Ni à vendre ni à louer

Une comédie loufoque et hilarante comme un hommage aux muets de Tati

Année de Production : 2010

Date de Sortie : 29 Juin 2011

Réalisation : Pascal Rabaté

Scénario : Pascal Rabaté et Cécile Rodolakis

Avec : Jacques Gamblin (Monsieur Cerf-volant), Maria de Medeiros (Madame Collier), François Damiens (Monsieur Fraises), François Morel (Père de la famille à la tente), Dominique Pinon (Père de la famille à la caravane), Arsène Mosca (L’épicier), Marie Kremer (L’orpheline), Chantal Neuwirth (La veuve), Catherine Hosmalin (Femme maisonnette), Charles Schneider (Homme maisonnette), Vincent Martin (Golfeur orange), Gustave Kervern (Golfeur vert), Stéphanie Pillonca (Madame Crème Chantilly), David Salles (VRP SM), Patricia Franchino (Dominatrice SM), Franck Cimière (Employé des pompes funèbres), Gautier Renault (Fils aîné de l’épicier), Fleur Monharoul (Fille caravane), Charlotte Dewevre (La Punkette blonde), Padrig Vion (fils cadet de l’épicier)

Nationalité : Française

Genre : Comédie, Drame

Durée : 1h 37 min.

Titre Original : Ni à vendre ni à louer

Ni à vendre ni à louer : Résumé

Lors d’un week-end ensoleillé au bord de l’océan, plusieurs personnages vont se croiser et certaines vies vont être bouleversées.

Deux retraités, à bord de leur minuscule automobile, rejoignent leur minuscule maison de vacances, qui se trouve près de la caravane et de la tente de deux familles de campeurs. Un vendeur de parapluies adepte du sadomasochisme retrouve une dominatrice dans une chambre d’hôtel. Une jeune fille et sa mère enterrent le père de la famille. Un homme tente de faire voler son cerf-volant sur la plage près d’un couple qui profite du soleil. Un couple de punks traverse la ville, tout en séjournant à la belle étoile, dans une maison dessinée sur la plage. Deux arnaqueurs collectionnant les cartes d’identité et de paiement sillonnent la région à bord d’une voiturette de golf. Un épicier, absolument obnubilé par les codes-barres, range avec méticulosité les quelques produits à vendre en attendant le réassort.

Alors que l’homme sur la plage est enfin parvenu à faire voler son cerf-volant, celui-ci s’échappe, avec le collier d’une femme accroché à lui. S’engage alors une course poursuite pour récupérer le bijou, qui ne va pas être sans incidences…

Lors d’un week-end ensoleillé au bord de l’océan, plusieurs personnages vont se croiser et certaines vies vont être bouleversées. Deux retraités, à bord de leur minuscule automobile, rejoignent leur minuscule maison de vacances, qui se trouve près de la caravane et de la tente de deux familles de campeurs. Un vendeur de parapluies adepte du sadomasochisme retrouve une dominatrice dans une chambre d’hôtel. Une jeune fille et sa mère enterrent le père de la famille. Un homme tente de faire voler son cerf-volant sur la plage près d’un couple qui profite du soleil. Un couple de punks traverse la ville,…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Des lesbiennes stéréotypées dans un film décalé.

Note des lectrices : 3.45 ( 1 votes)
45

Ni à vendre ni à louer est véritable ovni dans le paysage cinématographique actuel, tant il est décalé et différent de ce que l’on a l’habitude de voir. Très court (1h17 seulement), le film est muet et dégage une réelle poésie ; il est également très drôle, on passe toute la séance à rire et à se demander où le scénariste a bien pu aller chercher toutes ces idées !! Le film est sorti tout droit de l’imagination de Pascal Rabaté (c’est son deuxième long-métrage), qui avait porté à l’écran l’année dernière sa bande-dessinée Les Petits Ruisseaux.

Le film regorge de petites saynètes de comique de situation, qui font le charme de ce long-métrage. Des gags qui m’ont fait rire à gorge déployée pendant une bonne partie du film ! Comme ce couple de retraités (plutôt bien en chair), ratatinés dans une voiturette minuscule, encore plus petite qu’une voiture de golf (qui les dépasse pied au plancher d’ailleurs !) et qui vivent dans une maison en carton de la taille d’un lit 2 places ! Ou ce lapin assommé par une balle de golf qui se réveille sous le chapeau d’un homme également assommé par une balle perdue lui aussi (!), ce qui donne des scènes assez dingues où le chapeau semble sauter tout seul. Et que dire de ce groupe de chanteurs totalement loufoques qui donnent des représentations carrément improbables (mention spéciale au type déguisé en escargot et aux pin-up dénudées se tortillant dans la maison de retraite !) ? Mais ma préférence va sans hésiter à l’épicier, qui semble avoir une obsession pour les codes-barres : il les dessine à la main avec une règle (!!!) et quand il remarque un code-barres tatoué sur la nuque d’une cliente, il ne peut s’empêcher de le scanner aussitôt, ce qui affiche sur sa caisse « Trop cher pour toi ». Je pourrais continuer la liste des moments qui m’ont fait rire, mais cela vous gâcherait la surprise…!

Si ces petits gags sont drôles et font tout le charme du film (avec cet humour très pince-sans-rire qui ressemble pas mal à Groland et dans un tout autre style aux Vacances de Monsieur Hulot de Jacques Tati), ils représentent aussi son point faible, puisqu’on a parfois l’impression d’une succession ininterrompue de scènes sans trop de rapport les unes avec les autres. Autre côté négatif de ce parti-pris, la plupart des personnages sont caricaturés et seulement abordés en surface – et c’est dommage. Cependant certains personnages sont véritablement émouvants et réussis, comme cette femme âgée qui vient de perdre son époux, ou ce papa qui, en regardant le dessin que sa fille lui avait fait petite, comprend que cette dernière a grandi et que plus rien ne sera comme avant.

Si le film se trouve sur le site, c’est bien entendu qu’une ou plusieurs lesbiennes s’y cachent. Là, c’est le couple de punks qui nous intéresse. Bien que, comme tous les autres personnages elles représentent un certain stéréotype (elles ont deux gros chiens, le visage envahi de piercings et les cheveux courts et rasés), elles sont pour moi parmi les personnages les plus crédibles et conformes à la réalité du film. Elles sont amoureuses et le montrent : elles se regardent avec un regard qui ne trompe pas et s’écrivent leur amour sur le sable. Elles sirotent (scène assez dingue) une bière ensemble (allongées, avec deux pailles plongées dans la même canette, sur fond de musique romantique !!) ou s’endorment à la belle étoile dans la maison qu’elles se sont dessinée sur le sable.

La musique est soignée et participe beaucoup à la réussite du film ; n’ayant pas de dialogues, elle est donc très importante et présente. Elle instaure parfois une ambiance un peu lunaire, d’autres fois elle est plus poétique, joyeuse, ou encore franchement hilarante, etc. Même chose pour l’image : les plans et les angles de vue sont toujours excellents (c’est là qu’on voit que c’est un dessinateur aux commandes du film).

En bref, un film décalé, hilarant et pas prise de tête qui, même s’il donne parfois l’impression de se répéter, nous permet de découvrir des personnages attachants pour la plupart, qui nous prouvent que la vie est faite de petits riens qu’il faut apprécier à leur juste valeur.

Ni à vendre ni à louer : Critiques Presse et Récompenses

Meilleur Film aux Be TV Awards
Meilleur Film aux RTBF TV Award
Nommé au Festival du Film de Cabourg – Prix Premiers Rendez-Vous/Meilleure Interprétation

« Suivant les traces de l’auteur de Playtime, Pascal Rabaté a trouvé un dosage parfait entre candeur et dérision. » (L’Humanité)

« Un petit bijou d’invention de 1 h 17′ à déguster avant de partir en vacances. » (Le Figaroscope)

« Il y a du Tati dans ce cinéma-là, que servent ici des Comédiens très à leur affaire […]. Pas à vendre, donc, cette version talentueuse, ambitieuse et intelligente des “Camping” de sinistre mémoire, mais à louer, certainement. » (Le Nouvel Observateur)

« Une histoire burlesque sans paroles que n’aurait pas reniée Jacques Tati. […] Semé d’idées et de gags, ce film est habité par un souci de légèreté qui s’adapte aux situations les plus graves. » (Le Parisien)

« La multiplication des situations de Ni à vendre ni à louer autorise Pascal Rabaté à diversifier les cadres et à s’amuser des profondeurs de champ. C’est une récréation graphique, une invitation à la folie douce et à l’absurde. » (L’Express)

« Son film a beau être d’un format vif et ramassé (1h17), ses personnages ont beau être bousculés par une tempête inopinée, c’est un sentiment de parenthèse et de temps suspendu qui prévaut tout le long. » (Positif)

« Rabaté signe au final une Comédie qui ne manque ni de poésie ni d’âme, photographie d’une France éternellement râleuse et pittoresque. » (Première)

« Le film souffre de quelques faiblesses (l’épisode sado-maso, en particulier) mais parvient pour le reste à tisser une petite chronique vive (1 heure 17) et excellemment cadrée dont la tendresse, déjà patente dans Les Petits Ruisseaux, chavire. » (TéléCinéObs)

« Projet ambitieux, Ni à vendre ni à louer ne manque pas de charme, mais souffre d’un défaut de structure perdant parfois le spectateur sur le chemin des vacances. » (20 Minutes)

« D’abord ça intrigue ; ensuite, ça amuse ; enfin, ça séduit. […] Bien sûr l’exercice a ses limites, et un léger sentiment de répétition peut parfois se faire sentir. » (Le Journal du Dimanche)

« Ni à vendre ni à louer n’est ni à dézinguer ni à louer excessivement : c’est un bel exercice de style tatiesque, avec tous les charmes et les limites du genre. » (Les Inrockuptibles)

« Ce film muet qui passe en revue les archétypes des vacanciers modernes fait preuve d’une férocité parfois salutaire. » (Libération)

« Même s’il ne fait que frôler la folie douce du duo belge Abel & Gordon (L’Iceberg), maîtres modernes du burlesque ordinaire, Pascal Rabaté alterne les saynètes avec pas mal d’humour et de tendresse, soutenus par une bande originale bondissante et des Comédiens au diapason. » (Metro)

« Il faut accepter de s’y laisser embarquer, parce que si on reste sur le bord du chemin, on n’y éprouvera que l’ennui et la fadeur. » (Ouest France)

« Juste une succession d’instantanés de vacances, croqués avec plus ou moins d’inspiration. Certaines scènes ne dépassent pas le niveau d’un sketch de Groland, d’autres, dans leur minimalisme même, dégagent une vraie poésie, une douce mélancolie. » (Télérama)

« Si Tati était son maître, disons que Rabaté serait le bon élève zélé et ennuyeux que les profs ne supportent pas : trop sage, de bonne volonté mais sans volonté propre, définitivement sans personnalité. » (Critikat.com)

« Si Pascal Rabaté peut néanmoins compter sur les performances d’un brillant casting et qu’il nous arrive d’esquisser un sourire devant certains gags, Ni à vendre, ni à louer ne parvient pas à égaler la poésie et le génie de Jacques Tati, son illustre source d’inspiration. » (Excessif)

« Malgré une jolie distribution (Jacques Gamblin, Maria de Medeiros, François Morel, Dominique Pinon) et quelques saynètes poétiques, drôles ou émouvantes, le film ne parvient pas à tenir de bout en bout ses promesses. » (La Croix)

« Sans doute Tati s’attaquait-il dans la joie à un phénomène naissant dont Rabaté hérite de la déliquescence. Reste que ce qui manque dans Ni à vendre ni à louer, c’est encore l’essentiel: la science du rythme, la précision du gag, le trait incisif des personnages, l’enchaînement irrésistible des situations. Une vraie poétique en somme, plutôt qu’une suite drolatique de cartes postales. » (Le Monde)

« Du burlesque “pouëtico-pouëtique” sous cloche, une bande-son grommeleuse et sans dialogues, un enfilage de gags “sam’suffit”, un timing besogneux et une esthétique globale de court-métrage à chute : Ni à vendre ni à louer […] est aux Vacances de M. Hulot ce que le minigolf est à St Andrews : une réduction kitsch et balisée. » (Les Cahiers du Cinéma)

Ni à vendre ni à louer : Extraits

Aucun dialogue.

EXTRAIT DE LA CHANSON DE FIN : Les vacances à la mer, c’est super. Les vacances à la mer, c’est d’enfer.

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