Without Men

Une comédie surprenante et réussie sur l'émancipation de tout un village de femmes

Année de Production : 2011

Réalisation : Gabriela Tagliavini

Scénario : Gabriela Tagliavini d’après le roman de James Cañon

Avec : Eva Longoria (Rosalba), Christian Slater (Gordon), Oscar Nuñez (Père Rafael), Kate del Castillo (Cleotilde), Mónica Huarte (Cecilia), Yvette Yates (Virgelina), Maria Conchita Alonso (Lucrecia), Guillermo Díaz (Campo Elias), Paul Rodriguez (Camacho), Camryn Manheim (Boss), Judy Reyes (Magnolia), Fernanda Romero (Ubaldina), Reynaldo Pacheco (Julio), Angel Amaral (John), Douglas Spain (Angel)

Nationalité : Américaine

Genre : Comédie

Durée : 1h 26min.

Titre Original : Without Men

Without Men : Résumé

Mariquita est un petit village Colombien où la vie est paisible. Les hommes dirigent en chef et les femmes sont soumises et dociles. Mais un jour, cette apparente sérénité est remise en cause lorsqu’un groupe de rebelles amène avec lui tous les hommes du village afin de gagner la révolution.

Seules pour la première fois de leur existence, les femmes sont d’abord incapables de s’adapter et de continuer à faire vivre le village. Les jours et les semaines passent et elles réalisent qu’elles vont devoir prendre les choses en main si elles veulent s’en sortir. Rosalba, la femme du maire, prend alors la tête de la ville.

Elle maîtrise l’électricité, fait régner la propreté dans la ville et tombe même amoureuse d’une femme. Malheureusement le bonheur et la liberté conquises par ces femmes est bientôt remise en cause quand un journaliste américain décide de raconter leur histoire…

Mariquita est un petit village Colombien où la vie est paisible. Les hommes dirigent en chef et les femmes sont soumises et dociles. Mais un jour, cette apparente sérénité est remise en cause lorsqu’un groupe de rebelles amène avec lui tous les hommes du village afin de gagner la révolution. Seules pour la première fois de leur existence, les femmes sont d’abord incapables de s’adapter et de continuer à faire vivre le village. Les jours et les semaines passent et elles réalisent qu’elles vont devoir prendre les choses en main si elles veulent s’en sortir. Rosalba, la femme du maire,…

L'avis d'Univers-L

Scénario/Réalisation
Casting
Lez/Bi Quantité
Lez/Bi Qualité

Résumé : Lesbianisme et féminisme.

Note des lectrices : 3.46 ( 4 votes)
58

La bande annonce de Without Men me laissait présager une grosse Comédie hollywoodienne bien lourde et totalement ratée qui passerait à côté de son objectif principal que j’avais un peu de mal à cerner surfant sur l’homosexualité pour attirer du public. Force est de reconnaître que je me suis complètement trompée. J’ai d’ailleurs été la première surprise quand j’ai rigolé en plein milieu de l’histoire et quand j’ai été touchée par ces différents portraits de femmes.

L’histoire est assez simple. Dans un petit village de Colombie, les rôles des hommes et des femmes sont bien définis. Les hommes, machos invétérés, règnent en maître pendant que les femmes travaillent et font leur possible pour les satisfaire. Mais quand les rebelles arrivent et enrôlent tous les hommes, les femmes se retrouvent perdues.

Au départ j’ai trouvé que la manière dont elles étaient désemparées était un peu excessive. Faut pas nous prendre pour des imbéciles et des bonnes à rien non plus. Ca faisait vraiment cliché le fait qu’elles ne sachent pas changer une ampoule ou une roue de voiture. Mais, cette vision compréhensible. Elle émane du Père Rafael qui nous raconte l’histoire de ces femmes. Et autant le dire, il n’hésite pas à en rajouter pour appuyer son propos. D’ailleurs, la manière dont il va se servir d’elles en créant ce programme de reproduction pour permettre la survie de l’espèce humaine dans le village, c’est horrible. Il y a un aspect comique à le voir se déshabiller et aussi heureux d’en profiter et en même temps on aurait envie de secouer ces femmes en leur disant d’ouvrir les yeux.

Heureusement elles vont les ouvrir leurs yeux. Grâce à Cleo que le Père Rafael considère comme le diable et avec une Rosalba au sommet de sa forme et de son travail de maire, elles vont petit à petit prendre les choses en main. Elles vont même arriver à créer le « temps féminin » basé sur les menstruations. Les mois ne font plus 31 jours désormais mais 28, comme le cycle féminin. Une idée originale qui prouve à quel point ce village qui n’a toujours connu que le patriarcat va se révéler plus féministe qu’il n’y paraît.

Il y a d’excellents moments. Je retiens parmi ceux-ci le coming out de Rosalba à ses administrées. Elle leur déclare être amoureuse d’une femme, Cleo. Tout le monde est ravi. C’est une excellente nouvelle. Et là, Cecilia qui ne voulait jusqu’à présent pas parler de sa liaison avec la femme qu’elle aimait, va trouver le courage d’assumer cette relation. On voit à quel point les modèles sont importants pour trouver la force de vivre au grand jour. Même si l’histoire de Rosalba est plus complexe qu’il n’y paraît, j’ai trouvé le film fort dans la manière dont il montre que Cecilia est vraiment amoureuse, elle. Une fois son coming out fait, elle va tout naturellement annoncer à son fils qu’il a dorénavant une belle-mère, son ancienne institutrice. Et elles vont toutes les deux aller faire le marcher ensemble…

Bien sûr, le long-métrage souffre de petits défauts. Les actrices sont toutes excellentes, Eva Longoria en tête qui m’a vraiment bluffé. Par contre je suis restée totalement insensible à Christian Slater qui tente de jouer les baroudeurs sans réel succès. Mais par-dessus tout, ce qui m’a le plus gêné, c’est finalement le manque d’engagement politique. Quand Cleo demande à Rosalba si elle aime les hommes ou les femmes, Rosalba répond « Je t’aime toi. » comme si ça réglait le problème. Pareil quand les hommes reviennent dans le village. Les femmes acceptent leur présence en échange de l’égalité parce qu’elles sont des femmes et qu’elles veulent faire le bien. C’est un peu facile. Un peu trop facile.

Une  Comédie qui m’a séduite malgré quelques défauts. Elle est bien moins pire que ce que j’attendais. Je vous laisse vous faire votre propre avis.

Without Men : Extraits

PERE RAFAEL : Mon nom est Père Rafael et ceci est mon Journal. La vie, ici, à Mariquita, est merveilleuse. Nous ne sommes pas différents des nombreux autres petits villages. Nous avons une église, une coiffeuse et une vache appelée Perestroika. Il y a beaucoup de travail à faire au nom de Dieu. Nous avons de nombreuses femmes très belles dans notre village.

PERE RAFAEL : Les hommes de notre village ne sont définitivement pas macho tant que les femmes se souviennent de leur place.

ROSALBA : Si un homme peut faire ce travail, je le peux aussi. Le sexe faible n’existe pas. Souvenez-vous, le vagin peut supporter plus de douleur que le pénis.

ROSALBA : Cleo, attends ! Ne pars pas !
CLEOTILDE : Je dois savoir. Est-ce que tu aimes les hommes ou est-ce que tu aimes les femmes ?
ROSALBA : Je t’aime toi.

A propos de Isabelle B. Price

Créatrice du site et Rédactrice en Chef. Née en Auvergne, elle s’est rapidement passionnée pour les séries télévisées. Dès l’enfance elle considérait déjà Bioman comme une série culte. Elle a ensuite regardé avec assiduité Alerte à Malibu et Les Dessous de Palm Beach avant l’arrivée de séries inoubliables telles X-Files, Urgences et Buffy contre les Vampires.

Répondre