Primary Colors

Une lesbienne dans le monde de la politique

Année de Production : 1998

Date de Sortie : 13 Mai 1998

Réalisation : Mike Nichols

Scénario : Elaine May

Avec : Emma Thompson (Susan Stanton), John Travolta (Jack Stanton), Kathy Bates (Libby Holden), Billy Bob Thornton (Richard Jemmons), Adrian Lester (Henry Burton), Maura Tierney (Daisy), Larry Hagman (Fred Picker), Diane Ladd (Mamma Stanton), Paul Guilfoyle (Howard Ferguson)

Nationalité : Britannique, Américaine, Française, Allemande, Japonaise

Genre : Comédie, Drame

Durée : 2h 23min.

Titre Original : Primary Colors

Primary Colors : Résumé

Primary Colors est un film de Mike Nichols, sur un scénario d’Elaine May, sorti en 1998.

Henry Burton est le petit-fils d’un leader noir qui a milité pour les droits civiques des citoyens afro-américains à son époque. Ce jeune idéaliste sortit récemment de Harvard est à la recherche d’une noble et belle cause à défendre.

Il hésite à plusieurs reprises mais finit par rejoindre la campagne présidentielle de Jack Stanton, gouverneur du sud des Etats-Unis. D’abord très naïf, Jack découvre petit à petit tout ce qu’implique la vie politique et sombre dans une spirale dont il n’avait pas idée en s’engageant.

Primary Colors est un film de Mike Nichols, sur un scénario d'Elaine May, sorti en 1998. Henry Burton est le petit-fils d'un leader noir qui a milité pour les droits civiques des citoyens afro-américains à son époque. Ce jeune idéaliste sortit récemment de Harvard est à la recherche d'une noble et belle cause à défendre. Il hésite à plusieurs reprises mais finit par rejoindre la campagne présidentielle de Jack Stanton, gouverneur du sud des Etats-Unis. D'abord très naïf, Jack découvre petit à petit tout ce qu'implique la vie politique et sombre dans une spirale dont il n'avait pas idée en…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Une lesbienne hors du commun.

Note des lectrices : Soyez la première !
54

Un film très intéressant possédant un aspect réellement documentaire sur les coulisses d’une campagne présidentielle. On ne peut s’empêcher de penser au couple Clinton et c’est ce qui fait toute la force de ce long métrage. L’efficacité avec laquelle il passe de la simple fiction à la réalité pour nous parler de nous, simples citoyens et de nos élus qui nous gouvernent.

Les personnages d’Henry, interprété brillamment par Adrian Lester et Libby Holden, sublime et époustouflante Kathy Bates sont loin des clichés habituels. Ces « gentils », à la recherche d’une noble et belle cause à défendre, à la recherche de héros en qui croire sont réels et attachants. Leur quête devient alors notre quête.

Le personnage de Libby est à des années lumières des lesbiennes habituelles de ce genre de production grand public. Elle n’est pas là pour servir les quotas, rester dans l’ombre et être toujours politiquement correcte. Elle a un véritable rôle. Elle est franche, directe et ne mâche pas ses mots. Elle sait ce qu’elle veut dès qu’elle apparaît. Son passé de dépressive sortie depuis peu d’un hôpital psychiatrique montre ses faiblesses, ses actes prouvent sa force. Elle choisit son assistante parce qu’elle ressemble à Winona Ryder. Puis la drague, et a une liaison avec la jeune femme (une jeune femme bien plus jeune qu’elle soit dit en passant). Elle a un look particulier, genre baba cool restée figée à son heure de gloire. Elle ne se soucie pas de la mode et s’habille selon son humeur.

Libby est une femme d’une cinquantaine d’années qui s’assume comme elle est. Elle avoue avec humour qu’autrefois, elle était plus mince. Parle de sa jeunesse en soupirant et est rancunière envers ceux et celles qui l’ont blessée il y a des années. Elle symbolise la butch comme on la voit peu. Vieillissante, sans enfant, agressive, virulente, habillée comme un homme et également, douce, compréhensive, respectueuse et à l’écoute des autres.

Mais part dessus, tout, Libby est en quête d’un idéal. D’un idéal qu’elle cherchera toute sa vie, ne trouvera finalement jamais et qui la précipitera à la mort. La nomination aux Oscars de Kathy Bates est compréhensible et on l’approuve. On se demande juste pourquoi elle n’a pas gagné ?

Un film réussi et efficace. A voir pour son casting admirable, ses personnages hors du commun et jamais stéréotypés et son scénario bien ficelé qui ne laisse pas indifférent. Un seul regret, la longueur. C’était faisable en 1h30.

Primary Colors : Critiques Presse et Récompenses

Ouverture du Festival de Cannes en 1998.
Nomination aux Oscars en 1999 pour Kathy Bates dans la catégorie Meilleur Second Rôle Féminin.
Nomination aux Oscars en 1999 pour Elaine May dans la catégorie Meilleur Scénario.

« Funny and vibrant » (Time Magazine)
« Un John Travolta inouï, une distribution étonnante. Coup de chapeau. » (Le Point)
« Une Comédie jubilatoire. Un divertissement magistral. » (Ciné Live)

Primary Colors : Extraits

LIBBY  : Il me faut un refuge. Je connais une villa. Petite, jolie roseraie. Appelez Beckie Redmond, 673 22 40, dites que c’est pour le gouverneur, elle comprendra. Ah ! Dactylographe ! Je veux celle-là, là-bas. Celle qui ressemble à Winona Ryder. Sublime. Intelligente ?
JACK  : Oh pour ça, t’en fais pas.
LIBBY  : Il me la faut dès que le meeting sera fini. Attaque.
JACK  : Eh bien, un reporter de ” Fier D’Être Noir ” à découvert l’affaire de l’arrestation de Chicago.
LUCILLE  : Et on ne peut rien empêcher.
LIBBY  : Pour quoi faire, c’est un petit canard. Chicago n’a aucune importance.
JACK  : Mais il se pourrait qu’ils découvrent d’autres choses.
LIBBY  : Comme Cachemire McLoad.
JACK  : Eh pardon.
LIBBY  : Putain de merde ! T’es au courant de rien ?
LUCILLE  : La petite qui coiffait Suzanne.
LIBBY  : Ouais, et qui pompait Jack.
JACK  : Quoi ?!?
LIBBY  : Oh fais pas cette tête là, c’est de ton âge. Jack est un fana de la baise et il a des ennemis.
JACK  : Mais quoi. la coiffeuse de Suzanne. Mais que te… qu’est-ce… qu’est-ce qu’elle risque de faire ?
LIBBY  : Vendre les droits de l’histoire au Flash pour 100 ou 120 000 dollars minorés de dix pourcents qu’elle doit refiler au minable qui lui sert d’avocat, un sale connard, le roi des ringards et l’agent qui a négocié pour elle.
JACK  : Et tu sais tout ça !
LIBBY  : Non ! J’ai imaginé tout ça chez mon psychiatre !

LIBBY  : Alors c’est ton jour de gloire Randy ? Ton triomphe absolu ? Ah ! T’as Cachemire en ligne, passe la moi.
RANDY  : Non, c’est pas elle.
LIBBY  : Alors dis au revoir à Sherman Presley. Il faut qu’on se parle.
RANDY  : C’est pas non plus Sherman Presley. Je sais pas qui c’est.
LIBBY  : Bien. Tu te modernise Randy, t’es dans l’électronique, maintenant ?
RANDY  : Je sais même pas de quoi tu parles.
LIBBY  : Tu as bien enregistré les conversations privées du gouverneur. Avoue-le.
RANDY  : Quoi ? Non mais et pourquoi je voudrais faire ça ? Ecoute, moi je l’aime bien Stanton. Je suis même son fan numéro 1. Putain, c’est grâce à lui que cet état existe.
LIBBY  : C’est fou, ça fait vingt secondes que je suis là et tu vois, mon pote, t’as déjà épuisé ma patience. (Elle dégaine une arme). Je veux seulement que tu signe des aveux.
RANDY  : Libby ! Libby ! Libby ! Tu veux pas ranger ce flingue avant de faire une bêtise que tu pourrais regretter toute ta vie !
LIBBY  : Randy ! Espèce de sale fiente de crapaud. Tu as piégé Jack Stanton et tu vas l’admettre ou je te descends.
RANDY  : Libby ! T’es folle à lier !
LIBBY  : Certifié par l’académie. Enfin un fait. […] Y en a marre ! J’ai une idée ! Je vais t’exploser les couilles. Oui, je suis une vraie lesbienne moi, je n’ai pas de vénération pour les organes reproducteurs de l’autre sexe !

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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