Sinon de Béatrice Cussol

Sinon : Quatrième de Couverture

Une serveuse drague des filles entre deux services. Une cow-girl est bien trop sexy et hardie. Une mère s’inquiète pour la santé de son enfant à naître. Diane est trop blonde, sort trop tard le soir. L’auto-stoppeuse hésite. Lola la Poule est une sale gosse qui vénère ses chaussures. Et Béatrix écrit les amours de sa vie en ne sachant jamais trop quoi penser de son corps que son regard déforme.

Béatrice Cussol entrecroise les histoires d’icônes féminines, héroïnes étranges et excessives. On entre dans un univers où le désir règne en maître, où la réalité se confond avec les fictions collectives : les personnages énigmatiques de Mulholland Drive de David Lynch, la silhouette perdue de Marilyn Monroe, l’audace des Vixens de Russ Meyer…

La femme – fille, mère, amante, rencontre, souvenir – est un corps rempli d’affects, lancé dans le monde en quête d’aventures dont elle est tour à tour maîtresse ou victime. Faisant appel à l’imaginaire du lecteur, le sollicitant à travers une esthétique qui n’appartient qu’à elle, Béatrice Cussol crée un roman magnétique. Un rêve littéraire à explorer sans retenue.

Sinon est le troisième livre de Béatrice Cussol après Merci (Balland, 2000) et Pompon (Balland, 2001).

Sinon : Avis Personnel

Il est très difficile pour moi de parler de ce roman. Impossible même si je veux être honnête. Une seule raison à cela, je ne l’ai pas compris. Du début à la fin, je n’ai pas su ce que je lisais ni pourquoi je le lisais à dire vrai.

Les phrases me sont restées totalement imperméables et malgré toute mon obstination je ne suis pas arrivée à me laisser prendre par le livre pour découvrir le monde de l’auteure. J’ai appris à connaître plusieurs personnages qui sont revenus au fil des pages mais je n’ai pas compris où je devais partir, où l’on voulait m’emmener.

Le style d’écriture m’a fait grincer des dents à plusieurs reprises parce que pour moi la manière dont les mots se succédaient ne permettait pas de faire des phrases capables de me toucher. Cette façon si particulière m’a par contre permis de relire une dizaine de fois certains passages mais pas d’arriver à comprendre le pourquoi du comment.

Je me retrouve donc aujourd’hui devant un livre que je n’ai pas compris et dont je suis bien incapable de parler. J’espère que l’extrait pourra vous aider à y voir plus clair et vous orienter ou non pour un prochain achat.

Sinon : Extraits

« On reprend : si tu veux savoir qui elle est, elle, regarde la bouche, brune aussi, car brûlée. (Elle continue plus loin.) Regarde ses yeux, piquetés de pois réguliers qui font comme un chemin éclairé au-dessus des sourcils ou un bord de quoi. La femme a la main nue comme une espèce de grande famille. Touche-la. Tu peux approcher la tienne plus près que ça. Et avec plus de tendresse. Et pour d’autres raisons que les miennes. Tu l’as bien connue, et je te permets de souffler. Améliore, ménage entre temps ta mobilité intérieure. Quoi, tu veux pas. J’vais pleurer toutes les larmes de ton corps si tu continues. Pourquoi un tel silence, et si durablement prolongé ? Toi, ce sera bien mieux quand tu sauras ton texte. On te le rentrera comme un gode sans discuter pour que tu le portes dans ton cœur diverti. N’avale pas, mords, mâche, recrache, n’étouffe pas ta voix. Regarde, elle, c’est une Lady Killer pas docile, mais pas non plus une héroïne. À des lieux de là, elle demande d’inventer quelque chose ou d’offrir quelque chose. Regarde. N’oublie jamais cette nuit. Il n’y a plus rien à faire, ni rien d’autre. Sous ses pieds, cependant, et pendues à tes lèvres, deux tours jumelles qui t’appartiennent, qu’elle retient vers le haut comme les passants d’une jupe classe, et c’est à peine si on distingue la forme de son visage maintenant froid et rapetissé où tout se mêle, mer calme et absence de visions. » (Pages 7-8)