Watchmen – Les Gardiens : Résumé
En Amérique, les super-héros ont autrefois fait partie du quotidien avant d’être forcés à une retraite anticipée. Après avoir sauvé les États-Unis de nombreuses menaces, ils sont maintenant contraints au secret.
Aujourd’hui, en 1985, la Guerre Froide est à son paroxysme. Une horloge symbolique de l’apocalypse a même été dressée. Elle indique minuit moins cinq. Quand Le Comédien, un de ses collègues super-héros est assassiné, Rorschach, un justicier masqué paranoïaque se persuade que quelqu’un en veut aux Gardiens.
Rorschach prévient alors tous ses anciens collègues et enquête pour sauver sa peau. Il découvre un complot visant à discréditer tous les super-héros du passé et du présent afin de laisser le champ libre au Mal…
L'avis d'Univers-L
Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité
Résumé : Des lesbiennes mortes.
Watchmen – Les Gardiens : Avis Personnel
Ce film n’est pas à proprement parler un film lesbien et pourtant je suis persuadée que certains sites en manque de long-métrages à classer dans cette catégorie vont l’y faire apparaître. Alors pourquoi en parler sur le site si ce n’est pas un film lesbien, me demanderez-vous. Très simple parce que l’air de rien, en quatre lignes il aborde la question de la représentation lesbienne.
En trois images et une ligne en fait. En trois images dont la première apparaît à 6 :38, durant le générique. Alors que le Japon capitule le 2 Septembre 1945, les États-Unis sont en fête. Au milieu de la liesse générale, une superbe brune s’approche d’une infirmière et l’embrasse passionnément devant un journaliste qui immortalise l’évènement. Ensuite à 7 minutes, lorsque Sally prend sa retraite, la brune est toujours là avec son infirmière, le bras posé sur son épaule, comme si elles formaient un couple. Enfin, à 7 :13 minutes, des policiers prennent en photo une scène de crime. La brune et son infirmière sont allongées sur le lit, assassinées. En gros est écrit sur le mur « lesbiennes, putes ».
Pour la phrase, c’est à 24 :28 minutes quand Rorschach déclare : « Le premier ‘Hibou’ tient un garage. La première ‘Spectre Soyeux’ est une grosse pute vieillissante crevant dans sa retraite de Californie. ‘Bill Dollars’ s’est coincé la cape dans une porte tournante avant de se faire descendre. ‘La silhouette’ a été assassinée, victime de sa vie de débauche. » Et c’est tout.
Et là j’avoue, c’est super mauvais comme représentation lesbienne. Le baiser de la mort d’une femme à une autre femme, à côté c’est gentil. Non parce que là, on reprend le cliché de la lesbienne mauvaise ou morte et on le montre dans toute sa splendeur. La Silhouette était une méchante, une mauvaise personne. Elle menait une vie de débauche, elle couchait avec d’autres femmes et pour ça elle ne méritait que la mort. Une mort horrible et affreuse à cause de ses préférences sexuelles. Dans les dents.
À côté de ça, je tiens à dire que pour une débauchée, la Silhouette, elle était plutôt fidèle. Elle est toujours montrée avec la même femme à chaque fois. La fidélité c’est mal…
Bref, une représentation très très négative dans un film qui m’a pourtant surprise positivement et dont j’ai aimé le propos. La réalisation est nerveuse et fluide. Le scénario est en béton armé et n’a jamais présenté des super-héros si humains et faillibles que ceux-là. La noirceur humaine est teintée d’un humour à faire froid dans le dos secondé par un regard d’une sincérité rare. C’est dommage d’entacher une telle œuvre par des idées de ce genre.
Dernière chose. Matthew Goode je l’ai préféré en amoureux éconduit par Piper Perabo dans Imagine Me & You qu’en Super-Héros cynique dans Watchmen…
Watchmen – Les Gardiens : Critiques Presse et Récompenses
« Tour à tour excitant, terrifiant et bouleversant, son film se révèle être magistral (…) Snyder nous invite à un très grand moment de cinéma. » Florent Kretz (Dvdrama)
« (…) Fidèle à l’oeuvre visionnaire de Gibbons et Moore, le metteur en scène lui rend justice grâce au charisme des acteurs principaux (…) à l’incroyable fluidité de la narration, à un humour très noir et à une bande originale perpétuellement en décalage. » Passionnant. Stéphanie Belpêche (Le Journal du Dimanche)
« On ne peut que s’incliner devant un tel film, à la fois intelligent, flamboyant, drôle, émouvant et d’une beauté rare. » Yann Lebecque (L’Ecran Fantastique)
« (…) quelques coups de pagaie à contre-courant du temps, simplement pour extraire miraculeusement du chaos une forme unique par sa beauté, vouée à rester. (…) » Christophe Beney (Cahiers du Cinéma)
« Depuis plus de vingt ans, Hollywood cherchait à porter à l’écran le comics culte de Moore et Gibbons, réputé inadaptable. Auréolé du succès de 300, Snyder l’a fait. Avec le panache qu’on lui connaît. » Uriell Ceillier (Télé 7 Jours)
« En portant à l’écran le comic-book le plus infilmable de l’histoire du genre, le réalisateur de 300 livre un spectacle imparfait mais captivant, qui n’appartient qu’à lui. » Cédric Delelée (Mad Movies)
« Watchmen, par sa démesure et sa complexité, sa violence d’enfant-roi, d’enfant-fou (…) pose ces paradoxes et ces fractures avec une incroyable énergie, une foi malade, et ramasse d’un coup dix ans de colonisation de l’imaginaire hollywoodien par le catéchisme inquiétant des super-héros. » Jean-Philippe Tessé (Chronic’art.com)
« Sombre mais coloré, violent mais émouvant, le film est fidèle à l’oeuvre de Moore (…) » Talia Soghomonian (Metro)
« Watchmen, le livre, incarna voici vingt ans ce moment cruel et désenchanté de l’histoire des superhéros américains. Le film, lesté d’une histoire récente qui se passe de commentaires, a l’intelligence de n’y avoir rien ajouté. » Jacques Mandelbaum (Le Monde)
« (…) Snyder s’en tient au matériau (…) mais préserve le ton. Cette fidélité fait que l’adaptation résiste au tape-à-l’oeil du cinéaste (…) Watchmen a pris son temps mais arrive à temps (…) » Léo Soesanto (Les Inrockuptibles)
« (…) Un vrai rouleau compresseur de deux heures quarante, à couper le souffle du début à la fin. Car l’une des forces du film, c’est de ne pas compter que sur ses effets spéciaux, par ailleurs impeccables. (…) » Michel Valentin (Le Parisien)
« Les effets spéciaux abondamment sollicités (…) construisent des univers irréels et racontent des bagarres insensées. » La Rédaction (Ouest France)
« (…) Réduisant les scènes d’action au minimum, ce drôle de blockbuster syncrétique ne manque pas d’étrangeté. » Aurélien Ferenczi (Télérama)
« Malgré ses audaces narratives, Watchmen déploie un type de quincaillerie, (…) rendu obsolète. » Vincent Ostria (L’Humanité)
« (…) Malgré quelques moments inspirés, se regarde comme la mégabande-annonce d’un film qui reste à faire. » La rédaction (TéléCinéObs)
Watchmen – Les Gardiens : Extraits
RORSCHACH : Une attaque contre l’un de nous est une attaque contre nous tous.
LE HIBOU : Personne connaît ton identité. Tu pourrais laisser tomber et essayer de mener une vie normale.
RORSCHACH : C’est ça que t’as en ce moment ? Une vie normale ? […]
LE HIBOU : Oui mais moi au moins je ne me cache plus derrière un masque.
RORSCHACH : Non mais tu te caches de toi-même.LAURIE : Jon dit que s’il n’arrive pas à l’empêcher, il va y avoir une guerre nucléaire. Bientôt. Mais je ne sais pas trop quoi en penser, c’est toujours de la physique quantique et des réalités parallèles avec lui. J’arrive jamais à savoir quel univers il voit exactement. Il… Et puis il s’éloigne de plus en plus de moi. De tout le monde. Et j’arrive même plus à savoir si je suis encore importante pour lui ou s’il fait semblant que c’est le cas.
DAN : S’il fait semblant c’est que tu es toujours importante.