Monster

Basé sur l'histoire vraie d'Aileen Wuornos, la première tueuse en série americaine

Année de Production : 2003

Date de Sortie : 14 Avril 2004

Réalisation : Patty Jenkins

Scénario : Patty Jenkins

Avec : Charlize Theron (Aileen Wuornos), Christina Ricci (Selby Wall), Bruce Dern (Thomas), Pruitt Taylor Vince (Gene), Scott Wilson (Horton), Lee Tergesen (Vincent Corey), Annie Corley (Donna Tentler)

Nationalité : Américaine

Genre : Drame, Policier & Thriller

Durée : 1h 51min.

Titre Original : Monster

Monster : Résumé

Monster est un film de Patty Jenkins sorti en 2004.

Depuis toujours Aileen (interprétée par Charlize Theron) survit en se prostituant. Le reste du temps, elle erre sans but et s’autodétruit. Un soir, alors qu’elle est extrêmement déprimée, Aileen se rend dans un bar. Là, elle fait la connaissance de Selby (interprétée par Christina Ricci), une jeune femme ravissante et tombe amoureuse de celle-ci.

Afin de protéger leur liaison et de sauvegarder leur amour, Aileen doit trouver de l’argent. Pour subsister, elle continue à se prostituer. Mais une nuit, un client l’agresse. Pour se défendre, Aileen le tue. Elle va ainsi sombrer dans un terrible engrenage.

Monster est un film de Patty Jenkins sorti en 2004. Depuis toujours Aileen (interprétée par Charlize Theron) survit en se prostituant. Le reste du temps, elle erre sans but et s'autodétruit. Un soir, alors qu'elle est extrêmement déprimée, Aileen se rend dans un bar. Là, elle fait la connaissance de Selby (interprétée par Christina Ricci), une jeune femme ravissante et tombe amoureuse de celle-ci. Afin de protéger leur liaison et de sauvegarder leur amour, Aileen doit trouver de l'argent. Pour subsister, elle continue à se prostituer. Mais une nuit, un client l'agresse. Pour se défendre, Aileen le tue. Elle va ainsi…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Troublant et dérangeant. Inoubliable.

Note des lectrices : 4.9 ( 1 votes)
64

Un long métrage bouleversant et dérangeant tiré d’une histoire vraie, celle d’Aileen Wuornos. Il est illuminé par les performances inoubliables et justes de Charlize Theron et Christina Ricci. Charlize Theron qui s’est totalement investie dans le rôle et qui s’est métamorphosée pour interpréter ce personnage. Conquise par le projet, elle s’est engagée en devenant productrice exécutive afin de garantir une réelle indépendance du long métrage. Elle a même été jusqu’à rencontré la véritable Aileen Wuornos, dans le couloir de la mort, avant que cette dernière ne soit exécutée.

L’histoire d’amour entre Aileen et Selby débute par accident. Aileen entre dans un bar gay uniquement pour boire une bière, elle n’aime pas les « gouines » comme elle dit. Selby est là, timide, espérant qu’une femme daigne poser les yeux sur elle. Elle commence à discuter avec Aileen à laquelle personne n’adresse la parole. Shelby offre un verre à Aileen. Celle-ci réagit violemment et lui rétorque qu’elle n’est pas lesbienne et que quoi qu’elle veule, elle ne l’aura pas. Shelby la détrompe, elle ne compte pas l’acheter, seulement converser.

Shelby et Aileen sont toutes les deux à la recherche de l’amour. Elles veulent trouver une personne à aimer et une personne qui les aime. Ces deux âmes en peine se rapprochent, tombent amoureuses et l’horreur débute.

Pour survivre ensemble, il leur faut de l’argent. Afin de trouver cet argent, Aileen continue à se prostituer. Seulement un jour, un de ses clients tente de l’assassiner. Pour protéger sa vie, Aileen le tue en état de légitime défense. Réalisant que finalement un meurtre n’est pas si terrible que cela, elle en vient à liquider plusieurs autres hommes qu’elle vole ensuite.

Ce cycle de violence empire, piégeant les deux jeunes femmes. Mais au cour de cette brutalité, de cette souffrance, l’amour qui unit Aileen et Shelby est un véritable rayon de soleil, la seule petite étincelle d’espoir qui illumine tout le film et le rend si inoubliable.

Un chef d’œuvre ! A voir absolument !

A noter que Charlize Theron a remporté plusieurs prix dont l’Oscar de la Meilleure Actrice, l’Ours d’Argent de la Meilleure Actrice et le Golden Globe de la Meilleure Actrice, pour son interprétation irréprochable de Aileen Wuornos.

Monster : Critiques Presse et Récompenses

« Sous la violence, un bloc de souffrance muette (…) Avec son actrice, elle la fait entendre. » Frédéric Strauss (Télérama)

« Si Patty Jenkins réussit à rendre toute la complexité de ce personnage, elle brosse un portrait tout aussi subtil de son pays. Monster dévoile une Amérique de l’abandon, des enfants perdus dans un espace trop vaste où l’Etat fantôme ne semble se manifester que pour enfoncer les plus faibles plus bas que terre. (…) Il y a dans ce film fondamentalement sage quelque chose qui défait le monstre et restaure l’humain. » Alexis Bernier et Didier Péron (Libération)

« Une interprétation spectaculaire de Charlize Theron ne tire pas pour autant Monster vers le véhicule à prix. A partir d’un sujet qui aurait pu donner lieu à un traitement fracassant, Patty Jenkins surprend par sa sobriété et sa rigueur. Le cri de douleur qu’il laisse entendre n’en est que plus déchirant. » Philippe Rouyer (Positif)

« Ni plaidoyer, ni réquisitoire, cette oeuvre nous touche par sa simplicité visuelle, par son sens de l’équité et par la puissance des émotions qui s’en dégagent. (…) Une réussite exceptionnelle pour une oeuvre hors-normes, qui plaide pour la réhabilitation de l’être humain transformé malgré lui en monstre. » Stéphanie Vandevyver (L’Ecran Fantastique)

« Bonne nouvelle : Monster évite tous ces écueils et s’impose, avec Lost in Translation, de Sofia Coppola, comme le meilleur film américain de ces derniers mois. (…) un constat glaçant à propos d’un itinéraire déliquescent et, à travers lui, un portrait de l’Amérique des bas-fonds, aux antipodes de l’imagerie traditionnelle de Hollywood. » Olivier De Bruyn (Le Point)

« Une oeuvre aussi terrifiante que poignante (…) Classique, la mise en scène évite toute exploitation graveleuse du sujet. Quant à Charlize Theron, transformée, transfigurée, elle est au-delà du jeu. » Olivier Bonnard (TéléCinéObs)

« Charlize Theron n’a pas volé son Oscar ! Méconnaissable, l’actrice sud-africaine réussit une performance impressionnante dans ce rôle de ” monstre ” tellement humain. C’est le principal atout de ce premier long-métrage aussi sincère que glauque. » M.S. (Le Parisien)

« Monster est en un mot une histoire de vaincus dont la fuite en avant et la descente aux enfers renvoient l’image d’une Amérique damnée. Monster , c’est, pour reprendre le titre d’un autre film, français celui-là, l’Amérique Wild Side, sans providence, sans beauté, sans rachat. » Jacques Mandelbaum (Le Monde)

« A la grâce des Comédiennes s’ajoute la mise en scène inspirée de la réalisatrice Patty Jenkins. Malgré quelques difficultés à entrer dans le sujet, elle apporte au film la sobriété nécessaire, sachant également filmer les instants plus violents, toujours sans artifices. Une réussite de taille, d’autant que Monster est son premier long métrage. » Hugo de Saint Phalle (MCinéma.com)

« Une fiction rude et impressionnante, au meilleur sens du terme. » Olivier De Bruyn (Première)

« Comme toute première oeuvre, Monster n’est pas exempt de sérieuses faiblesses : tension plombée par une seconde partie convenue, complaisance souterraine, fâcheuse tendance au racolage, effets triviaux… Mais, au milieu de ce chaos incertain où le pire côtoie toujours le pire, il y a Charlize Theron qui illumine l’écran. » Romain Le Vern (aVoir-aLire.com)

« Ni constat ni réquisitoire, l’aventure de ces deux marginales est d’abord l’histoire d’un engrenage pour deux soeurs Papin du road movie et celle de deux transformations, ou comment une clocharde devient un monstre et une actrice se change en harpie. » La rédaction (Le Figaro)

« Malheureusement, vu sous son angle traditionnel, Monster est un biopic attachant et relaté avec conviction, mais beaucoup trop classique et linéaire. » Hendy Bicaise (Cinéastes)

« Le personnage est magnifique, le film nettement moins. » Grégory Alexandre (Ciné Live)

« Très vite, il apparaît que la raison même de Monster est de montrer qu’Aileen Wuornos, malgré l’horreur des actes qu’elle a commis, était autant victime que coupable, au moment de sa condamnation. La cause est louable, et sans doute juste, mais se heurte aux limites du film à thèse. Totalement impliquée dans son rôle, Charlize Theron abat un travail considérable, quitte à forcer parfois le trait. Seule Christina Ricci parvient à insuffler un peu d’ambiguïté dans cet univers désespéré. » Christophe D’Yvoire (Studio Magazine)

« (…) Monster pue l’escroquerie sensationnelle. Son étiquette “based on a true story” sous le bras, le film s’avance avec l’assurance de son authenticité et la ferme intention de nous en mettre plein la vue. (…) Cette débauche de vérisme prostitué en show tapageur, ce naturalisme glauque, qui sont l’essence de la plupart des films basés sur un fait divers, sont ici portés à un point d’exténuation ultime. » Jean-Philippe Tessé (Chronic’art.com)

« Quel plaisir peut-on éprouver à voir un personnage antipathique s’autodétruire en massacrant les autres ? Quel intérêt peut avoir un film dont le seul enjeu est l’enlaidissement de sa vedette, Charlize Theron ? » Vincent Ostria (L’Humanité)

« Le choix de miser sur la performance de Charlize Theron, physiquement méconnaissable, est symptomatique : jouant indéniablement sur la fascination qu’exerce cette transformation, Monster, contrairement à ce qu’il prétend vouloir condamner, contribue à faire de son personnage un véritable phénomène de foire. » Amélie Dubois (Les Inrockuptibles)

Monster : Extraits

AILEEN  : J’ai toujours rêvé de faire du cinéma. Quand j’étais petite, j’étais certaine qu’un jour je deviendrai très très connue ou en tout cas, très belle. Très belle et très riche, comme toutes ces femmes à la télé. Oui, j’en avais des rêves. J’imagine que j’étais très fleur bleue parce que je croyais vraiment qu’un beau jour, ils se réaliseraient. Je rêvais pendant des heures. Et puis, au fil des années, j’ai appris qu’il valait mieux ne plus en parler autour de moi. On me disait que ce n’était que des rêves. Mais moi, à l’époque, j’y croyais dur comme fer. Alors à chaque fois que je n’avais pas le moral, je me réfugiais dans ce monde intérieur que je m’étais créé et où j’étais quelqu’un d’autre. Ca me réjouissait de penser que tous ces gens ne savaient pas encore qui j’allais devenir. Mais un jour, ils verraient bien. J’ai lu qu’on avait repéré Marilyn Monroe au bar d’une buvette et moi, j’étais certaine que ça pouvait m’arriver. Alors j’ai commencé très jeune à sortir, secrètement à la recherche de celui qui allait me repérer. Est-ce que ça allait être ce gars là ? Ou peut-être celui-là ? Impossible à dire. Et puis, même si ces types ne faisaient pas de moi la nouvelle Marilyn, ils croyaient en moi, l’espace d’un instant. Ils me donnaient l’impression d’entrevoir mon potentiel, de me trouver belle, comme un diamant brut. L’un d’eux finirait par m’emmener loin d’ici, vivre une autre vie, dans mon monde à moi. Où tout serait différent. Oui, j’ai vécu comme ça pendant très très longtemps, dans ma tête, dans mes rêves. C’était bien. Mais un jour, tout c’est arrêté net. Le jour où j’ai rencontré Selby Wall. Merde, moi tout ce que je voulais, c’était boire une bière.

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

Un commentaire

  1. Mar 10 Jan 2012 09:04

    Je m’en souviens aussi; un film bouleversant mais tellement magnifique.

    Charlize Theron n’a pas volé son Oscar; elle s’est fondu dans le perso complètement.

    Christina Ricci, j’adore ses choix de films et elle est également géniale dans ce rôle de jeune paumée.

    pour répondre à la question, et je rejoins l’avis de Noland, c’est justement Shelby qui aurait pu lui permettre de la tirer du gouffre. On sent qu’elle veut bien faire pour l’amour de sa belle – hélas à trop vouloir bien faire, elle se perd dedans.

    ps: j’ai aussi adoré la scène du patin à roulettes

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