Les Filles Ne Savent Pas Nager

De l'amitié à la haine

Année de Production : 2000

Date de Sortie : 18 Octobre 2000

Réalisation : Anne-Sophie Birot

Scénario : Anne-Sophie Birot, Christophe Honoré

Avec : Isild Le Besco (Gwen), Marie Rivière (Anne-Marie), Pascal Elso (Alain), Pascale Bussières (Céline), Karen Alyx (Lise), Yelda Reynaud (Solange), Sandrine Blancke (Vivianne), Julien Cottereau (Frédo)

Nationalité : Française

Genre : Drame

Durée : 1h 41min.

Titre Original : Les Filles Ne Savent Pas Nager

Les Filles Ne Savent Pas Nager : Résumé

Dans Les Filles Ne Savent Pas Nager, Gwen est une adolescente de 15 ans qui vit en Bretagne. Son père est un marin au chômage obligé de vendre son bateau pour subvenir aux besoins de sa famille. Il noie son chagrin dans l’alcool. Sa mère de son côté, a décidé de se battre et vient de trouver un emploi de vendeuse. Pour échapper à cette vie, Gwen écrit régulièrement à sa meilleure amie, Lise.

Lise, vit un terrible deuil familial après la mort tragique de son père dans un accident de la route. Elle ne rêve qu’une d’une chose, quitter sa famille pour partir à la mer et retrouver sa meilleure amie, Gwen. Un soir, sans prévenir sa mère, elle prend le bus et se rend en Bretagne.

Les retrouvailles entre les deux adolescentes laissent rapidement la place au silence et à l’incompréhension. Leur correspondance idéalisait leur relation mais là, l’une en face de l’autre, elles se rendent compte qu’elles ont énormément changé et qu’elles n’ont plus rien en commun.

Dans Les Filles Ne Savent Pas Nager, Gwen est une adolescente de 15 ans qui vit en Bretagne. Son père est un marin au chômage obligé de vendre son bateau pour subvenir aux besoins de sa famille. Il noie son chagrin dans l'alcool. Sa mère de son côté, a décidé de se battre et vient de trouver un emploi de vendeuse. Pour échapper à cette vie, Gwen écrit régulièrement à sa meilleure amie, Lise. Lise, vit un terrible deuil familial après la mort tragique de son père dans un accident de la route. Elle ne rêve qu'une d'une chose, quitter…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : La découverte de l'homosexualité.

Note des lectrices : 1.3 ( 1 votes)
58

Un film qui a mon avis n’a rien à faire dans la catégorie films lesbiens. Mais comme il a été défini ainsi par certaines personnes et certains journaux, je l’ai regardé et je me suis fait un devoir de donner mon opinion. A savoir que les deux personnages principaux Lise et Gwen sont amies, rien de plus. Elles ont quinze ans et sont les meilleures amies du monde, avec tout le passionnel et le fusionnel que cela implique.

N’attendez pas une histoire d’amour ou d’amitié mièvre, Les Filles Ne Savent Pas Nager est tout le contraire. L’adolescence, cette terrible période comprise entre l’enfance et l’âge adulte est dépeinte sans compromis avec réalisme et émotion. C’est saisissant !

Les actrices sont excellentes malgré leur jeune âge et incarnent des personnages complexes et fougueux. A voir pour leur prestation exceptionnelle.

Pourtant, je regrette qu’encore une fois l’adolescence soit représentée de manière si terrible et noire. Il n’y a pas une once d’espoir et c’est pesant.

Anne-Sophie Birot, la co-scénariste et réalisatrice « désirait raconter comment deux personnes très proches en arrivent un jour à se haïr, jusqu’à se combattre. Elles sont saisies au moment de l’adolescence, âge fragile, âge charnière, où souvent les sentiments basculent très vite. Lise et Gwen, meilleures amies du monde depuis l’enfance, vont s’apercevoir qu’elles n’ont soudain plus rien à se dire. La rupture est d’autant plus violente que l’attachement est grand. » De ce point de vue, elle a totalement réussi.

Les Filles Ne Savent Pas Nager : Critiques Presse et Récompenses

« La réalisatrice signe une chronique sans surprise mais juste et bien sentie sur l’adolescence qu’Isild Le Besco empoigne avec une belle énergie. » D.A. (Le Journal du Dimanche)

« Un film faussement naïf mais audacieux. Un régal ! » Stéphane Dugast (Cplanète)

« Le charme du film et son émotion viennent de la profonde adéquation des Comédiennes avec leur rôle respectif et c’est pour nous l’occasion de découvrir de nouveaux talents (…) » Daniel Toscan du Plantier (Le Figaro Magazine)

« Si le scénario nous narre le destin de ces jeunes filles en trois parties un peu trop rigides, on reste sous le charme de l’interprétation de tous les Comédiens. » Anne-Laure Bell (Fluctuat.net)

« Les Filles Ne Savent Pas Nager touche par cette volonté d’aller voir du côté de l’opacité de l’adolescence (…). Le film dilue malheureusement un peu cette noirceur dans des histoires de famille à pleurer (…) » Frédéric Strauss (Télérama)

« (…) si la justesse des interprètes est indéniable, et le milieu social bien décrit, une dramaturgie à la Zola court-circuite toute progression narrative. » Vincent Ostria (L’Humanité)

« Anne-Sophie Birot s’englue dans de fausses pistes (…) qui diluent au fur et à mesure l’intérêt porté à ses héroïnes. » Virginie Apiou (Première)

« Un premier long métrage dont l’originalité réside plus dans la construction en triptyque que dans le sujet (…). Prometteur malgré tout. » C.C (Repérages)

« (…) la chronique des désillusions adolescentes évite parfois les écueils inhérents au genre. Mais à trop vouloir imiter le réel, le film lui ressemble jusque dans sa banalité. » G.L. (Le Nouvel Observateur)

« Les Filles Ne Savent Pas Nager se protège sans cesse, en premier lieu derrière une composition scénaristique alambiquée (…). Anne-Sophie Birot a pourtant un talent certain pour la direction d’actrices (…) » Jean-Marc Lalanne (Libération)

« (…) le scénario écrit par Anne-Sophie Birot et Christophe Honoré brille surtout par sa platitude et son manque de rythme. Pourtant, le synopsis s’annonçait prometteur. » Sylvie Lachat (Cplanète)

« Karen Alyx effectue ici des débuts convaincants (…). A ses côtés, Isild Le Besco confirme l’éclat de Sade (…). Pour leur complémentarité et malgré une fin inutilement cathartique, ce film vaut le déplacement. » Thierry Cheze (Studio Magazine)

« (…) le dispositif ressemble par trop au traditionnel schéma des dissertations de philo au bac (thèse-antithèse-synthèse), se mord la queue et tombe dans son propre piège. » Jean-Philippe Tessé (Urbuz)

« Premier long métrage d’une ancienne élève de la Femis (…), on y retrouve des ingrédients si familiers (…) que l’on pourrait le ranger (…) au rayon affecté à ses congénères. On passerait alors à côté de deux actrices formidables (…) » Thomas Sotinel (Le Monde)

« Moeurs adolescentes sans hystérie, collisions des âges et des caractères, une jolie étude un peu mise à mal par trop d’enjeux dramatiques. » Grégory Alexandre (Ciné Live)

« (…) film stérile (…) » Yann Gonzalez (Chronic’art.com)

« On pense à un Rohmer qui aurait perdu la parole et sa délicatesse pour aller voir du côté de Pialat avec la force en moins. Ici on ne sent ni bonheur, ni souffrance, ni désir, ni angoisse. » Claude Baignères (Le Figaro)

« On voit bien le désir des auteurs d’être un peu plus justes, un peu plus crus et cruels, un peu plus explicites sur la sexualité des adolescentes… C’est hélas tout aussi convenu, maladroit (…) » Philippe Piazzo (Aden)

« (…) ce film tristement naturaliste peine à éviter les pièges du psychologisme et du bavardage. » Olivier De Bruyn (Positif)

Les Filles Ne Savent Pas Nager : Extraits

LISE  : Si je ne reviens pas, ne m’en veux pas. Je ne suis pas en guerre contre toi. Comment pourrais-je être contre toi ? Tu es la personne que j’aime le plus au monde, ma sour des mers. Si je suis morte, avec toi je vis. Tu pleures ?
GWEN  : Je suis hyper fière. Pourquoi voudrais-tu que je pleure ?
LISE  : Je suis contente.
GWEN  : Comment t’as fait pour arriver jusqu’ici ?
LISE  : Je te raconterai.

LISE  : En fait, elle a tout fait pour que ce soit pas triste. Pas de larmes, rien. Solange et Viviane pareil. Elles se forçaient à rire genre la vie continue. Alors que non, pas du tout. Avant, on riait pas. Là, elles riaient comme si de rien n’était. Ca a vraiment été chiant. C’est pour ça que je suis venue. J’en pouvais plus. Le dire par téléphone, je pouvais pas. Je pouvais pas et puis j’avais honte. Ouais, je crois que j’ai honte que mon père soit mort. Et puis si je t’avais dit : « Allo Gwen, mon père est mort. Enfin, mon père est mort. » Ca aurait été un truc comme de dire mon père est ivrogne ou un truc impossible à dire par téléphone.

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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