interview de l’actrice Mélanie Kogler, l’interprète de Marlène Von Lahnstein

Interview liée à la série Verbotene Liebe

Melanie Kogler

Interview accordée à K. Portenkirchner et M. Petry le 30 Janvier 2013 pour le site Ruperti Nachrichten

Chaque jour, 1,5 millions de personnes la suivent dans le rôle de Marlene Von Lahnstein dans le soap Verbotene Liebe. En privé, Melanie Kogler a besoin de prendre du recul et de s’éloigner de tout ce tumulte.

En terme de notoriété, Verbotene Liebe était un plongeon dans le grand bain. Comment ça se passe ?

Je vois ça comme une chance pour moi. Artistiquement, je n’ai surement pas encore atteint mon objectif et un certain niveau de notoriété dans ce métier ne fait pas de mal.

Tu as aussi joué quelques années au théâtre. Est-ce que tu préfères la télévision ?

Pas vraiment. Il s’agit de deux mondes très différents qui sont intéressants tous les deux. Je ne pourrais pas choisir. Ce serait idéal si on jouait une, deux belles pièces de théâtre par an et puis encore un, deux beaux films mais c’est ce que nous souhaitons tous, vraisemblablement (rires).

Est-ce que tu as peur d’être marquée comme étant une star des Soaps ?

Ça, avec la mauvaise réputation, c’était comme ça avant. À l’heure actuelle, il n’y a guère plus d’acteurs qui n’ont pas joué un tant soit peu dans un Soap.

Est-ce que tu sais déjà comment va finir ton personnage dans Verbotene Liebe ?

Non pas encore. Je serai encore là jusqu’en avril 2014. Il y a régulièrement des entretiens avec les auteurs, où ils nous expliquent les arcs narratifs des trois mois suivants. Beaucoup sont développés suite aux réactions des téléspectateurs, et nous, en tant qu’acteurs, nous apportons volontiers nos idées.

La relation lesbienne que ton personnage vit n’est pas habituelle au quotidien dans une série d’access prime time. Quelles réactions as-tu reçues ?

Mon personnage a vraiment vécu beaucoup de choses, y compris le viol, mais la relation lesbienne est celle qui a définitivement déclenché les réactions les plus extrêmes. Des gens du monde entier me contactent. Il y en a beaucoup qui trouvent ça super, beaucoup de femmes qui m’écrivent pour me dire que cela leur donne du courage. Il y a peu de temps, j’ai même reçu une lettre d’une femme d’Israël qui regarde la série sur Internet. D’autres, au contraire, ne peuvent pas du tout adhérer à ça.

Comment a réagi ton entourage ?

De façon positive parce que ce sont tous des gens tolérants. Mes parents me regardent tous les jours et n’ont en fait jamais rien dit de négatif à ce sujet. J’ai été élevée par une famille très catholique et je suis encore aujourd’hui catholique. Mais c’est un tel truc, alors je ne pouvais pas exercer pleinement mon métier, puisque dans une relation ça devient inévitablement physique, que l’on soit avec un homme ou avec une femme. On doit se déconnecter.

Verbotene Liebe a une grande communauté de fans, en particulier sur Internet. Il y a des déclarations d’amour sur ta page Facebook. Est-ce que ce n’est pas également effrayant ?

Non, tant que ça reste sur Facebook ou par E-mail, ça me va. Je sais désormais après deux ans comment je peux traiter la chose, c’était beaucoup plus dur au début de gérer avant tout les critiques.

Est-ce que tu as déjà été harcelée par un fan ?

Je l’ai vécu. Quelqu’un a obtenu mon numéro de portable et m’a appelée plus d’une centaine de fois en l’espace de trois jours. On se dit : “Qu’est-ce qui va se passer s’il sait où j’habite ?” Et puis, ça se calme à nouveau.

Est-ce que vous souhaitiez vraiment tourner dans Verbotene Liebe ou ça tombait sous le coup du “j’étais jeune et j’avais besoin d’argent” ?

Non, c’était quelque chose que je souhaitais. Je voulais prendre la direction du cinéma et de la télévision. L’offre m’a fait très plaisir. On peut on donc accumuler autant d’expérience et développer aussi longtemps le même personnage. Mais, chapeau bas, je m’étais imaginée ça d’une toute autre façon. Dans les Soaps, on accumule un peu d’expérience etc…. mais c’est un vrai boulot, difficile. Du lundi au vendredi, tourner tous les jours, te donner à cent pour cent, laisser et garder tes émotions dans un sac, c’est incroyablement éprouvant.

Traduit par Kara Fletcher

Interview Originale sur le Site Ruperti Nachrichten

Melanie Kogler

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