Les Nuits de l'Underground : Quatrième de Couverture
Femmes entre elles. : De cette météorologie variable, de ces bourrasques à démâter les âmes, de l’accalmie d’une parole inattendue ou d’un regard qui provoque, Marie-Claire Blais fait un des plus beaux livres de l’année.
Anne Pons , Le Point
Les Nuits de l’Underground est une peinture raffinée et pénétrante du monde intérieur, un livre exigeant et secret où pourtant tout est dit.
Sylvain Fourcassie , Les Nouvelles littéraires
Une étude de milieu comme il s’en fait peu dans notre littérature. Dans ce genre de roman, où la réflexion accompagne sans cesse l’évènement, Les Nuits de l’Underground est un des meilleurs ouvrages de Marie-Claire Blais ; le dessin en est ferme, élégant, soumis aux plus subtiles intentions de l’écrivain.
Gilles Marcotte , Le Devoir
Les Nuits de l'Underground : Avis Personnel
Les Nuits de l’Underground est un roman canadien écrit en 1990. Je précise ces deux caractéristiques pour que vous compreniez qu’il est relativement particulier. Je ne dirais pas démodé mais les dialogues, les personnages, les histoires m’ont semblée loin de ce que nous vivons aujourd’hui.
Pourtant, ce livre se lit agréablement et permet de découvrir une culture, une amitié et par-dessus tout une histoire d’amour marquantes. L’auteur semble étudier le milieu lesbien avec courage et perspicacité. Elle dresse une peinture sans concession et rien que pour cela, ce roman est à lire.
Une ouvre à part à découvrir.
Les Nuits de l'Underground : Extraits
« Lali consentit à se dépouiller de son manteau militaire, mais là où ce groupe de femmes aimaient si peu être chastes, car les couples défilaient d’une chambre à l’autre, et plusieurs commençaient leurs étreintes dans le salon même, pour les achever à l’écart, Lali, tout en gardant respectueusement la main de Geneviève dans la sienne, n’eût pas même retiré sa veste de velours devant les autres. Assisse toute droite aux côtés de Geneviève, on eût dit qu’elle était d’une race d’êtres purs qui ne se donnent pas, son regard était brillant et doux, couleur or, ses joues maigres avaient cette rose transparence qui saisissait tant Geneviève, car elle voyageait du portrait ancien de Lali à Lali elle-même, si grave, sous sa douceur, si peu tangible dans sa chair, que sa beauté austère semblait peindre sur elle, rien n’était plus étrange que cet étrange désir, dans le cour de Geneviève, car tout en adorant Lali, sa présence s’infiltrait en elle avec douleur, et elle craignait que cette douleur lui devînt indispensable. » (Pages 106 – 107)