glané des points, pas plus, sinon le minimum pour maintenir un classement uniquement basé sur les doubles qui me permettra de continuer mon métier, l’aventure de mes rêves, enfin je l’espère.
Vous l’avez compris, je ne suis pas une joueuse qualifiée à disputer des tournois de simple. Je suis donc ce qu’on appelle dans le jargon tennistique une spécialiste de double. Une appellation qui suffit amplement à mon bonheur. »

Après le succès critique et public de son livre-témoignage, Déclassée (Panama, 2007), Catherine Tanvier signe ici son premier roman. Loin des fastes du Grand Chelem, le destin courageux, tennis, amour et sexe mêlés, d’une héroïne ordinaire.

Le Tour de Ma Vie : Avis Personnel

Le Tour de Ma Vie est un roman imposant. Pas moins de 506 pages. Autant vous dire que pour 19 euros, vous en avez pour votre argent question encre et papier.

L’histoire est celle de Megan, une joueuse professionnelle de tennis, spécialiste du double. De son enfance, racontée en quelques mots, à l’âge adulte en passant par son adolescence, elle grandit sous nos yeux. Une constante, sa vie, qu’elle dédie à ce sport qui lui apporte tant. Megan s’émancipe grâce au tennis et peut vivre comme elle l’a toujours désiré, en toute liberté, en parcourant le monde, des hôtels les plus luxueux à la plus terrible précarité.

J’ai d’ailleurs particulièrement apprécié cette intrusion dans le monde du sport de haut niveau. On sent que l’auteur sait de quoi elle parle. Et pour cause, elle-même est une ancienne joueuse professionnelle de tennis.

Je n’ai donc rien à redire du point de vue tennistique tellement j’ai appris des coulisses. C’est même tout à fait le contraire. J’ai tellement apprécié le côté « témoignage » de ce livre, que cela m’a donné envie de découvrir le premier roman de Catherine Tanvier, Déclassée.

Mes réserves vont plutôt au côté « lesbien ». J’ai eu beaucoup de mal à m’habituer au vocabulaire utilisé et notamment cette utilisation répétée, au début du roman, du terme « invertie » pour désigner Megan ; ce terme, plutôt vieillot d’ailleurs, a, à mon avis, une connotation péjorative et véhicule quelque chose de très négatif. Pourquoi ne pas avoir privilégié des termes comme lesbienne ou homosexuelle ? Pourquoi avoir utilisé ce mot en particulier ?

Même réserve concernant le terme « amour » qui apparaît dès que l’héroïne croise une femme qui l’attire, de sa professeur de sport à une parfaite inconnue dans un ascenseur. L’amour ne se limite pas, selon moi, à la seule attirance physique ; or là, c’est avant tout de cela dont il est question. Pareil concernant l’utilisation du terme PACS alors que l’action se situe en Australie. Il aurait suffit de parler d’Union Civile et tout le monde aurait compris.

Résultat des courses, le côté tennis m’a séduite pour son aspect témoignage, par contre le côté lesbien romancé m’a déçue et ennuyée. À vous de juger.

Le Tour de Ma Vie : Extraits

« Je ne restais pas dupe, cependant. Ce jour-là, le désarroi de Louise Verlaine me fit réaliser que dans le tennis, comme dans le théâtre ou la musique, il y avait peu de jours de grâce et beaucoup de jours de désespoir.

Tout ce que je voyais à Hambourg, tout ce que j’apprenais au jour le jour, me préparait à la vie de circuit, m’obligeant à en faire vite l’étude. Les seuls fardeaux qui pesaient dans ma vie de joueuse étaient encore mon classement et l’aspect financier ; c’étaient eux qui parvenaient à me couvrir de soucis et, par crainte, à me faire courber l’échine à aller de la sorte sur des routes incertaines, sur de longues routes sombres et sans bras.
Des bras… Je n’en avais plus étreints depuis six longs mois maintenant. Ceux d’Elena avaient déjà cet âge-là. En y repensant, ce qui m’arrivait régulièrement, j’avais la nostalgie de son sourire, de ses baisers, jusqu’à ne plus éprouver l’envie de manger parfois. Il fallait que je me surveille, que je fasse attention à ne pas me laisser aller dans ces moments de grand spleen. » (Pages 76-77)

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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