Peace Talk : Résumé
Jonna, une petite fille au caractère bien trempé, a invité sa meilleure amie, Emelie, pour jouer à la guerre. Après une rude bataille au pistolet à eau contre des poupées, Emelie découvre qu’elle a été touchée. Elle s’écroule alors, inconsciente. Jonna n’a qu’une seule option pour la sauver, lui faire du bouche à bouche…
L'avis d'Univers-L
Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité
Résumé : Touchant. A découvrir.
Peace Talk : Avis Personnel
Ce court-métrage est plus que surprenant dans la manière dont il raconte l’histoire. On entre immédiatement dans l’action quand Jonna, sa caquette militaire vissée sur la tête, recharge son pistolet à eau qu’elle porte en bandoulière. Sa meilleure amie, Emelie, a beau vouloir jouer à être une rock star, Jonna a d’autres intentions. Elle fait passer une casquette kaki à son équipière et cette dernière s’empare d’un pistolet à eau.
Après avoir localisé les barbies et autres nounours faisant le siège de la table basse, les deux jeunes filles passent à l’action et envoient une grenade d’eau avant de tout arroser. Tous les ennemis sont vaincus. Mais Emelie découvre qu’elle a été touchée et fait croire qu’elle s’évanouit. Jonna prend son courage à deux mains et s’apprête à lui faire une séance de bouche à bouche quand Emelie se relève subitement en déclarant « Jonna, j’ai réfléchi. Je pense vraiment que les groupes de rock font des concerts de rock même quand c’est la guerre. »
Et finalement à partir de là, on comprend que Jonna n’est pas qu’un garçon manqué qui aime les jeux un peu violents. On comprend que le choix de ce jeu était avant tout une excuse pour se rapprocher de sa meilleure amie, consciemment ou inconsciemment et se coller à elle dans la baignoire, échanger un baiser sur la main et même un baiser sur la joue. La réussite de ce court-métrage réside dans la manière dont le spectateur a l’impression de vivre ces premiers baisers à travers les yeux de cette enfant qui aime les sensations que cela lui procure.
L’intrusion de la mère dans ce monde enfantin est alors très difficile. La mère est violente dans le sens où elle semble avoir compris que sa fille nourrit des sentiments très forts pour sa meilleure amie. Des sentiments trop forts d’ailleurs. Ses réactions vont alors être homophobes sans qu’elle en ait conscience. Elle semble vouloir que sa fille ressemble un peu plus à l’idée qu’elle se fait d’une fille. Du coup elle apparaît maladroite et en même temps terriblement castratrice.
Un film très bien réalisé et magnifiquement joué. La plupart des filles qui ont un jour joué se demanderont pourquoi elles n’ont jamais utilisé les pistolets à eau dans le salon. Il est à découvrir sur le DVD She Likes Girls 2.
Peace Talk : Extraits
EMELIE : Jonna, j’ai réfléchi. Je pense vraiment que les groupes de rock font des concerts de rock même quand c’est la guerre.
JONNA : Non, ce n’est pas possible parce que… Parce qu’il y a trop de coupures de courant ! Coupure de courant !
EMELIE : Jonna, rallume la lumière s’il te plaît.
JONNA : Mais on a une coupure de courant.
EMELIE : C’est juste un jeu ! Est-ce que le courant va bientôt revenir ?
JONNA : Oui, quand on ira à l’hôpital.LA MÈRE : Vous ne voulez pas jouer à être un groupe de rock plutôt ? Si vous jouez à la guerre, vous devez garder la porte ouverte.