Tout ça pour ça de Marie-Hélène Speroni

Tout ça pour ça : Quatrième de Couverture

Sam, jeune femme lesbienne, volage et désinvolte, fait un pari avec sa meilleure amie… rester 1 mois avec la même femme. Là commence ce roman plein d’humour, une histoire étonnante entre rêve et réalité.

Tout ça pour ça : Avis Personnel

Le développement des éditions de livres en ligne a permis à des auteurs de voir leurs écrits publiés alors qu’ils n’auraient assurément jamais été mis en vente par une maison d’édition un temps soit peu professionnel dans cet état-là. Ce n’est pas le roman en lui-même que je mets ainsi directement en cause mais plutôt ce qui fait défaut à beaucoup de monde aujourd’hui, moi la première, les questions de fautes d’orthographe, de ponctuation et de phrases à rallonge. Si j’arrive à trouver des fautes d’orthographe quelque part c’est que vraiment elles doivent heurter la sensibilité des plus aguerris à cet exercice. Là j’en ai trouvé. Pareil pour les phrases. Au début, elles sont tellement longues qu’on a envie de dire « à la place des virgule, il fallait mettre des points ». Et le pire, les apostrophes, elles ne sont pas dans le bon sens.

Oui mais en même temps petit à petit ces défauts s’estompent (ou alors on s’habitue) et l’histoire commence à devenir intéressante. J’ai eu beaucoup de mal à trouver l’héroïne crédible. Parce qu’une femme qui collectionne les aventures d’un soir et qui du jour au lendemain tombe amoureuse d’une femme avec qui elle a parlé 10 minutes c’est difficile à gober quand même. Mais en même temps certains passages sont très bien trouvés et joliment décrits.

Certaines situations, trop stéréotypées et peu intéressantes m’ont donné envie de souffler devant l’absence de surprise. D’autres au contraire se sont vraiment révélées très drôles et agréables à découvrir. Il y a de très jolis moments que j’ai trouvés un peu court et qui auraient mérités d’être plus approfondis. Et puis quand même, une petite amie rousse aux yeux verts qui ressemble à Silvia, c’est trop magnifique.

Un roman qui aurait mérité d’être un peu mieux retouché avant d’être publié parce qu’en le lisant maintenant on ne peut s’empêcher de penser qu’il aurait pu être bien meilleur. Je vous laisse juger.

Tout ça pour ça : Extraits

« Merde, merde, merde, je suis en retard alors que j’avais promis à Audrey d’être à l’heure pour une fois… Et en plus je ne trouve pas de culotte ! Ah ça y est, je viens d’en trouver une au fond d’un tiroir de la commode de ma chambre, à leur place habituelle. Je m’habille vite fait bien fait, un jean juste à ma taille, un 501 qui me fait un joli petit cul, j’ai toujours trouvé que les 501 faisaient sourire les fesses, je passe un tee-shirt moulant orange qui m’arrive au-dessus du nombril, il a un peu rétréci en passant trop souvent dans le sèche-linge, je ne me coiffe pas, c’est bien le seul intérêt des cheveux courts… Je prends les clés de mon appartement, j’embrasse mes chats et je file. Mon appartement est un petit deux pièces, à Paris, rien n’est grand de toute façon, à part les monuments, il a été entièrement refait à neuf, du coup tout est blanc, une entrée dans laquelle est accroché un miroir ce qui me permet un dernier coup d’œil avant de partir, pour voir si je n’ai pas une tête de sorcière… Je me regarde dans le miroir et n’y voit que mes défauts, ma silhouette trop mince à mon goût, mes cheveux  noirs toujours en bataille que je n’arrive jamais à coiffer, mes yeux marrons que je trouve évidemment trop foncés, ma peau trop blanche, mes seins trop petits etc. J’avais du mal à oublier toutes les moqueries que j’avais entendues dans mon enfance, « un garçon manqué » c’est ce que disaient les adultes, mais les enfants sont bien plus cruels ! » (Page 3)