La Surprise

Un très beau téléfilm français sur l'amour

Affiche : La Surprise

Année de Production : 2006

Date de Sortie : 21 Février 2007

Réalisation : Alain Tasma

Scénario : Dominique Garnier basé sur une histoire originale de Sophie Tasma

Avec : Mireille Perrier (Marion), Rachida Brakni (Claude), Robin Renucci (Paul), Chloé Coulloud (Justine), Marilyne Canto (Louise), Eric Métayer (Simon), Gianni Giardinelli (Luc)

Nationalité : Française

Genre : Drame

Durée : 1h 35min.

Titre Original : La Surprise


Interview(s) :

Déclarations du Réalisateur, des Actrices et de la Scénariste

La Surprise : Résumé

Dans La Surprise, Marion, 45 ans, est en retard pour un rendez-vous. Alors que son mari lui demande de se presser et qu’elle embrasse sa fille, Justine, avant de partir, elle réalise soudain qu’il s’agit de son anniversaire de mariage. Elle avait complètement oublié.

Sans complaisance, Marion observe Paul, son époux, et réalise qu’elle ne l’aime plus et qu’elle s’ennuie à ses côtés. Elle décide donc de le quitter. Elle loue un appartement, s’attire les foudres de sa fille et recherche du soutien auprès de sa soeur. Professeur de français, elle rencontre Simon, un acteur qui tente de se rapprocher d’elle.

Un jour, Claude, une brocanteuse amie de sa sœur, se présente à son domicile. Elle lui propose de lui prêter quelques meubles et ainsi de faciliter son installation. Petit à petit, Marion et Claude deviennent amies. Claude initie Marion au flamenco et l’emmène à certaines brocantes.

Lorsque leur amitié se transforme en un amour naissant, Marion est bouleversée et ignore comment faire face à cette belle surprise.

Dans La Surprise, Marion, 45 ans, est en retard pour un rendez-vous. Alors que son mari lui demande de se presser et qu'elle embrasse sa fille, Justine, avant de partir, elle réalise soudain qu'il s'agit de son anniversaire de mariage. Elle avait complètement oublié. Sans complaisance, Marion observe Paul, son époux, et réalise qu'elle ne l'aime plus et qu'elle s'ennuie à ses côtés. Elle décide donc de le quitter. Elle loue un appartement, s'attire les foudres de sa fille et recherche du soutien auprès de sa soeur. Professeur de français, elle rencontre Simon, un acteur qui tente de se rapprocher…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Un téléfilm français à découvrir.

Note des lectrices : Soyez la première !
60

La Surprise est un téléfilm français des plus surprenants. En effet, Alain Tasma, le réalisateur de Nuit Noire, À Cran et Harkis présente une belle histoire d’amour tout en retenue et en pudeur loin de ce que nous avons l’habitude de créer dans l’hexagone. Ce téléfilm délicat et sensible n’est ni militant ni voyeur. Il montre simplement deux personnes amoureuses.

Alain Tasma a toujours déclaré qu’il refusait que ses deux actrices principales, Mireille Perrier et Rachida Brakni deviennent des “objets de fantasmes pour les hommes et les femmes.” C’est la raison pour laquelle il a pris soin de ne pas s’attarder sur la sexualité préférant s’attacher aux sentiments. Et c’est peut-être ce qui manque, un désir absolu, une passion dévorante. Pourtant, la première scène d’amour entre Marion et Claude a quelque chose d’extrêmement fort. Pas de musique étouffante, pas d’autre bruit que leur souffle et le déboutonnage long et bruyant de la robe de Marion.

En même temps, un excès de sexe aurait nuit à l’histoire. Parce que ce qui est réellement intéressant, c’est l’histoire. La vie de cette femme de quarante-cinq ans qui choisit un jour de tout plaquer pour renaître. Et la vie de cette superbe jeune femme qui a vu mourir sous ses yeux la femme qu’elle aimait et s’est jurée de ne plus jamais aimer.

Surprises par leur attirance mutuelle, elles succombent et redécouvrent les joies de l’amour. Mais tout n’est pas aussi simple, l’ombre du mari qui tente de reconquérir sa femme, la fille qui s’avère plus conservatrice et fragile que prévu, le coup d’un soir, tout prend une importance énorme dans la vie de Marion. Comment peut-elle même dire qu’elle est amoureuse à nouveau ? Comment peut-elle dire qu’il s’agit d’une femme ?

Il faut également ajouter que Marion ne s’interroge pas sur sa sexualité au point de perdre la tête. Elle est tombée amoureuse d’une femme et cette joie la met en danger d’autant plus que celle-ci est une femme. C’est une complication plus qu’un sujet de remise en cause.

Dernier point non négligeable, Claude est métisse. Et cela est suffisamment rare pour être souligné. Je crois que c’est la première fois que la télévision française présente une femme beur, forte et maîtresse de sa vie qui soit lesbienne et l’assume ouvertement. Un sacré portrait qui espérons-le, ouvrira la voie.

En somme, un téléfilm fort, sensible, bouleversant qui s’avère une ode à l’amour. À découvrir d’urgence.

La Surprise : Critiques Presse et Récompenses

Prix du Public au Festival de Luchon en 2006.

« On sort de ce film bouleversant avec une furieuse envie d’aimer, quelles que soient les conséquences. » (Le Figaro.fr)

La Surprise : Extraits

PAUL  : Qu’est-ce que tu fais ? Monte  ! Qu’est-ce qu’il y a ? Où tu vas ? Où tu vas ? Qu’est-ce qui te prends ? Mais qu’est-ce qui t’arrive ?
MARION  : C’était notre anniversaire de mariage.
PAUL  : Mais quand ?
MARION  : Aujourd’hui.
PAUL  : Oh ! C’est pas vrai. J’ai oublié.
MARION  : Moi aussi.
PAUL  : C’est si grave ? Je suis désolé. Excuse-moi.
MARION  : Je vais te quitter, Paul.
PAUL  : C’est à cause de l’anniversaire ?
MARION  : Non.

MARION  : Je t’embête avec mes histoires, non ? T’es patiente, toi. Tu m’écoutes.
CLAUDE  : Ça a toujours été dans ma nature, je suis une sainte. (Rires)

MARION  : C’est pas sa vie que je te raconte, c’est la mienne.
JUSTINE  : Ça non plus je veux pas le savoir.
MARION  : Qu’est-ce que tu veux alors ?
JUSTINE  : Que tu t’occupes de moi.

MARION  : C’est beau ici. On est bien.
CLAUDE  : Hum. Ça fait longtemps que ça m’est pas arrivé.

MARION  : T’es bien foutue, hein.
CLAUDE  : Quoi ?
MARION  : T’es bien foutue !
CLAUDE  : Ça va, t’as pas à te plaindre.
MARION  : Oui, c’est vrai. (Rires)

MARION  : Ça doit être troublant d’être amoureuse d’une femme alors que t’as toujours été attirée par les hommes.
CLAUDE  : Tu parles de qui ?
MARION  : De la comtesse, dans Marivaux. Mais enfin, comme elle aime une femme déguisée en homme, eh bien elle peut toujours se raconter qu’elle le savait pas.
CLAUDE  : Mais toi, ça pourrait t’arriver ?
MARION  : De tomber amoureuse d’une femme sans le savoir. Heu, je sais pas, peut-être.
CLAUDE  : Ouais. Ça peut m’arriver. Mais en le sachant.
MARION  : Ah bon, je suis conformiste finalement.

CLAUDE  : (Après l’avoir embrassée) On va en rester là. Je sors d’une histoire trop dure, je veux pas souffrir.
MARION  : De quoi tu parles, je comprends rien.
CLAUDE  : Écoute Marion, ça m’intéresse pas de coucher avec toi.
MARION  : Mais moi non plus ça m’intéresse pas. C’est un jeu, juste un jeu. Je suis un peu ronde, c’est tout. Il te manque un truc entre les jambes pour que ça m’intéresse.
CLAUDE  : Hé ben c’est très bien comme ça, c’est parfait !

MARION  : T’avais quelque chose à me dire.
CLAUDE  : Je sais que je suis nulle, que je fais tout ce qu’il faut pas mais c’est parce que j’ai peur Marion.
MARION  : Peur de quoi.
CLAUDE  : De toi.
MARION  : De moi ?
CLAUDE  : De toi. De moi. De ce qui nous arrive. Je pensais pas que je pouvais encore tomber amoureuse. Et toi ?

MARION  : Louise.
LOUISE  : Oui ?
MARION  : Je suis amoureuse.
LOUISE  : Ah d’accord. C’est pour ça que j’ai pas eu de tes nouvelles. C’est qui ? Je le connais ?
MARION  : Oui, tu la connais. (En souriant)
LOUISE  : Pardon, t’as dis « la » ? T’es amoureuse d’une femme ?
MARION  : Oui. C’est un peu une surprise pour moi aussi. J’ai l’impression que ça arrive à quelqu’un d’autre, que je vis la vie de quelqu’un d’autre. Je suis complètement larguée. C’est pas possible. (En riant) Je pensais pas que tu pouvais me surprendre à ce point. (Elle embrasse sa soeur)
MARION  : Je suis heureuse, Louise. Je suis heureuse.
LOUISE  : C’est qui ?
MARION  : Devine.
LOUISE  : C’est Claude. Quand je pense que c’est moi qui te l’ai présentée.
MARION  : Mais arrête, c’est ce que t’as fait de mieux pour moi.
LOUISE  : J’en reviens pas. J’en reviens pas. Ma soeur amoureuse d’une femme, j’en reviens pas. Il faut absolument que maman le sache.
MARION  : Quoi ? Ça va pas la tête ! Mais arrête !
LOUISE  : Oh ça va, je plaisante !

MARION  : Ça va ?
CLAUDE  : Je t’ai pas trahie, Marion. Katia est morte il y a deux ans. C’est pas une trahison de l’aimer. C’est pas une trahison envers les vivants. Depuis j’ai plus regardé ni aimé personne. Tu te rappelles quand on s’est rencontrées. Tu m’as dit que t’avais l’impression de te réveiller d’un long sommeil. C’est ce qui m’arrive.

CLAUDE  : Non, c’est pas du tout ce que je veux. Dès qu’on se quitte je suis en manque. Je supporte plus ces séparations. J’ai besoin de te voir, de te sentir, de te toucher, de te respirer. Même si on fait pas l’amour, même si on fait rien d’extraordinaire, t’es là et ça suffit à me rendre heureuse. Je veux m’endormir et me réveiller près de toi.
MARION  : Ça va trop vite. C’est la première fois que je désire une femme.

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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