Leçons de Meurtre : Quatrième de Couverture
Un prof de menuiserie qui se fait assassiner dans un lycée de la banlieue de Sydney, il n’y a pas de quoi défrayer la chronique des journaux à sensation… Seulement voilà : la victime n’est autre que le fils d’un ancien premier ministre au passé controversé mais à l’influence toujours vivace. De plus, le meurtrier a fait dans l’originalité : il a patiemment foré un trou dans le crâne de sa victime au moyen d’une perceuse électrique. Et ce n’est pas la seule surprise qui attend la très médiatique inspecteur Carol Ashton durant son enquête. L’ambiance qui règne dans l’établissement est rien moins que lourde : lettres de dénonciation, menaces de mort, harcèlements y sont monnaie courante. Et puis, il y a Sybil Quade, trop belle, trop fuyante pour être honnête, et dont Carol s’éprend au premier regard. Mais, peut-on vraiment suspecter quelqu’un dont on est en train de tomber amoureux ? Et peut-on raisonnablement tomber amoureux de quelqu’un qu’on suspecte d’un crime aussi atroce ?
Quelque part entre Agatha Christie et Twin Peaks, Leçons de Meurtre est un polar inclassable à l’ambiance étrange et décalée.
Leçons de Meurtre : Avis Personnel
Comme vous le savez déjà j’apprécie Claire McNab en tant qu’auteur parce qu’elle n’écrit pas si mal que cela et qu’elle a créé le personnage de Kylie Kendall qui a, je trouve, beaucoup d’humour et critique de manière amusante la société américaine. Seulement force est de constater que ces romans reprennent en permanence la même formule et qu’au bout d’un moment cela devient lassant.
Je savais qu’elle avait créé plusieurs personnages récurrents d’héroïnes lesbiennes mais je ne connaissais que celle dont j’avais lu les nombreuses histoires publiées chez KTM Editions. Donc, lorsque j’ai reçu cette enquête de l’inspecteur Carol Ashton, j’ai été intriguée, je me suis demandée qui était cette femme. Alors j’ai plongé et je ne le regrette absolument pas.
Ce premier roman de Carol Ashton est un véritable roman policier. Il a une qualité d’écriture bien au dessus de ceux des Kylie Kendall et en plus l’enquête vaut vraiment le coup. Là elle m’a bluffé Claire McNab. J’en ai oublié que c’était d’elle, j’ai été séduite par cette « flic » à la beauté glaciale qui doit faire face à une enquête difficile très médiatisée. Et j’ai encore plus apprécié le fait que toutes les réponses aux questions ne soient pas apportées dans ce premier volume. Comment est-elle devenue la préférée des médias ? Qui est cette femme qu’elle a aimée si passionnément ? Quand voit-elle son fils ? etc etc…
Leçons de Meurtre : Extraits
« Cassie Turnbull s’accroupit, ses mains moites posées sur ses genoux sales. Elle examina l’œil à moitié ouvert et la mâchoire affaissée.
– Il est mort, lâcha-t-elle.
Il régnait un calme précaire dans la foule des élèves qui se bataillaient pour jeter un coup d’œil depuis l’entrée de la salle de menuiserie.
– T’es sûre ?
Cassie se pencha en avant et tendit un doigt méfiant vers le corps.
Elle se releva, les taches de rousseur tranchant sur son visage livide.
– Ouais. On ferait mieux d’aller chercher Farrell.
Ce corps avait cessé d’être M. Pagett, le professeur d’enseignement technique : il était maintenant la pièce centrale d’un drame. Bien que momentanément intimidés par la vue de la silhouette étendue de leur professeur, quelques étudiants imaginaient déjà avec satisfaction les visages étonnés de leurs amis ou de leur famille ; d’autres se réjouissaient à l’idée que les cours seraient probablement suspendus pour le reste de la journée. » (Page 7)« – Madame Quade ? fit Carol Ashton en se levant du fauteuil de la principale. Asseyez-vous, s’il vous plaît.
Elle fut frappée par la beauté de la jeune femme.
Sybil Quade attendait, comme hyperconsciente de tout ce qui l’environnait : une mouche bleue emprisonnée qui bourdonnait contre la fenêtre, les rideaux qui flottaient paresseusement dans l’air, les yeux verts de l’inspecteur qui la scrutaient avec une froide objectivité.
– Le détective Bourke va prendre note de notre conversation.
L’homme qui prit place précautionneusement sur un côté du bureau avait un visage quelconque mais pas désagréable. Il lui adressa un sourire mécanique qu’elle ne lui retourna pas.
La voix claire de Carol Ashton capta à nouveau son attention.
– Voici votre fiche actuelle au registre du personnel. Ces informations sont-elles toujours exactes ?
– Oui. » (Page 11)