Rien n'est linéaire chez qui que ce soit, et l'artiste n'échappe pas à la règle.
Même le plus désespéré d'entre eux connaît des moments de folles récréations euphoriques.
Mais comme l'artiste est frappé d'hypersensibilité, de sensiblerie pour les mauvaises langues, chez lui, les périodes d'accablement, et de liesse sont si marquées qu'il en devient désespérant et peu fiable.
D'autant qu'elles se succèdent allégrement sans transition, voire s'entremêlent.
Il est une oeuvre baroque parfois déconcertante.
Pourtant, ses sentiments, pour être exubérants, sont sincères, eux.
Sinon, puisqu'on parle souvent de
double standard ou différence de traitement, je suis estomaquée devant la disparité évidente entre la façon de juger pénalement un artiste par rapport à un non artiste.
Soit on se montre plus indulgent à son endroit, comme s'il était pénalement irresponsable, ou au contraire, on ne lui pardonne rien comme si son statut l'astreignait à une quelconque obligation d'irréprochabilité.
Aussi, pour moi le cas le plus marquant demeure celui de
Bertrand Cantat qui est devenu le symbole de la violence conjugale funeste .
Je ne me permettrai pas d'émettre un quelconque jugement, seulement, j'ai noté que si certains ont jugé sa peine trop faible, d'autres ont pensé qu'au contraire on s'en était servi d'exemple et du fait, il n'avait pas du tout bénéficié de traitement de faveur.
La triste réalité est que ce genre de crimes n'est pas souvent puni comme il devrait l'être, et quel que soit le titre du criminel, surtout sur fond de jalousie masculine, d'alcool...
En outre, des manifestations se sont multipliées pour l'empêcher de reprendre son métier, sa peine légalement purgée.
Mais s'il s'agissait d'un carrossier ou d'un boulanger, comment serait perçu un quelconque empêchement de reprendre leur profession ?
Et puis il y a aussi cette dissociation que font certains entre l'humain et l'artiste.
Aussi, combien de fois a-t-on entendu :
Même si c'est un salopard, j'admire l'artiste. ?
Pour l'idée de noirceur qui est un
Shoot , ( comme dans POI
) je suis persuadée que cet état d'esprit génère une sorte d'adrénaline à l'instar de la peur .
Et c'est à mon sens une sensation instantanée qui est unique.
C'est comme le fait de rêver : on ne fait jamais exactement le même rêve.
Enfin, remerciant ceux qui m'ont lue, ( pour être parfois rude, je sais rester courtoise ) une vidéo qui m'a marquée sur un artiste syrien réfugié qui veut amener chacun à se mettre à la place de son
antipode car
nous ne sommes pas des monstres
Réflexion qui m'interroge car à première vue,
Dino désigne par "les monstres " comment son peuple est perçu par le reste du monde , mais ces "monstres " ne seraient ils pas aussi les artistes ou tout simplement ce qui n'est pas soi?
https://youtu.be/9vXaYm20uxA