Trop de Détectives de Jacques Sadoul

Trop de Détectives de Jacques Sadoul

Titre Français : Trop de Détectives

Titre Original : Trop de Détectives

Auteur : Jacques Sadoul

Date de Sortie : 1997

Nationalité : Française

Genre : Roman Policier

Nombre de Pages : 250 pages

Éditeur : J'ai Lu

ISBN : 2-290-05118-7

Trop de Détectives : Quatrième de Couverture

June McNally, une riche Californienne, a réuni des amis spécialistes du roman policier pour un jeu de rôles. Assistée de Carol Evans, ex-agent de la CIA, elle doit être la victime d’un crime fictif. Les participants incarnent Sherlock Holmes, Hercule Poirot, Maigret, Philippe Marlowe, Columbo, Kay Scarpetta, Ellery Queen, le Père Brown, et devront mener l’enquête. Le jeu débute bien et chacun, satisfait, va se coucher. Mais un tremblement de terre survient, le ranch est isolé du reste de la Californie. Tout le monde se réveille alors. Sauf June McNally : elle est morte, poignardée. Carol Evans, huit enquêteurs, le shérif local, cela ne fait-il pas trop de détectives pour démasquer le coupable ?

Grand Prix de littérature policière pour Trois morts au soleil, Jacques Sadoul poursuit avec cette nouvelle aventure de Carol Evans le cycle qui a fait de son héroïne singulière et sensuelle l’un des personnages populaires du polar français. Comme toujours, la mort est au rendez-vous, mais également l’humour, la fantaisie, la virtuosité d’un grand connaisseur du genre policier.

Trop de Détectives : Avis Personnel

Carol Evans n’a rien perdu de son mordant et de son piquant. Elle a beau prendre de l’âge, elle est toujours aussi directe, franche, froide, sexy et sensuelle. Elle n’a toujours pas sa langue dans sa poche et continue à se faire des ennemis partout où elle passe. Elle n’apprécie toujours pas la police ni le FBI et pourtant, comme à chaque fois, se retrouve mêlée à un meurtre qu’elle se trouve dans l’obligation d’élucider.

Mais là où les choses changent, c’est que notre tueuse lesbienne virée de la CIA fait la connaissance du Dr Stephen Sandford alias Ellery Queen, un célibataire de 36 ans extrêmement riche et bien décidé à la séduire. Carol a beau ne pas l’apprécier, son corps a tendance à ne pas lui obéir et à en demander plus. Après un baiser volé, Ellery Queen commence à la déshabiller et à l’embrasser jusqu’à ce qu’elle le stoppe avec une prise de judo et un étranglement. Passablement surpris, Ellery la demande alors en mariage…

Ainsi débute une relation que je n’attendais absolument pas mais qui est loin d’être aussi simple qu’elle y parait. Carol n’est pas prête à tirer un trait sur les femmes et le lecteur n’est pas prêt à la laisser se marier.

Encore une enquête rondement menée où la maîtrise de Jacques Sadoul est évidente.

Trop de Détectives : Extraits

« – Bonjour, je suis Miss Carol Evans.
Cette déclaration parut les plonger dans un abîme de perplexité, j’aurais proféré une incongruité que cela ne les aurait pas plus surpris. Ils s’entre-regardèrent comme s’ils cherchaient dans leurs souvenirs qui pouvait bien être Carol Evans – et même s’il pouvait raisonnablement exister une Carol Evans. Puis, comme leur silence commençait à devenir impoli, le petit prêtre me tendit la main :
– Soyez la bienvenue, Miss, je suis le Père Brown.
– Lieutenant Columbo, m’dame, se présenta l’autre. Faites-vous partie des invités de June ?
Ce fut à mon tour de rester muette, cet homme n’était pas Peter Falk. Se moquait-il de moi ? Je faillis répondre par une remarque caustique, puis une vague réminiscence traversa mon esprit. Father Brown de G. K. Chesterton, le « détective du Bon Dieu ». J’avais feuilleté un recueil de ses enquêtes il y a bien longtemps, par désoeuvrement, dans une bibliothèque où j’avais dû effectuer une planque. Miséricorde ! Qu’étaient ces deux types ? Où étais-je tombée ? » (Pages 12-13)

« Le simulacre de meurtre eut lieu et June nota l’heure exacte à laquelle le poignard la frappa. Queen avait mis vingt-deux minutes pour parvenir à ses fins, ce qui était un excellent temps d’après ce que m’avait déclaré notre hôtesse. Il glissa le poignard dans une poche le long de sa cuisse et se dirigea vers la porte. Au dernier moment, il me fit signe de le rejoindre en posant un doigt sur ses lèvres et sortit.
J’interrogeai June du regard, elle eut un geste d’ignorance. Je me glissai hors de la chambre dans l’obscurité du couloir, pour tomber dans les bras d’Ellery. Avant que j’ai eu le temps de réagir, il m’avait écrasée contre lui. Sa bouche s’empara de la mienne et sa main se glissa sous ma robe, remontant jusqu’à mon entrejambe pour une caresse aussi précise qu’habile. Dès que je commençai à le repousser, il me lâcha et disparut dans l’obscurité avec un petit rire. J’étais furieuse et stupéfaite. Furieuse de m’être laissé surprendre, mais surtout stupéfaite car, en quelques secondes, il avait réussi à éveiller en moi ce qu’aucun homme n’était parvenu à faire depuis au moins quinze ans. Seule une main de femme a la douceur et l’habileté nécessaires, du moins je le croyais. Je restai appuyée un instant contre le mur du couloir, le temps de retrouver mon calme. » (Page 44)

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

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