Rebecca Walker

Rebecca Walker

Biographie

Rebecca Walker est née le 17 novembre 1969, aux USA, à Jackson, dans le Mississipi. C’est une écrivaine renommée, désignée par le magazine Times comme l’une des cinquante futures leaders des USA et par The Advocate dans la catégorie « Forty under 40 » comme l’une des personnalités les plus influentes dans les médias.

Sa mère n’est autre que l’écrivaine Alice Walker, connue pour son livre La Couleur Pourpre. Rebecca Walker grandit dans un environnement mixte, multi-racial, qui est sûrement le précurseur de ses centres d’intérêt. Sa mère, noire, épouse un homme blanc et juif, à l’époque où il était encore interdit aux gens de « races » différentes de se marier.

En 1992, Rebecca Walker obtient son diplôme à l’Université de Yale et co-fonde la fondation Third Wave. Il s’agit d’une organisation à but non lucratif dont l’objectif est d’encourager les jeunes femmes à devenir activistes et à tenir des rôles de dirigeantes. Durant sa première campagne, cette organisation obtient vingt mille votants à travers tous les USA. Aujourd’hui elle a pour objectif de soutenir financièrement les jeunes femmes afin de réaliser leurs projets.

C’est à l’âge de vingt-deux ans que Rebecca Walker s’engage dans le mouvement féministe, avec la publication d’un article dans Ms. intitulé « Becoming the Third Wave ». Dans cet article, elle critique le rôle de la Cour Suprême de Justice américaine concernant le cas de Clarence Thomas (qui fut maintenu à son poste alors qu’il était accusé d’avoir harcelé sexuellement Anita Hill, une avocate qu’il encadrait à l’époque). Rebecca Walker dénonce l’oppression que subissent les femmes et introduit le concept du « Third Wave Feminism ». Pour elle ce concept c’est « Être féministe c’est intégrer une idéologie d’égalité et d’autorité féminine dans la vie de tous les jours. C’est rechercher une certaine clarté au milieu d’une destruction générale, de créer une solidarité entre femmes là où il y a division, de comprendre les structures du pouvoir dans le but de les défier ».

En 1997, à la suite de ce concept est créé le fond Third Wave dont l’objectif, selon les propres termes de Rebecca Walker, est de « remplir un vide en ce qui concerne le leadership des femmes et de mobiliser les jeunes afin qu’ils deviennent plus impliqués, socialement et politiquement, dans leurs communautés ».

Durant la même année, la jeune femme publie le livre To be Real : Telling the Truth and Changing the Face of Feminism, qui est une sorte de compilation, regroupant des perspectives et des expériences variées de vingt-trois personnes. Le but de ce livre est de remettre en cause les stéréotypes sur les croyances féministes et de faire le point sur le mouvement féministe.

À la suite de ce livre, elle en sort un second, toujours sur le féminisme, intitulé Baby Love : Choosing Motherhood After a Lifetime of Ambivalence. Dans ce dernier, elle essaye d’expliquer comment gérer le fait d’avoir un enfant en ayant eu une mère peu présente dans sa vie. On peut dire que ce récit est autobiographique, elle explique dedans sa relation avec sa mère, l’abandon dont elle a souffert quand elle était jeune. Elle avance même que cette attitude reflétait l’attitude générale des femmes, voir que c’était une sorte de doctrine, qui appartenait à la deuxième vague du féminisme. C’est d’ailleurs dans une interview donnée au Mail Online qu’elle explique sa relation avec sa mère : « La vérité est que j’ai failli manquer devenir une mère, à cause de ma mère qui pensait qu’être mère était la pire chose qui pouvait arriver à une femme. Vous voyez ma mère m’a dit que les enfants rendaient les femmes esclaves. J’ai grandi en croyant que les enfants étaient des boulets que l’on traînait, et que le fait de devenir mère vous rendait totalement heureuse était un conte de fées… ».

En-dehors de ses engagements politiques et idéologiques, Rebecca Walker participe également à de nombreux magazines tels que Ms., Essence, Glamour, Mademoiselle ou encore Vibe, dans lesquels elle exprime ses opinions sur le féminisme d’une manière générale.

Elle a fait des apparitions à la télévision dans des émissions sur CNN et MTV et tient même un rôle dans le film Primary Colors avec John Travolta et Emma Thompson.

Enfin, elle a reçu de nombreuses récompenses. On peut en citer quelques-unes : Women of Distinction décerné par The American Association of University Women, Feminist of the Year, ‘Paz y Justicia’ de la fondation Vanguard Public, ‘Women Who Could be President’ de The League of Women Voters et ‘Champion of Choice’ du California Abortion Rights. Elle s’est engagée sur ce sujet en raison d’une expérience qu’elle a vécu étant jeune « Bien que je crois que l’avortement était la meilleure solution pour moi à l’époque, les conséquences de ce choix m’ont hantées pendant des années. Cela a rongé ma confiance en moi, et jusqu’à ce que j’ai Tenzin, j’étais terrifiée de ne pas pouvoir avoir d’enfant à cause de la vie que j’avais tuée en moi. Pour les féministes, de dire que l’avortement n’implique aucune conséquence est tout simplement faux ».

Elle continue à jouer des rôles dans les différentes organisations et universités en faisant des interventions sur divers sujets : son identité multi-culturelle (elle se définit comme juive, noire et blanche), les conflits inter-générationnels, le féminisme, la difficulté d’être issue de famille multi-raciale. À ce sujet elle a écrit un très intéressant article dans le magazine Greater Good, publié par l’Université de Berkeley, intitulé Double Blood.

Histoire d'un Coming-Out

Rebecca Walker est bisexuelle. Elle a tout d’abord eu une relation avec la chanteuse et joueuse de musique soul, Meshell Ndegeocello, avec qui elle a élevé son fils.

Elle vit désormais avec Choyin Rangdrol, qu’elle appelle Glen, un professeur bouddhiste afro-américain, avec qui elle a eu un fils en 2004, Tenzin.

Bilbiographie

To be Real : Telling the Truth and Changing the Face of Feminism (1997)
Black, White and Jewish : Autobiography of a Shifting Self (2000)
What Makes a Man : 22 Writers Imagine The Future (2004)
Baby Love : Choosing Motherhood After a Lifetime of Ambivalence (2007)
One Big Happy Family : 18 Writers Talk About Polyamory, Open Adoption, Mixed Marriage, Househusbandry, Single Motherhood, and Other Realities of Truly Modern Love (2009)
Black Cool : One Thousand Streams of Blackness (2012)

A propos de Jessica Yarck

Chroniqueuse Chargée de la Section Personnalités

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