Magali, Yourcenar et moi d’Eliane Girard

Magali, Yourcenar et moi de Eliane Girard

Titre Français : Magali, Yourcenar et moi

Titre Original : Magali, Yourcenar et moi

Auteur : Eliane Girard

Date de Sortie : 2003

Nationalité : Française

Genre : Roman d'Amour

Nombre de Pages : 234 pages

Éditeur : JC Lattès

ISBN : 2-7096-2414-1

Magali, Yourcenar et moi : Quatrième de Couverture

Vendredi soir, je dis à Gali : « Prends un gros pull, tes Timberland et ta brosse à dents, je t’emmène en week-end. » La classe, comme dans les films. Autoroute la nuit, Portishead en fond sonore, la main de Gali sur ma cuisse. L’arrivée au Grand Hôtel dans un Cabourg désert. Ma Gali tout heureuse et moi toute fière. « J’ai réservé une chambre pour deux nuits au nom de Ferrare. » Un couple et ses deux enfants entrent à leur tour dans le hall. Sans un mot, le concierge tapote sur un clavier et annonce : « La 204, vous savez que c’est un grand lit. » Prise de court, je hoche la tête. Gali devient toute rouge. Le couple nous regarde, les enfants nous observent, le concierge nous interroge des yeux. J’entends Gali dire « tu n’as pas demandé deux lits ? » et je m’entends répondre « si, si, bien sûr. »

Cécile et Magali s’aiment, décident de vivre ensemble, mais ce n’est pas si simple.

Journal intime de Cécile, ce savoureux roman déroule la vie de deux homosexuelles qui ne peuvent faire leur « coming-out » : l’éternelle copine gaffeuse, les parents inquisiteurs, le chat Yourcenar, la gynéco inspirée qui diagnostique une grossesse. Bref, la vie ordinaire d’un couple peu ordinaire.

Heureusement, l’humour n’est jamais loin, les amis non plus, qui aident les jeunes femmes à tracer leur route avec une belle vitalité.

Magali, Yourcenar et moi : Avis Personnel

Magali, Yourcenar et moi est un livre écrit comme un journal intime, celui de Cécile. Il est à la première personne et rappelle un peu Le Journal de Bridget Jones en moins délirant et lesbien. Il est agréable et se laisse lire aisément.

Au bureau, Cécile croise un jour une jeune femme devant la machine à café et en tombe amoureuse. Elle s’appelle Magali et remplace une collègue en arrêt maladie. Une fois passé la rencontre, elle cherche à savoir si l’élue de son cour est intéressée (ce qui n’est pas évident) puis lui avoue son attirance. Débute une belle relation qui appelle ensuite une recherche d’appartement pour vivre ensemble mais comment faire quand les parents de Magali ne sont pas au courant de l’homosexualité de leur fille. Je vous passe les meilleures amies délirantes, la gynécologue qui diagnostique une grossesse, le fiancé alibi.

C’est léger, amusant et ça détend. Que demander d’autre à ce type de roman ?

Magali, Yourcenar et moi : Extraits

« Aujourd’hui j’ai compris ce qu’a ressenti le personnage interprété par Jean-Marc Barr dans Le Grand Bleu. L’ivresse des profondeurs. Moi aussi j’ai plongé, je me suis sentie aspirée vers le fond. C’est bien d’ailleurs pour cette raison que je me mets à écrire.
Aujourd’hui, lundi 4, j’ai donc frôlé le record. Sauf que moi mes profondeurs m’attendaient à côté de la machine à café du deuxième étage.
Tous les matins à 10 h 20 je vais me chercher un court sucré. Cette heure n’est pas le fruit du hasard ou d’une maniaquerie de vieille fille. Elle a été choisie après une étude approfondie des moeurs de mes collègues : avant 10 heures ce sont les fayots qui font la queue – ceux qui arrivent avec un quart d’heure d’avance pour ne pas prendre sur leur temps de travail – et à 10 heures c’est le rush des autres. A 10 h 10 ils sont encore en train d’attendre, à 20 ils sont tous rentrés dans leur case. Donc, normalement à ce moment précis, au deuxième étage j’ai la machine pour moi toute seule.
D’habitude.
Pas aujourd’hui.
Une fille que je n’avais jamais vue était en train de se servir. Elle frappait la vitre du plat de la main et criait : « Merde, l’arnaqueuse tu vas me la rendre, ma monnaie ! »
Sûr, elle n’est pas du coin, celle-là, me dis-je pivotant sur moi-même pour l’empêcher de mettre la super cafetière HS.
Elle a même pas vu le clignotant rouge « je ne rends pas la monnaie ». C’est E.T ou quoi ? Une réflexion dont je me suis repentie dès que la silhouette a tourné vers moi ses grands yeux bleus.
« Je crois que cette machine pousse à la consommation. Perdu pour perdu je vous offre un jus ?
Elle s’est mise à rire :
– Ca rime !
Moi tout aussi stupide :
– C’est gentil, merci.
Elle a appuyé sur court sucré sans me demander mon avis et m’a plantée là guettant le filet noir salir l’intérieur du gobelet.
Voilà c’est tout. Depuis je me fais un film.
Elle a pris l’ascenseur. » » (Pages 11-12-13)

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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