Love Sick

Une histoire d’amour entre deux jeunes filles détruite par l’inceste

Année de Production : 2006

Date de Sortie : 25 Juillet 2007

Réalisation : Tudor Giurgiu

Scénario : Razvan Radulescu, Cecilia Stefanescu

Avec : Maria Popistasu (Kiki), Ioana Barbu (Alex), Tudor Chirila (Sandu), Catalina Murgea (Madame Benes), Mircea Diaconu (Monsieur Dragnea), Virginia Mirea (Madame Dragnea), Tora Vasilescu (Madame Parvulescu), Valentin Popescu (Monsieur Parvulescu), Mihai Dinvale (Professeur Mihailescu)

Nationalité : Roumaine

Genre : Drame, Romance

Durée : 1h 26min.

Titre Original : Legaturi bolnavicioase

Love Sick : Résumé

Alex et Kiki sont toutes les deux étudiantes à l’université de Bucarest. Lors de la nouvelle rentrée scolaire, Alex emménage dans le même immeuble que son amie, chez une vieille dame qui lui sous-loue une chambre.

Liées par une très forte amitié qui les rend inséparables, Alex et Kiki réalisent très rapidement qu’elles sont amoureuses l’une de l’autre. Elles cèdent peu à peu à leur attirance et leur désir mutuels.

Mais tout n’est pas aussi simple. Kiki voit soudain revenir son frère, Sandu, qui souffre d’une jalousie maladive à l’égard d’Alex et de cette relation amoureuse naissante. Il s’immisce petit à petit entre les deux jeunes femmes et Kiki ne peut se détacher de lui…

Alex et Kiki sont toutes les deux étudiantes à l’université de Bucarest. Lors de la nouvelle rentrée scolaire, Alex emménage dans le même immeuble que son amie, chez une vieille dame qui lui sous-loue une chambre. Liées par une très forte amitié qui les rend inséparables, Alex et Kiki réalisent très rapidement qu’elles sont amoureuses l’une de l’autre. Elles cèdent peu à peu à leur attirance et leur désir mutuels. Mais tout n’est pas aussi simple. Kiki voit soudain revenir son frère, Sandu, qui souffre d’une jalousie maladive à l’égard d’Alex et de cette relation amoureuse naissante. Il s’immisce petit…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Moyen. Bof.

Note des lectrices : Soyez la première !
54

Love Sick raconte une petite partie de la vie de deux étudiantes d’une vingtaine d’années vivant à Bucarest. Elles sont jeunes, insouciantes, amies et petit à petit leur amitié va se transformer en romance. Elles tombent toutes les deux amoureuses et décident d’aller au bout de leur attirance. Elles vivent en harmonie, dans un monde qu’elles se sont fabriqué, hors du temps et de l’espace.

La relation amoureuse est belle et dépeinte de manière douce et pudique. Trop pudique peut-être. Elles avouent leur amour en voix-off ou se le disent l’une à l’autre mais on ne voit que des caresses durant les ¾ du film. Elles s’apprivoisent, ça on le voit, elles apprennent à se connaître mais il nous manque le moment où tout bascule en une relation physique. Avoir nié cet aspect fait que finalement on a du mal à totalement croire à leur histoire avant les vacances passées chez les parents d’Alex.

J’ai trouvé dommage de n’avoir pas mis au moins un baiser plus tôt qui aurait pu montrer plus. Cela d’autant que la relation incestueuse entre Kiki et son frère Sandu est, elle, montrée visuellement dès le début du film. Même si elle est également peu imagée et qu’elle se contente de caresses et de gestes d’intimité quand elle reprend, je l’ai trouvée plus visible et accrocheuse que la liaison entre Alex et Kiki. Si Kiki n’avait pas dit, à un moment donné à Alex que sa langue au fond de la bouche de la jeune rousse risquait de gêner ses parents, je n’aurais pas compris qu’elles s’étaient déjà embrassées.

Les actrices et acteurs sont tous d’une justesse rare. Ils sont absolument bouleversants et Maria Popistasu réussit un travail incroyable en ne nous faisant pas détester son personnage. Au contraire, il nous arrive de comprendre son errance, ses peurs même si elle reste insaisissable. Ioana Barbu illumine de son côté l’écran rien que par sa candeur et sa rousseur. On y croit, on a envie de l’accompagner en cours et de sécher avec elle. Et on sent que sous cette apparente faiblesse, elle cache en fait une énorme force.

Il plane sur ce film une sorte de fatalisme et de résignation qui sont atténués par la photographie magnifique et la relation fusionnelle entre Kiki et Alex. Et puis le tout est porté par une musique sublime. Notamment la bande originale “Your love means everything” de Faultline et Chris Martin.

Un film à voir, même si je doute qu’il soit aussi facile d’être une jeune lesbienne, aujourd’hui, en Roumanie…

Love Sick : Critiques Presse et Récompenses

« Cette chronique discrète se distingue (…) par une mise en scène qui cadre les visages et les espaces avec subtilité. Une histoire simple en somme, dans un écrin bienveillant, malgré la rudesse. Et pour le spectateur, le plaisir de découvrir un auteur à suivre. » Olivier Pélisson (MCinéma.com)

« Love Sick mêle la délicatesse à l’ambiguïté (…) On congratule Tudor Giurgiu pour sa réalisation captivante et on est émerveillé par l’imagination roumaine, décidément en pleine effervescence. » Juliette Camus (Première)

 « (…) couleurs éclatantes, (…) bande-son à la mode (…) Apparemment, c’est assez sympa d’être lesbiennes aujourd’hui en Roumanie. » Fabien Baumann (Positif)

« C’est parfois drôle, parfois opressant, souvent poétique et toujours cruel comme l’Amour. » Eric Coubard (Brazil)

« Les invraisemblances du scénario entachent une interprétation et une réalisation réussies. » Alexis Campion (Le Journal du Dimanche)

« (…) maladroitement emballé dans de la guimauve malgré le talent des Comédiennes. » Jean Roy (L’Humanité)

« On peine à trouver le moindre intérêt à ce film très lisse et très vain, de surcroît très prude, en dehors de quelques plans de coupe ensoleillés d’un Bucarest moderne (…) » Jean-Baptiste Morain (Les Inrockuptibles)

« (…) à part quelques baisers volés dégoulinants de fausse pudeur, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. A trop s’effaroucher, cette histoire d’homosexualité teintée d’inceste ne rime à rien. » Audrey Zeppegno (Score)

« Faussement torturé et indéniablement antipathique (…) Love Sick ne génère le malaise que dans l’ennui qu’il produit. » Frédéric Mignard (aVoir-aLire.com)

Love Sick : Extraits

KIKI : J’ai rencontré Alex à mon entrée à la fac. Au début, elle n’était qu’un bruit de fond qui me soûlait de questions et autres stupidités. Je m’en foutais et je n’ai rien vu venir…

KIKI : La première fois que j’ai dormi chez Alex, après une cuite à la bière, j’ai rêvé qu’on faisait la course sous la pluie. Le matin, je l’ai regardée. Elle dormait, tranquille. Et j’ai ressenti l’envie de la voir ainsi tous les matins.

ALEX : On était tout le temps ensemble. On errait dans notre quartier, plein de balcons vieillis par le temps, comme des seins ramollis. Je ne lui avais pas encore avoué mon amour. Était-ce de l’amour ? J’en savais rien. À la cinémathèque, on y passait la journée, on dormait à tour de rôle, et je ne me rappelais que de son odeur.

KIKI : On voit les lèvres de tous ceux qui ont bu dedans.
ALEX : Avant, les gens étaient sales ! La propreté leur a nui.
KIKI : Ça affaiblit le désir. On aime d’abord l’odeur de l’autre, le reste vient après.
ALEX : Et ma peau, elle ?
KIKI : C’est dur.
ALEX : Quoi ? Comment ça ?
KIKI : Tu sens comme une fleur, une fleur entre la vie et la mort, qu’on néglige. Tu as l’odeur du sommeil. Celui du matin après de trop longs rêves.

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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