Quand M’aimera-T-On

Jusqu'où peut-on aller par curiosité ?

Année de Production : 2004

Réalisation : James Toback

Scénario : James Toback

Avec : Neve Campbell (Vera), Frederick Weller (Ford), Dominic Chianese (Comte Tommaso), Karen Allen (Alexandra)

Nationalité : Américaine

Genre : Drame

Durée : 1h 21min.

Titre Original : When Will I Be Loved

Quand M’aimera-T-On : Résumé

Dans Quand M’aimera-T-On, Vera est une jeune femme riche et sans emploi entretenue par son père, un homme extrêmement fortuné. Elle vit seule dans un superbe loft payé par ses parents. Son amant, Ford, est un opportuniste toujours en quête du plan qui lui permettra de devenir riche sans travailler. Vera continue à le voir, malgré la désapprobation de sa famille.

Toujours en quête de ses limites autant intellectuelles que sexuelles, elle cherche les frontières à ne pas dépasser. Alors qu’elle postule pour un emploi, Vera drague deux hommes dans la rue. De retour chez elle, elle accueille une femme qu’elle filme et avec laquelle elle fait l’amour.

Ford, à la recherche d’argent facile, rencontre le Comte Tommaso. Ce riche italien de 70 ans a été attiré par Vera dès le premier regard. Il demande à Ford de lui arranger une entrevue. Ford accepte, en parle à la jeune femme et vend cette dernière comme prostituée pour 100 000$.

Vera joue le jeu et couche avec le Comte en échange d’un Million de dollars. Seulement contre toute attente, elle subtilise l’argent et déclare à Ford qu’elle n’a pas été payée. Ford et le Comte ont une explication houleuse qui dégénère.

Dans Quand M'aimera-T-On, Vera est une jeune femme riche et sans emploi entretenue par son père, un homme extrêmement fortuné. Elle vit seule dans un superbe loft payé par ses parents. Son amant, Ford, est un opportuniste toujours en quête du plan qui lui permettra de devenir riche sans travailler. Vera continue à le voir, malgré la désapprobation de sa famille. Toujours en quête de ses limites autant intellectuelles que sexuelles, elle cherche les frontières à ne pas dépasser. Alors qu'elle postule pour un emploi, Vera drague deux hommes dans la rue. De retour chez elle, elle accueille une femme…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Une femme se cherche et couche avec une autre femme.

Note des lectrices : Soyez la première !
50

Pour reprendre une expression connue et facile : « L’oisiveté est mère de tous les vices. » Et c’est précisément ce que ce long métrage s’attache à démontrer. When Will I Be Loved est un film où les apparences sont toujours trompeuses. Les personnages passent leur temps à se mentir, à se manipuler et à profiter les uns des autres dans un monde où la loi qui règne en maître est la loi du plus pervers.

Eva magnifiquement interprétée par Neve Campbell est une jeune femme qui malgré son histoire d’amour cherche à découvrir ailleurs sa sexualité et à l’explorer. Parce que finalement tout est permis dans le monde où elle vit. Elle drague des hommes dans la rue alors qu’elle a un entretien d’embauche et s’envoie en l’air avec une femme, chez elle.

Ford, son petit ami, est un magouilleur prêt à tout pour gagner de l’argent. Il veut devenir riche par n’importe quel moyen et ainsi quitter le monde dont il est originaire. Un monde où la pauvreté règne en maître et où le travail est harassant. Ford admire le monde où vit Vera et désire être accepté dans celui-ci. Pour cela, il est prêt à tout sacrifier, même sa relation avec cette dernière.

Et finalement, alors que tous les deux se mentent, on réalise qu’ils ont en commun leur vénalité. Ils sont prêts à tout pour l’argent.

When Will I Be Loved n’est pas un film lesbien. Il se contente de suivre une jeune femme explorant sa sexualité. Mais il faut bien avouer que la scène d’amour lesbienne est filmée de manière très esthétique et sensuelle et qu’elle est magnifiée par une musique superbe. En parallèle, les autres scènes de sexe hétéros semblent banales et sans innovation particulière.

À voir uniquement pour cette scène qui est à mon sens la plus aboutie du film. Parce qu’à côté, la réalisation est lente et semble se perdre dans les paysages où évoluent les protagonistes à savoir les rues de New York et de Central park. On aimerait que la caméra s’attache plus aux personnages et on souhaiterait que le scénario soit plus aboutit et nous fasse réellement découvrir les motivations de ces derniers. Par contre, la bande son est sublime. Beethoven résonne du début à la fin du film et donne à certaines scènes une consistance et une beauté qu’elles n’auraient pas avec une autre musique.

À voir pour Neve Campbell, la scène lesbienne et la bande son.

Quand M’aimera-T-On : Extraits

VERA  : Mais t’as discuté de moi avec lui.
FORD  : Ouais.
VERA  : Et parlé sûrement un peu d’argent.
FORD  : On parle toujours d’argent avec le comte.
VERA  : T’a-t-il dit qu’il voulait me rencontrer ?
FORD  : Il l’a dit.
VERA  : Et toi, qu’est-ce que t’as dit ?
FORD  : J’ai dit que j’étais sûr que tu serais fascinée par les histoires qu’il a à raconter. Et qu’il est probable que tu adorerais t’exposer devant un homme aussi accompli qu’il l’était.
VERA  : Ah t’as utilisé le mot exposer. Merde, c’est vrai.
FORD  : Bah, peu importe. Ensuite, il a dit, je pense que… Attends, il a dit qu’il aimerait te donner en signe de son appréciation de tes charmes et de tes attraits, 100 000$.
VERA  : Fric que je présume que tu présumes que je te donnerai.
FORD  : J’y avais pas réfléchi encore.
VERA  : Vas-y alors, réfléchis-y maintenant.
FORD  : Puisque tu me forces maintenant à y penser, je pense bien que t’es dans une assez bonne situation financière et que moi, j’essaye toujours de me tailler une place. Tu voudrais peut-être me le donner mais là n’est pas la question. Tout le monde peut se trouver de l’argent, j’en trouverai les yeux fermés mais je ne suis pas comme ça. J’suis un mentor, j’suis pas un escroc. J’suis un conduit, j’suis un circuit. Ecoute, ouvre bien tes oreilles, Vera. Ma grande mission sur cette planète, dans ma relation avec toi, est de faire en sorte que tu te découvres. Tu sais que tu es extrêmement sexuelle. Comprends-moi. Tu as un pouvoir érotique merveilleux. Il serait facile et bien égoïste de ma part de te convaincre de te limiter à une seule personne. Tu vois, même si cette personne était moi. C’est vrai car tu pourrais suffoquer et ce serait très ignoble de ma part. C’est ce qu’un escroc ferait et je refuse l’escroquerie. J’aimerais tant te conduire dans les pas d’Ovidie et des Sopho, D’E. H Lawrence, Edna Saint Vincent Millay, toute la génération hip hop. Tu vois, ça c’est l’enseignement de la bible : « Cherchez et vous trouverez. Connaît toi toi-même » Tu es tout à fait prête à t’épanouir, à découvrir ta capacité à baiser plein de mecs. Pleins de mecs, en fait dans le sens de quelques uns. Peut-être pas tous en même temps, mais séquentiellement. Et je suis persuadé, je prends de l’avance et tu veux peut-être pas entendre ça parce que t’es encore très loin d’être à ce point, encore, mais tu risque bientôt d’être prête à explorer les femmes. Et à les aimer. Je sais qu’elles te désirent, je les vois constamment. Toi non, parce que t’es naïve. Mais c’est loin encore, on s’en tient au présent, veux-tu. Et j’aimerai que tu rencontres seulement le comte.
VERA  : Ça va, très bien.

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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