Nous Étions Libres

Une relation homosexuelle avouée mais quasi invisible

Année de Production : 2003

Date de Sortie : 29 Décembre 2004

Réalisation : John Duigan

Scénario : John Duigan

Avec : Charlize Theron (Gilda Bessé), Penélope Cruz (Mia), Stuart Townsend (Guy), Thomas Kretschmann (Thomas Bietrich), Allen Altman (Raoul), David La Haye (Lucien), Karine Vanasse (Lisette), Gabriel Hogan (Julian Ellsworth), Cécile Cassel (Céline Bessé), John Jorgenson (Django Reinhardt), Andy Mackenzie (Joseph Reinhardt)

Nationalité : Britannique, Espagnole, Canadienne, Américaine

Genre : Drame

Durée : 2h 10min.

Titre Original : Head in the clouds

Nous Étions Libres : Résumé

Dans Nous Étions Libres, Gilda et Guy se croisent pour la première fois, en Angleterre, à l’Université de Cambridge en 1933, alors que celui-ci n’est encore qu’étudiant. Il tombe immédiatement sous le charme de cette jeune femme séduisante et libérée et regrette son départ pour la France.

Quelques années plus tard, Gilda est devenue photographe à Paris après avoir été comédienne pendant quelques temps. Guy la retrouve et leur relation amoureuse reprend. Le jeune homme s’installe chez Gilda et partage l’affection de celle-ci avec Mia, une élève infirmière d’origine espagnole qui gagne sa vie comme strip-teaseuse.

Gilda, Guy et Mia vivent ensemble durant plusieurs années, heureux et insouciants, adeptes des soirées arrosées. Mais un jour, alors que la guerre s’intensifie en Espagne, Guy et Mia s’engagent dans l’armée aux côtés des Républicains. Gilda vit le départ de ses deux amis comme une trahison et cesse tout contact avec eux.

Dans Nous Étions Libres, Gilda et Guy se croisent pour la première fois, en Angleterre, à l'Université de Cambridge en 1933, alors que celui-ci n'est encore qu'étudiant. Il tombe immédiatement sous le charme de cette jeune femme séduisante et libérée et regrette son départ pour la France. Quelques années plus tard, Gilda est devenue photographe à Paris après avoir été comédienne pendant quelques temps. Guy la retrouve et leur relation amoureuse reprend. Le jeune homme s'installe chez Gilda et partage l'affection de celle-ci avec Mia, une élève infirmière d'origine espagnole qui gagne sa vie comme strip-teaseuse. Gilda, Guy et Mia…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Intérêt lesbien minime.

Note des lectrices : 1.6 ( 1 votes)
35

Un film long, lent, parfois ennuyeux et toujours très convenu. On a l’impression de connaître l’histoire au fur et à mesure où elle se déroule. Et pourtant, le trio principal d’acteurs est excellent, Charlize Theron et Penélope Cruz en tête. Stuard Towsend est également très convainquant. Malheureusement ce n’est pas suffisant pour créer l’originalité et amener cette étincelle de vitalité qui manque tant.

Dès la première rencontre entre Gilda et Guy, le spectateur réalise qu’ils vont être des amants pris au piège d’une histoire complexe et difficile. Pas manqué. Ils s’aiment, se quittent, se retrouvent, s’aiment à nouveau dans un schéma archi-connu.

Un aspect sort cependant de l’ordinaire, il s’agit de la bisexualité de Gilda. Lorsque Guy retrouve la jeune femme pour la seconde fois, elle vit avec Max et Mia. Gilda et Mia semblent très liées et Gilda avoue à Guy qu’elle a recueilli celle-ci afin de la protéger. Lorsque Mia est violentée par l’un de ses amants, c’est Gilda qui se charge de la défendre et de la venger.

La relation entre Mia et Gilda est peut présente, surtout sous entendue et peu montrée. Il y a bien un tango sensuel mais il semble avant tout destiné à rendre jaloux les hommes qui les observent et qui sont présents dans la salle. Il en est de même pour l’unique baiser échangé entre les deux jeunes femmes. Il s’agit d’un baiser désespéré qui se déroule sous les yeux de Guy.

Au final, le spectateur a plus le sentiment d’avoir assisté à une pseudo relation lesbienne destinée à satisfaire un public masculin qu’à une réelle romance. C’est comme s’il fallait justifier à quel point le personnage de Gilda est libéré par cette relation homosexuelle. Malheureusement l’histoire n’est absolument pas crédible et l’on a l’impression d’assister à une farce.

Passez votre chemin sans regret.

Discussion sur le Forum à propos de Nous Etions Libres

Nous Étions Libres : Critiques Presse et Récompenses

« L’entreprise n’a pas beaucoup d’originalité, et guère plus de caractère. Mais si Stuart Townsend est visiblement un peu à l’étroit dans l’affaire, on peut avec lui soupirer entre Penelope et Charlize, lesquelles ne rechignent pas à la tâche. » La rédaction (Ouest France)

« (…) cette bluette un peu longue n’a pas de relief. Entre romantisme lisse, érotisme chic et sadisme rétro, les personnages défilent tels des marionnettes animées dans des vignettes. » Olivier Pélisson (Zurban)

« (…) on n’est pas dupe du caractère hollywoodien de la reconstitution, mais on ne s’ennuie pas. » Jean-Luc Douin (Le Monde)

« Dans Nous étions libres, tout semble fait à moitié, sans la moindre prise de risque, un comble pour un film sur la liberté et l’audace. Jamais dans sa mise en scène le cinéaste ne tente quoi que ce soit d’ambitieux. (…) Mais ce qui agace le plus, c’est le travail de reconstitution du Paris des années 30. Sur des airs d’accordéon savamment choisis, Duigan nous trimballe dans des décors factices et sans âme où les figurants en font trois tonnes pour paraître crédibles, sans bien sûr y parvenir. » Hugo de Saint Phalle (MCinéma.com)

« On a beau voir d’ici les mauvaises langues réduire Nous étions libres à une version Canada Dry du Patient anglais, impossible cependant d’en vouloir à John Duigan, assurément l’un des intermittents du cinéma bis les plus débrouillards et sympathiques du moment. » Guillaume Loison (Chronic’art.com)

« Voir l’actrice oscarisée pour Monster jouer les libertines nous fait oublier les quelques longueurs du scénario et le côté un peu kitsch de la reconstitution historique. » Sophie Benamon (Studio Magazine)

« Le réalisateur a bien révisé ses leçons d’histoire (…). On le sent fasciné par cette période agitée, mais il ne sait en exalter le romantisme qu’à coup d’énormes clichés. Et au fil d’un exposé si scolaire qu’il finit par ennuyer. » Ophélie Wiel (Télérama)

« Une fresque patapouf où les femmes sont belles comme dans une publicité pour cosmétiques et où l’on parle de liberté comme dans un roman de Barbara Cartland. » Philippe Piazzo (Aden)

« Bravo pour les décors (…) mais zéro pour la psychologie des personnages. Une histoire d’amour ? Où ça ? » Sandra Benedetti (Ciné Live)

« Une romance qui enfile des clichés au kilomètre. (…) Un mélo situé à Paris et dont le scénario semble avoir été rédigé par une petite main de la collection Harlequin. » Richard Gianorio (France Soir)

« Mielleux et pleins de clichés, le film est à peine sauvé par le charme de Charlize Theron. » La rédaction (Rolling Stone)

« Entre un script à la Harlequin et la peinture involontairement comique de Paris reconstitué en studio à Montréal, le film a beaucoup de mal à trouver une identité et, encore plus, à susciter l’indulgence. » Gérard Delorme (Première)

Nous Étions Libres : Extraits

Tout le monde connaissait Gilda Bessé. Son père possédait l’une des grandes maisons de champagne français. Sa mère était une riche mondaine américaine. Le mariage n’avait pas duré longtemps et Gilda avait vécu la plus grande partie de sa vie en Amérique. Elle était très célèbre à Cambridge. Et la nuit dernière, elle avait bel et bien dormi dans mon lit. Si on l’apprenait, je deviendrais une célébrité du jour au lendemain.

GUY  : Gilda !
GILDA  : Chevalier.
GUY  : Heu, n’y allez pas.
GILDA  : Pourquoi n’irais-je pas là-haut ?
GUY  : Il y a une orgie en cours.
GILDA  : Ça semble prometteur.
GUY  : Ma partenaire de la soirée et le plat du jour.
GILDA  : Votre partenaire serait-elle Molly Twelvetrees par hasard, très cher ?
GUY  : Oui. Je crois qu’elle risque d’avoir un gros rhume. Julian lui écrit un poème sur le ventre.
GILDA  : Oh quel goujat.
GUY  : Ça ne vous gêne pas ?
GILDA  : Je suis navrée pour Molly, Julian est un piètre poète.
GUY  : Vous êtes très moderne à ce que je vois. Je dois vous dire que je ne me sens pas très à mon aise. J’avoue que cette opulence me gêne beaucoup. GILDA  : Ca n’est qu’un jeu. Ça n’a rien de sérieux.
GUY  : Ça n’a vraiment rien d’un jeu quand on est sans travail et qu’on doit nourrir sa famille.
GILDA  : Ce n’est pas mon cas, heureusement. Et ce n’est ni le votre.
GUY  : Si j’ai accepté de venir, c’était pour vous voir. Là je l’ai dis.
GILDA  : J’en suis heureuse.
GUY  : Vous êtes ravissante.
GILDA  : Vous pas du tout. Vous avez les yeux tout rouges. Vous avez l’air d’un chien battu, chevalier.

GUY  : Elle croyait que toi et moi on devrait avoir un enfant.
MIA  : Tu savais qu’elle était mon amante ?
GUY  : Au fond je le savais.
MIA  : J’ai voulu te le dire souvent mais elle disait que tu étais trop anglais.
GUY  : Elle disait probablement vrai.
MIA  : J’ai vécu les plus grands moments de ma vie quand on était tous les trois.
GUY  : Et tous les deux ont est partis.
MIA  : Avions-nous le choix ?
GUY  : Je suis totalement crevé et malgré tout, je suis toujours jaloux.
MIA  : J’étais jalouse de toi tout le temps.

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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