Muriel Robin

Muriel Robin

Biographie

Muriel Robin est une actrice et humoriste française née le 02 août 1955 à Montbrison, dans la Loire. Ses parents, Antoine et Aimée (qui tiennent une boutique de chaussures), ont déjà deux filles, Nydia et Martine, quand la petite fille naît. Cinq ans après sa naissance, ils décident de déménager pour une ville plus grande, Saint-Étienne, où ils ouvrent une nouvelle enseigne. C’est là que la jeune Muriel va passer son enfance.

Muriel Robin aime lire, chanter et amuser son entourage. Le petite fille a du bagou et aime faire rire sa famille et ses camarades de classe. Si la jeune fille est épanouie et extravertie, elle est plutôt réfractaire à l’école. Après l’obtention de son baccalauréat (au troisième essai), elle devient (à reculons) vendeuse dans l’un des magasins de chaussures de ses parents à Saint-Étienne.

Mais Muriel Robin rêve d’autre chose. À l’âge de 22 ans, lassée d’effectuer un travail qui ne l’intéresse pas, elle décide de gagner la capitale. Elle intègre cette année-là le cours Florent, afin d’étudier l’art dramatique, avant d’être acceptée quelques mois plus tard au prestigieux Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. Elle est arrivée première au concours d’entrée, impressionnant quand on sait la difficulté de celui-ci. Après trois ans d’études brillantes, elle revient à Saint-Étienne, où elle recommence à travailler dans l’une des boutiques familiales.

L’année suivante, en 1981, Muriel Robin quitte de nouveau le foyer familial. Cette fois-ci, c’est pour intégrer une petite compagnie de théâtre, les Baladins en Agenais, installée dans la ville de Monclar, dans le Lot-et-Garonne. La jeune troupe (elle n’a que quelques années d’existence à cette époque) fondée par Roger Louret bouillonne alors de projets fabriqués avec des bouts de ficelle. Les membres y sont de véritables touche-à-tout : ils peuvent aussi bien s’occuper de l’éclairage, de faire les comptes que de jouer la comédie. En bref, c’est là une expérience réellement formatrice pour l’apprentie comédienne.

Deux ans plus tard, en 1983, forte de cette expérience, elle décide de retenter sa chance à Paris. Là, on lui propose d’intégrer l’équipe du Petit Théâtre de Bouvard. L’émission télévisée, créée l’année précédente, fait un carton tous les soirs sur Antenne 2. Mais la jeune femme ne s’entend pas très bien avec Philippe Bouvard, elle n’aime pas sa façon de travailler et quitte donc assez rapidement l’émission pour réaliser son rêve : fouler les planches de théâtre.

1986 représente une année importante pour Muriel Robin, puisque c’est cette année-là qu’elle joue son premier grand rôle au théâtre, dans une pièce qu’elle a coécrite avec Didier Bénureau, Maman ou Donne-moi ton linge, je fais une machine. Présentée tout d’abord au Théâtre de Poche de Monclar, elle est ensuite jouée à Avignon, puis à Paris l’année suivante. Mais si sa pièce obtient un réel succès, Muriel Robin ne se fait connaître du grand public qu’à la fin de l’année 1987, début de l’année 1988, grâce à ses prestations remarquées dans La Classe. Animée par Fabrice, cette émission diffusée sur FR3 a fait un véritable tabac durant de nombreuses années, en proposant aux téléspectateurs une succession de sketches d’humoristes – un grand nombre d’acteurs (comiques ou non) sont d’ailleurs passés par cette « école » (Élie Kakou, Michelle Laroque, Annie Lemoine, Pierre Palmade, les Vamps, etc.).

Si 1986 était un tournant pour Muriel, 1988 est le moment de l’explosion et du début de la consécration. Elle joue alors au théâtre du Tintamarre son nouveau spectacle, Les Majorettes se cachent pour mourir, qui obtient un grand succès. Son ami de toujours, Roger Louret, est à la mise en scène (il a mis en scène la plupart des spectacles de Muriel Robin), tandis qu’un autre fidèle compagnon, Pierre Palmade, est à la coécriture avec Muriel elle-même. Elle inaugure alors un genre qui va forger sa réputation et dans lequel elle excelle comme peu : le one woman show ; elle est seule sur scène avec son bagou, son humour et ses répliques qui font mouche. S’ensuivent alors plusieurs spectacles qui permettent à Muriel Robin de se produire entre autres dans des salles mythiques telles que le Splendid, le Casino de Paris ou L’Olympia.

Cette époque de la reconnaissance du talent de Muriel Robin est également celle du début de son implication dans de nombreuses causes humanitaires. Dès le début des années 1990 (1992 pour être exacte), elle devient une figure de proue des Enfoirés, spectacles musicaux donnés par des chanteurs connus, afin de récolter des fonds pour les Restos du Cœur, l’association créée par Coluche en 1985, pour permettre aux plus pauvres de se voir distribuer des vivres. Dès lors, Muriel Robin est de toutes les éditions et n’hésite pas à y pousser la chansonnette et à y jouer la comédie.

Au milieu des années 1990, Muriel Robin veut diversifier ses activités. Elle ne souhaite pas être simplement cataloguée comme la comique de service, qui ne serait bonne qu’à sortir deux-trois vannes bien senties ; elle veut prouver que non seulement elle est une comédienne à part entière, mais qu’elle manie aussi la plume à la perfection. Elle accepte alors d’animer une émission radio sur Europe 1 en 1995, Robin Déboise. Deux ans plus tard, en 1997, elle décroche le rôle principal des Visiteurs 2 – Les Couloirs du Temps (où elle reprend le rôle laissé vaquant par Valérie Lemercier). Cette même année, toujours avec son ami Pierre Palmade, elle imagine un nouveau spectacle pour ce dernier, Ils s’aiment, l’histoire d’un couple comme tous les autres, à cela près qu’il se déchire devant le public. Le travail de Muriel Robin sur la pièce (aussi bien l’écriture que la mise en scène) est alors salué par la critique et récompensé par l’énorme succès obtenu.

À partir de ce moment-là, Muriel Robin n’a plus rien à prouver et est considérée comme une personne importante de l’humour et de la scène française. Elle enchaîne alors de nombreux spectacles, tout en continuant d’écrire pour d’autres et en mettant un point d’honneur à choisir des films qui lui plaisent. Le cinéma est d’ailleurs le seul domaine qui semble encore lui résister un peu. Mais les années 2000 réparent vite cet affront, notamment grâce au drolatique Saint Jacques… La Mecque, de Coline Serreau, en 2005 et surtout l’année suivante grâce au téléfilm Marie Besnard, l’empoisonneuse, qui lui permet de décrocher la prestigieuse récompense du Emmy Award de la meilleure actrice.

Au début des années 2000, toujours dans un souci de venir en aide aux autres, elle décide de s’impliquer fortement dans un nouveau projet qui prévoit monter un institut médical en Afghanistan ; elle devient alors l’un des soutiens importants de La Chaîne de l’Espoir, dont elle est l’une des marraines ; l’association créée par des médecins a pour objectif de permettre aux enfants de pays en développement de pouvoir être soignés et instruits, grâce à la construction d’hôpitaux et d’écoles. En 2008, le ministère de la Culture décide de la distinguer en lui décernant la médaille de la Légion d’Honneur.

Aujourd’hui, Muriel Robin continue d’enchaîner les projets et les succès. On la retrouve aussi bien au cinéma (l’un des derniers exemples en date, le superbe film de Maïwenn, Le Bal des Actrices), qu’à la télévision (Ni reprise, ni échangée) ou sur les planches de théâtre (Les Fugueuses – avec Line Renaud). On la croise aussi bien en tant que comédienne, que metteur en scène ou auteure. En bref, de par ses multiples talents, elle n’a de cesse de se renouveler et de surprendre encore et toujours son public.

Histoire d'un Coming-Out

Si elle a pris conscience de ses préférences sexuelles relativement tôt, ce n’est qu’après ses 50 ans que Muriel Robin a révélé publiquement sa bisexualité.

Au milieu des années 2000, Muriel Robin fait une grave dépression à la suite de la mort de sa mère. Après une année sabbatique loin de sa vie habituelle gorgée de projets, elle revient au premier plan reposée et n’hésitant plus à parler de sa vie privée lors des interviews qu’elle accorde.

Ainsi, elle parle à de nombreuses reprises de « [s]on amoureuse ». Lors d’un entretien accordé à Gala en octobre 2009, elle expliquait : « Je tombe le masque. Je n’ai plus peur. J’ai besoin, aujourd’hui, d’être perçue telle que je suis. »

Elle a même décidé il y a quelques mois de jouer une lesbienne au cinéma. Elle sera en effet en couple avec une femme dans le prochain film de Christian Clavier à sortir en novembre 2011.

Muriel Robin s’est pacsée avec sa compagne depuis plusieurs années, Anne, en décembre 2009.

Filmographie

SPECTACLES DE ONE WOMAN SHOW

Au secours ! (2005)
Toute seule comme une grande (1998)
Tout Robin (1996)
Bedos/Robin (1992)
Tout m’énerve (1990)
Un point c’est tout (1989)
Les Majorettes se cachent pour mourir (1988)
Maman ou Donne-moi ton linge, je fais une machine (1986)

COMÉDIENNE

Les Diablogues (2009)
Fugueuses (2007)
La Griffe (A 71) (2002)
On purge bébé (1994)
Feu la mère de Madame (1994)

SCÉNARISTE

Ils s’aiment (1996)
Ils se sont aimés (2001)

ACTRICE AU CINÉMA

Le Paradis des bêtes (2011)
On ne choisit pas sa famille (2011)
Le Bal des Actrices (2009)
Musée haut, musée bas (2008)
Saint Jacques… La Mecque (2005)
Bécassine (2001)
Marie-Line (2000)
Doggy Bag (1999)
Les Visiteurs 2 – Les Couloirs du Temps (1997)
Après après-demain (1989)
Bonjour L’angoisse (1988)
La Passerelle (1987)
Le Bonheur a encore frappé (1986)
Urgence (1985)

ACTRICE À LA TÉLÉVISION

Passage du désir (2011)
Ni reprise, ni échangée (2010)
Folie douce (2009)
Mourir d’aimer (2009)
Marie Besnard, l’empoisonneuse (2006)

Muriel Robin

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