Sasamekikoto : Quatrième de Couverture
Sumika, une célèbre lycéenne figurant au tableau d’honneur, ne peut pas avouer à une certaine personne un secret qui doit être “murmuré” : dire tout à fait sérieusement “je t’aime” à Ushio, une fille de sa classe. Cette Ushio dit aussi être “une fille qui aime les filles”, mais elle ne remarque pas les sentiments de Sumika à son égard. Une histoire au lycée qui dépeint une puberté douce-amère et rafraîchissante, parmi les élèves où s’esquisse l’apparence étrange d’un amour légèrement différent.
Sasamekikoto : Avis Personnel
Sasamekikoto est une série de mangas japonais qui se compose de huit tomes. Publiée entre 2007 et 2011 dans son pays d’origine, elle n’est arrivée que l’année dernière en France. Devant le succès des livres, elle a d’ailleurs été adaptée en anime pour la télévision dès 2009. Contrairement à sa prédécesseuse, la série animée compte de son côté treize épisodes.
L’histoire est celle de Sumika Murasame, une adolescente de quinze ans, secrètement amoureuse de sa meilleure amie, Ushio Kasama. Le premier tome débute d’ailleurs sur les chapeaux de roue puisque Ushio annonce qu’elle ne comprend pas pourquoi elle ne peut pas aimer une fille. Ushio est donc ouvertement lesbienne même si le terme n’est jamais prononcé et son type de filles, c’est plutôt les petites et gentilles sans cervelles, blondes et à forte poitrine. Évidemment, Sumika est tout l’inverse. Elle est intelligente, grande, brune et championne de karaté. Forcément son amour est donc sans issue.
Les mangas yuri (où des filles aiment des filles) regorgent tous très souvent de stéréotypes. Celui-ci ne fait pas exception à la règle dans ce premier opus. Pour être une véritable fille et avoir une chance de séduire Ushio, Sumika essaie d’apprendre à cuisiner, de devenir maladroite et de jouer les froussardes. Tout ce qu’elle n’est pas. Heureusement, à la fin du livre, la rencontre avec deux autres adolescentes homosexuelles semble permettre à l’auteure de sortir de ces schémas éculés pour aller plus loin. Notamment en travaillant sur la notion de club et d’appartenance.
Je reconnais, les dessins sont plutôt jolis et l’histoire se laisse lire sans problème. Le plus drôle est certainement le coup de foudre d’Ushio pour une adolescente mannequin. Cette dernière est loin d’être ce qu’elle imagine. Cela apporte un peu de fraîcheur et beaucoup d’humour.
Bref, un manga fort sympathique qui, même s’il aligne de nombreux stéréotypes, semble au final s’en éloigner dans les dernières pages. Je lis le second et je vous tiens au courant de la suite de l’histoire.