Nathalie…

La fascination d'une femme mariée d'âge mûre pour une prostituée

Affiche : Nathalie…

Année de Production : 2003

Date de Sortie : 07 Janvier 2004

Réalisation : Anne Fontaine

Scénario : Anne Fontaine, Jacques Fieschi, François-Olivier Rousseau, Philippe Blasband

Avec : Fanny Ardant (Catherine), Emmanuelle Béart (Marlène, Nathalie Ribout), Gérard Depardieu (Bernard), Wladimir Yordanoff (François), Judith Magre (la mère), Rodolphe Pauly (le fils), Evelyne Dandry (la patronne du bar)

Nationalité : Française

Genre : Drame

Durée : 1h 45min.

Titre Original : Nathalie

Nathalie… : Résumé

Nathalie est un film écrit par Anne Fontaine, Jacques Fieschi, François-Olivier Rousseau et Philippe Blasband et réalisé par Anne Fontaine. Il est sorti en 2004 et n’a pas réellement de contenu lesbien.

Catherine est une gynécologue, bourgeoise mariée à Bernard. Elle découvre un jour les infidélités de son mari.

Dans un bar de nuit, Catherine rencontre Marlène, une entraîneuse. Elle propose un étrange contrat à celle-ci. Marlène doit séduire Bernard, coucher avec lui puis raconter tous les détails à Catherine.

Marlène accepte le marché et devient Nathalie, une étudiante en langues qui ment à Bernard et confie toute leur histoire à Catherine.

Nathalie est un film écrit par Anne Fontaine, Jacques Fieschi, François-Olivier Rousseau et Philippe Blasband et réalisé par Anne Fontaine. Il est sorti en 2004 et n'a pas réellement de contenu lesbien. Catherine est une gynécologue, bourgeoise mariée à Bernard. Elle découvre un jour les infidélités de son mari. Dans un bar de nuit, Catherine rencontre Marlène, une entraîneuse. Elle propose un étrange contrat à celle-ci. Marlène doit séduire Bernard, coucher avec lui puis raconter tous les détails à Catherine. Marlène accepte le marché et devient Nathalie, une étudiante en langues qui ment à Bernard et confie toute leur histoire à…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Sans intérêt lesbien.

Note des lectrices : Soyez la première !
36

Un long métrage où les dialogues ont la part belle. A partir d’un sujet qui pourrait sembler sulfureux, la réalisatrice présente un film plus basé sur les paroles que sur les images. Il y a énormément de sobriété dans la mise en scène et c’est peut-être ce qui fait qu’au bout d’un moment, on voudrait plus. Comme si à la longue, il manquait quelque chose.

Les actrices sont de leur côté parfaitement éblouissantes et époustouflantes. Fanny Ardant en tête. Elle est tout simplement remarquable, sensuelle et énigmatique. Elle vole la vedette à Emmanuelle Béart qui est certes plus jeune et plus déshabillée mais moins charismatique.

Ce long métrage est l’histoire d’une rencontre entre une femme de quarante ans qui vient d’apprendre que son mari la trompe et une « entraîneuse », attirante et énigmatique. Catherine est tout de suite séduite par la beauté de Marlène. Elle décide de mettre au point son plan étrange mais elle semble réellement attirée par Marlène. Elle aura d’ailleurs du mal à prendre de la distance et à cesser de la voir. Marlène, d’abord distante et professionnelle, se rapproche petit à petit de Catherine. Elle entre dans sa vie, commence à se livrer et à lui faire confiance.

La relation lesbienne entre les deux jeunes femmes n’ira jamais plus loin. Catherine est mariée et aime toujours son mari malgré ce qu’elle s’évertue à dire et Marlène reste une professionnelle. Pourtant, il y a cette entente basée sur une certaine complicité et une écoute réciproque qui prend de l’ampleur. Il n’y a pas de passage à l’acte mais les deux actrices principales se complètent et possèdent une réelle alchimie qui donne corps à cette relation superbe et attirante qui existe entre elles.

Un long métrage à découvrir pour ces deux actrices principales qui font vraiment un travail magnifique.

Nathalie… : Critiques Presse et Récompenses

« La puissance érotique et dramatique de la parole dans une mise en scène qui laisse magnifiquement flotter l’imaginaire du spectateur. » Jennifer Homère (aVoir-aLire.com)

« (…) le film est bien davantage qu’un tableau de moeurs peaufiné au petit poil, doublé d’une interprétation impeccable. D’abord, il retourne de façon somptueusement retorse les codes du film de détective privé (…) Ensuite, Nathalie… nous a paru (…) quelque part au carrefour de Max Ophuls, Fritz Lang et Jean Eustache, saisis au coeur de leurs problématiques. » Jean Roy (L’Humanité)

« Certains risquent d’être décontenancés par ce côté un peu chic et glacé. Pour nous, au contraire, il participe beaucoup à l’impact et au charme du film, au trouble qu’il suscite, à l’empreinte, forte, souterraine, qu’il laisse… D’autant que la mise en scène de la réalisatrice sait être caressante tout en se tenant à distance (…) » Jean-Pierre Lavoignat (Studio Magazine)

« (…) même si certaines scènes sont vraiment osées et les dialogues ne font pas dans la périphrase, la démarche d’Anne Fontaine est plus cérébrale qu’émotionnelle et physique. En tout cas c’est intelligent et culotté. La réalisatrice sait en outre mettre ses Comédiennes en valeur. » Françoise Maupin (Le Figaroscope)

« Les acteurs sont parfaits, le film confirmant notamment le net retour en forme de Depardieu, les scènes entre Fanny Ardant et lui sont sans doute les plus réussies, Emmanuelle Béart fait très bien ce qui lui est demandé de faire, seulement le moment ne tarde pas où ce catalogue des pratiques sexuelles (…) devient lassant. » Pascal Mérigeau (Le Nouvel Observateur)

« Avec un sens de l’abstraction qu’on ne lui connaissait pas, Anne Fontaine filme la naissance d’une complicité qui repose sur un secret et un homme partagés (…) On regrette que la réalisatrice n’ait pas davantage misé sur l’épure (…) Heureusement, les actrices compensent cette relative prudence. » Pierre Murat (Télérama)

« C’est bien joué, bien filmé, mais il manque une dose d’ironie et de soufre pour faire basculer ce récit plan-plan dans un vrai et profond plaisir. » Marc Kressmann (MCinéma.com)

« Ça arrive : ne pas aimer un film, mais rester captivé par ses actrices. C’est le cas de ce drame bourgeois qui s’encanaille (une prostituée raconte ses aventures sexuelles à une femme qui la paye pour coucher avec son mari) pour mieux enfoncer le clou de la platitude. » Philippe Piazzo (Aden)

« Là où le film aurait dû travailler l’irréductibilité du fantasme, la mise en danger narrative et l’inscription dans la durée, Anne Fontaine semble avoir soudain reculé devant son propre coup de force (…) Ces demi-mesures affaiblissent un film par ailleurs remarquablement interprété (…) » Jacques Mandelbaum (Le Monde)

« Ce petit jeu malsain, où chacune tente de manipuler l’autre, réveille des fantasmes enfouis et pose le sujet du film : la marche du désir. Dommage que la réalisatrice laisse ensuite le soufflé retomber jusqu’à la prévisible pirouette finale. » Nicolas Schaller (Première)

« (…) le spectateur n’est jamais surpris ni déstabilisé. La mise en scène, élégante, semble à la recherche de son objet, comme si la cinéaste ne savait pas toujours quoi capter dans son cadre pour refléter les conflits intérieurs de ses personnages. Décevant pour ceux qui ont apprécie les fictions précédentes d’Anne Fontaine. » Olivier de Bruyn (Positif)

« Jouant, tel un Claude Sautet, sur une retenue plus poseuse que suggestive, Anne Fontaine ouvre une brèche qui aurait pu être intéressante si, moins frileuse, elle en avait franchi le seuil. Cantonné à un cadre bourgeois, la réalisatrice en épouse les convenances jusque dans la résolution du film (…) » Amélie Dubois (Les Inrockuptibles)

« Le glacis chiant du film (psychologie féminine et fausses audaces enrobées dans un paquet classieux) se laisse attirer, parfois, par le trou qu’il a creusé lui-même, tout ce vocabulaire porno chic qui lui fait peur. » Jean-Philippe Tessé (Chronic’art.com)

« Ce qu’achète Catherine, ce ne sont pas des actes mais leur description (…) Insérés dans une narration sans rythme, ces récits, morceaux de bravoure auto désignés, tombent hélas à plat, ouvrant la voie au mac-guffin final du retour à l’ordre adultérin. » Charlotte Garson (Cahiers du Cinéma)

Nathalie… : Extraits

CATHERINE  : Ton portable, tu l’as récupéré ?
BERNARD  : Oui.
CATHERINE  : Y avait plusieurs messages.
BERNARD  : Je sais pas, j’ai pas écouté.
CATHERINE  : Je les ai pas effacés. Y a une femme qui te dit au revoir. C’est avec elle que t’étais hier soir ?
BERNARD  : Non.
CATHERINE  : Ben écoutes ton message, tu verras, c’est assez clair.
BERNARD  : Comment ? T’écoutes mes messages maintenant ?
CATHERINE  : T’as passé la nuit avec elle ?
BERNARD  : Non.
CATHERINE  : Alors t’étais où ? C’est qui cette femme ?
BERNARD  : C’est une fille. Un peu folle. C’est personne.
CATHERINE  : Ca dure depuis longtemps ?
BERNARD  : Ca ne compte pas.
CATHERINE  : Ca ne compte pas. Mais qu’est-ce que tu raconte ?
BERNARD  : Ecoutes, Catherine, ça ne vaut pas la peine.
CATHERINE  : Bon, ça n’a aucun intérêt, surtout ne parle de rien.
BERNARD  : Je pensais que t’étais loin de tout ça.
CATHERINE  : Quoi loin de tout ça ? Parce que ça t’arrive souvent.
BERNARD  : Bien sûr que non ! Souvent non. Mais de temps en temps, oui, ça m’arrive. Oui, je sais, c’est banal, c’est pour ça que je t’en parle pas.

CATHERINE  : Ca va ?
MARLENE  : Oui. On s’est revu. Il était là, à la même place, avec son café, ses journaux. Il devait aller travailler alors il m’a donné rendez-vous à l’heure du déjeuner. Il m’a offert un verre. Mais y avait pas mal de monde alors il m’a proposé d’aller dans un autre endroit et on s’est retrouvé à l’hôtel.
CATHERINE  : Dans un bar d’hôtel ?
MARLENE  : Non, dans une chambre.
CATHERINE  : Comment ça dans une chambre ?
MARLENE  : Oui, ça c’est fait comme ça, il en avait envie.
CATHERINE  : Vous avez couché avec lui ?
MARLENE  : Oui.
CATHERINE  : C’est pas ça. C’est pas ça ce que je vous avez demandé.

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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