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Stranger in Paradise – Je rêve que tu m’aimes : Quatrième de Couverture
Katchoo et Francine, deux jeunes femmes bien dans leur peau, les deux meilleures amies du monde… et peut-être plus dans le cas de Katchoo. Puis Katchoo rencontre David, et manifestement elle plaît énormément à ce dernier. Puis Francine rompt avec son fiancé, Freddie. Puis Katchoo fait payer son geste à Freddie. Puis la police vient chercher Katchoo.
Petit à petit, le mirage d’une petite vie rangée qui dissimulait la réalité disparaît… et c’est le début de la saga Strangers in Paradise !
Depuis plus de dix ans, Terry Moore réalise seul l’une des plus célèbres séries du comic book indépendant. Il est temps maintenant de découvrir à votre tour pourquoi SiP est devenu une référence incontournable de la bande dessinée américaine.
Stranger in Paradise – Je rêve que tu m’aimes : Avis Personnel
La série Strangers in Paradise, dont le diminutif est tout naturellement devenu SiP, existe depuis de très nombreuses années. Terry Moore a pour la première fois donné vie à Francine et Katina devenue ‘Katchoo’ en 1993. Cette série qui dure sur plus de 14 ans, puisqu’elle s’est achevée en 2007, est un soap opera dans le monde des comics.
L’histoire suit trois personnages. Francine Peters est une jeune femme légèrement boulimique qui ne sait pas où elle en est avec les hommes. Katina Choovanski dite Katchoo, est une peintre et sculptrice bisexuelle très impulsive qui peut s’avérer relativement violente dès que l’on touche aux personnes qu’elle aime. Et enfin un seul et unique homme vraiment représenté, David Qin, le meilleur ami toujours présent et attentif.
Très vite devenue culte aux États-Unis, cette bande-dessinée a eu beaucoup de mal à être éditée en France. Trois maisons d’édition se sont en effet partagé sa mise sur le marché. Les éditions Le Téméraire ont commencé la traduction française en 1999 en sortant trois tomes. Ensuite, de 2000 à 2003 ce sont les éditions Bulle Dog qui se sont attelé à la tâche. Finalement depuis 2004 ce sont les éditions Kymera qui terminent le travail.
Dans le monde peu fourni des bande-dessinées possédant des personnages lesbiens ou bisexuels, Strangers in Paradise s’est vite imposée par son ton novateur et sa liberté de ton. Au point de devenir une référence dans le milieu homosexuel. Le fait est que personnellement, je n’ai pas vraiment accroché. Pas du tout en fait. Le coup de crayon de Terry Moore ne m’a pas vraiment convaincue et j’ai trouvé les personnages, loin d’être vivants et charismatiques, beaucoup trop exagérés.
Les situations ne sont pas réalistes et trop tirées par les cheveux. Le passé de Katchoo, lourd à ce point-là, je n’ai pas eu envie d’y croire tellement c’est énorme. Francine ne m’a pas convaincue en boulimique dépressive parce qu’elle a été abandonnée par sa meilleure amie et son raid dans le congélateur au milieu de la nuit, au lieu de m’attirer sa sympathique me l’a rendue terriblement pathétique. David m’est de son côté apparu trop lisse et gentil au point d’être totalement étouffé par ces deux femmes.
En bref, j’en attendais beaucoup plus, vu tout le bien que j’en avais entendu. Je ne m’attendais pas au soap opera américain, allemand ou français mais en bande-dessinée. Et pourtant c’est vraiment de cela dont il s’agit. L’histoire entre Katchoo et Francine se limite pour l’instant à de la simple amitié et je sens que je vais déprimer si elles mettent 14 ans avant de s’embrasser ou même de s’avouer leur amour.
À vous de juger mais une chose est sûre, ce n’est pas ma tasse de thé pour l’instant.
