Le mot "lesbienne"

[Mira2012]

Voilà le genre de réaction qui me fait du bien (une des auteures de "the100", Kim Shumway : " Sexuality is as mundane as the color of someone’s eyes. There’s nothing to address because the characters in the show don’t see it as an issue. It’s sometimes tough for viewers, but the world of the show is not our world. The prejudices and intolerance that plague people now simply no longer exist in The 100. It’s 2150, post-nuclear apocalypse. No one cares)

Je rêve d'un monde où personne n'y apportera plus aucune attention. On aime qui on veut, b*** el !

[Griottesurlegateau]

Peut-être aussi pour cela que j'apprécie autant la série "the 100". On ne s'y embarrasse pas d'étiquettes.

Oooh, là, Mira, tu vas m'amener tout doucement vers cette série, moi qui ne suis pas du tout série .

C'est la même chose que d'être gauchère ou droitière. Ou ambidextre. C'est comme ça, un fait comme un autre.

J'aime bien cette comparaison qui indique un panel de possibilités offert dans la nature humaine. Je vais garder cette comparaison sous le coude .

Elle ne définit pas ce que je suis dans l'âme.

C'est très juste.

Peu importe, boudiou!

Boudiou...je n'avais pas entendu ce terme depuis mes quinze ans. C'était dans le sud-ouest. Celui-ci vient-il du même coin ?

[Griottesurlegateau]

Merci pour ce passage Mira , cette conclusion "No one cares" et ce rêve de banalisation. C'est ce que je tends à espérer également.
En plus, j'ai appris des mots en américain ou anglais . So thank's .

On est hétéro aux yeux des autres tant qu'on ne sort pas de son placard.

Cette réflexion, AnnJas, me renvoie à un article que j 'ai lu récemment, où une actrice américaine dont j'ignorais l'existence (normal, elle joue dans la série The L-World ), Holland Taylor (72 ans) disait : "je n'ai pas fait mon coming-out, car je suis out. Je vis hors du placard".
Cette notion de "placard" est, à mes yeux, aussi stigmatisante. Je n'ai pas l'impression d'être sortie d'un placard, juste de m'être autorisée, à un moment donné, à regarder mes émotions, à les écouter et à les vivre, au risque, si je ne prenais pas ce chemin, de devenir dingue.
Je ne vois pas le rapport avec un placard; s'il existe, il est fabriqué par des regards extérieurs. Je ne me sens pas concernée par cette appellation.
Si la banalisation était de mise, cette expression tomberait dans les oubliettes et n'aurait plus lieu d'être.

Et puisque tu comparais, Mira, cette sexualité comme d'autres d'ailleurs, au fait d'être gaucher, ambidextre, droitier, on retrouve cette idée dans ce passage que tu cites :

Sexuality is as mundane as the color of someone’s eyes.

.

[Aacryl]

Voilà le genre de réaction qui me fait du bien (une des auteures de "the100", Kim Shumway : " Sexuality is as mundane as the color of someone’s eyes. There’s nothing to address because the characters in the show don’t see it as an issue. It’s sometimes tough for viewers, but the world of the show is not our world. The prejudices and intolerance that plague people now simply no longer exist in The 100. It’s 2150, post-nuclear apocalypse. No one cares)

SVP: faites des traductions quand vous postez des textes en langue étrangère.

[Mira2012]

OK, je tente

"La sexualité est aussi banale que la couleur des yeux. Il n'y a rien à en dire, parce que les personnages dans la série ne la voient pas comme un problème. C'est parfois difficile pour les telespectateurs, mais le monde de la série n'est pas notre monde. Les préjugés et l'intolérance qui affligent les gens aujourd'hui n'existent plus dans les 100. Cela se passe en 2150, après l'apocalypse nucléaire. Personne ne s'en soucit."

ps: "Boudiou", je ne sais pas... cela vient de quelque part dans le sud, certainement

[Aacryl]

merci Mira2012! en plus c´est bien ca aurait été dommage de passer outre

[Dennenappel]

C'est marrant, j'ai du mal à employer ce mot et ses dérivés pour parler de mon orientation à d'autres gens. J'assume très bien cette orientation ; même si je n'en parle à presque personne, ça ne veut pas dire que je ne l'assume pas. Seulement, pendant 18 ans j'ai construit ma personnalité sans cette donnée, d'où le fait qu'il me paraît un peu difficile aujourd'hui de lui accorder une place trop importante. Après bientôt quatre ans d'études universitaires, à peine deux ou trois condisciples commencent à être au courant. J'imagine que j'avais d'abord envie qu'ils me connaissent, qu'ils connaissent d'autres choses de moi avant tout, pour ne pas me réduire d'emblée à "la lesbienne de service".

Mais j'ai du mal à utiliser ces mots, surtout à l'oral. Quand je dois l'annoncer, je m'amuse à trouver des formulations très second degré, comme : "Ah tu ne savais pas que j'avais un petit souci de déficit d'hétérosexualité ? " (J'insiste sur le second degré, car évidemment je ne considère pas ça comme un souci ; c'est de l'auto-dérision).

Je rejoins Griottesurlegateau, j'ai aussi du mal à bien percevoir la notion de "placard". Je n'ai pas non plus l'impression d'être dedans (même si j'ai pu l'écrire dans un message sur ma présentation, je crois, pour simplifier). Les rares personnes qui sont au courant veulent souvent savoir si je l'ai dit à mes parents. Quand je réponds que non, on me demande : "Mais... tu crois qu'ils le prendraient mal ?" Pas du tout, je n'ai juste pas envie d'avoir l'impression de leur demander l'autorisation. Sauf imprévu, ils le sauront quand je serai en couple, pas avant, parce que je n'ai pas l'impression que le dire avant serait justifié, dans mon cas.

[Griottesurlegateau]

Juste pour faire le lien avec un post que j'ai laissé plus haut concernant Holland Taylor qui vit avec Sarah Paulson (Carol de Todd Haynes).
Je viens de découvrir et comprends davantage l'interview que j'avais trouvé la concernant.

[virg38]

Le petit mot que je préfère c'est goudou, je trouve cela plus doux que gouine et que lesbienne.
Gay j'aime bien aussi car c'est valable pour tous un peut comme homo.

[shoes]

Je n'aime pas ce terme : déjà sa sonorité qui me rappelle le pizzaiolo qui travaille sa pâte, quand il la fait tournoyer dans les airs et qu'elle finit par retomber sur le plan de travaille dans un bruit sourd et lourd.
Ensuite, il y a cette connotation péjorative dans l'inconscient collectif:lesbienne =grosse cochonne
Ce n'est pas exagéré : tapez film lesbien , et c'est toute une liste de petits chefs d'oeuvre qui abondent, tels Les cochonnes se donnent de la joie devant la caméra de Youri, l'Étalon ukrainien .
Par contre tapez " films avec couple de femmes", on vous propose des oeuvres certes inspides mais élégantes comme:
Ségolène & Eugénie convolent en juste noce...