[Film] Carol

[Griottesurlegateau]

Bonjour,

Quelqu'une sait-elle comment peut-on se procurer cette affiche ?

Merci d'avance...

[Aumai77]

Qq images du passage de l'équipe à Londres (origine https://twitter.com/CarolMovieFans)







[EDIT]
Une en Noir et Blanc

[Griottesurlegateau]

J'ai récemment fini le livre.

Je me suis demandé comment le personnage de Carol pouvait envisager de ne plus voir sa fille de façon aussi résignée et sans impact aparent sur sa psychologie.
Le passage prend seulement quelques lignes.
- On finit par surmonter les choses, dit Carol

Je comprends davantage Anna Karenine qui se jette sous un train.
Mais elle est, elle, délaissée de toute part.

Thérèse reste auprès de Carol.

Tout de même, je m'interroge.

Je verrai bien comment le film est adapté.

[Aumai77]

J'ai récemment fini le livre.

Je me suis demandé comment le personnage de Carol pouvait envisager de ne plus voir sa fille de façon aussi résignée et sans impact aparent sur sa psychologie.
Le passage prend seulement quelques lignes.
- On finit par surmonter les choses, dit Carol

Parfois pour le bien de ceux qu'on aime, il faut parfois savoir accepter la plus pénible des solution.

[Griottesurlegateau]

Pour avoir été dans une situation sensiblement similaire (nous ne sommes plus à cette époque cependant), je ne comprends pas cet aspect psychologique du personnage.
Envers un adulte, sans doute.
Envers un enfant, je ne comprends pas, en tout cas, que l'aspect psychologique de cette situation ait été presque passée sous silence....qques lignes.
Peut-être l'époque, peut-être le degré d'attachement...

Cette sorte d'abdication rapide m'interroge et me dérange.

[Chrysalide]

N'ayant pas lu le livre, toujours pas, je ne peux rien ajouter d'éventuellement utile à ce que tu soulignes.
Par contre, je réalise que tu as laissé cette question plus haut

Bonjour,

Quelqu'une sait-elle comment peut-on se procurer cette affiche ?

Merci d'avance...

de quelle affiche tu parlais?

[Griottesurlegateau]

De celle laissée sur la page 1 par Cami05.
Mais en fait, je l'ai extraite et tirée en A4.
Je la trouve assez belle.
Bonne fin de journée.

[AlexKidd]

Un film bien sympa, avec une Cate Blanchett ( mon dieu qu'est-ce que sa voix est grave dans le film.. ) toute en splendeur et une compagne de choix avec Rooney Mara. Il y avait une jolie alchimie entre les actrices. C'est subjectif mais le contexte des États-Unis des années 50 a vraiment donné un petit charme supplémentaire au film.

Les femmes avaient une mode particulière à ce moment-là ( les coupes de cheveux, les couleurs très criardes, le pomponnage constant, les voitures qu'elles conduisent ou les cigarettes qu'elles fument... ). Je m'attendais à tout moment à voir débarquer un James Dean ou une Marilyn Monroe. D'ailleurs en parlant de ces deux-là, effectivement le contexte des fifties est bien choisi pour parler d'homosexualité...

J'ai bien aimé le petit écho beatnik du film, notamment via le petit voyage qu'effectuent Carol et Thérèse dans l'ouest des États-Unis. On était bien dans le mouvement de contre-culture de l'époque, même si pour Carol le modèle bourgeois lui profitait bien pendant un temps. La musique ici, qui est omniprésente tout du long ainsi que l'alcool et la cigarette, qui est bien caractéristique de cette époque et cette volonté de libération des mœurs.

Le petit passage de " l'espion " qui a monté tout un appareillage dans la chambre d'hôtel pour espionner Carol et Thérèse durant leurs ébats m'a fait rire. Ce n'est que mon ressenti encore une fois, mais j'ai ressenti le relent de Guerre Froide en filigrane, avec cette volonté d'espionner sans cesse son voisin (même de chambrée) pour vérifier s'il est un bon américain ou non. En plus dans les années 50, avec McCarthy, l'homosexualité était très mal barrée. Vu qu'il considérait les personnes homosexuelles comme étant anti-américaines, je me dis que le parallèle n'est pas idiot avec cette scène de l'hôtel ( même si l'espion a été engagé par le mari de Carol : ). McCarthy était un peu obnubilé par les mœurs, la morale et l'homosexualité donc bon...

Pour en revenir au film en lui-même, j'ai bien aimé la prise de conscience de Carol et celle de Thérèse à la fin. D'abord pour Carol, concernant sa vie de famille, où elle se résout à comprendre qu'elle ne pourra pas tout avoir (Thérèse + sa fille). On peut avoir de l'antipathie pour Arthur (son mari), il n'empêche qu'il n'a pas demandé à ce qu'elle aille voir ailleurs avec des femmes. De son côté, ça doit être un peu dur de perdre sa femme et en plus sa fille par-dessus le marché alors qu'il n'a rien fait, concrètement ( à moins qu'il n'ait fauté également mais je n'ai pas compris ça dans le film ?).

C'était quand même beaucoup plus intelligent de la part de Carol de lui laisser la garde, tout en demandant tout de même à ce qu'elle puisse voir sa fille de temps en temps. Au moins, ça enjoignait plus son mari à faire un geste envers elle à son tour, s'il le souhaitait. C'était plus malin d'agir comme ça plutôt que de s'opposer constamment à son mari de façon très frontale.

Pour Thérèse, c'était intéressant de la voir arriver à la fin, prête à retrouver Carol dans la salle du restaurant. Comme si elle avait compris la note que Carol lui a laissé dans l'hôtel avant leur séparation, comme si elle avait compris pourquoi Carol avait agi ainsi. Parce que Carol lui dit bien, dans ce message, qu'elle sait que Thérèse ne comprendra pas parce qu'elle est encore jeune, mais qu'elle attend le jour où Thérèse reviendra vers elle en ayant un peu grandi.

Bon, ils le font passer par un changement physique notamment ( on voit que Thérèse s'est coupée les cheveux, s'habille différemment, se maquille désormais et travaille au Times ). En gros, on comprend qu'elle ne rentrera pas dans le schéma un mari, un enfant, une maison mais qu'elle a choisi la voie de la femme indépendante. Et comme par hasard, Carol lui a annoncé la même chose juste avant : elle a un appartement, pour deux d'ailleurs, et va se mettre à travailler.

Enfin bon voilà, j'ai passé un bon moment avec Carol ( le film >_> ). La prestation de Cate Blanchett m'a un peu soufflée quand même. Elle avait la voix si grave ! Je sais que ça ne se réduit pas qu'à ça mais tout de même, l'actrice a bien rendu le côté dominant, femme qui sait ce qu'elle veut et qui initie. Cate Blanchett était parfaite dans ce rôle, vraiment : )

Voilà ; )

Si vous aimez les fifties et Cate Blanchett ( ou Rooney Mara : ), ou simplement les femmes, n'hésitez pas à le voir : )

[Varia]

J'ai également beaucoup apprécié ce film. Je n'étais pas particulièrement fan de Cate Blanchett et encore moins de Roonney Mara mais j'avoue, qu'après ce film, j'ai été convaincue par le magnétisme entre les deux actrices. Cate, qui apparaît comme étant la femme dominante et riche à travers le personnage de Carol, dégage beaucoup de sensualité.
J'attendais beaucoup de cette adaptation. Les images et les bandes annonces m'ont vraiment donné du fil à retordre.
D'ailleurs j'ai également lu le livre, avant de voir le film. Je le conseille, il est plutôt de bonne qualité et a été écrit dans les années 50. Je vous laisse imaginer l'état d'esprit de la population Américaine. Alex l'évoque très bien.

Je vais continuer avec les balises spoiler, afin de ne pas gâcher la surprise Ne lisez pas si vous souhaitez garder le suspens.

J'ai beaucoup aimé la relation "Professeur/élève" entre Therese et Carol. Tout commence par une rencontre dans un grand magasin où Therese travaille en tant que vendeuse. Je ne sais pas si les deux femmes ont le coup de foudre mais chacune ressent quelque chose à sa manière: Therese est nerveuse, voir déstabilisée par la beauté et la classe de Carol, tandis que cette dernière se fait taquine, un brin rentre dedans. On sent que quelque chose se produit mais cela reste léger, voir en surface.
Par la suite, les deux femmes vont se revoir. Therese amorce l'intérêt de Carol en lui signalant qu'elle a oublié ses gans au magasin. Vont alors s’enchaîner une série de rendez-vous: tout d'abord au restaurant, puis Carol propose à Therese de l'inviter chez elle, comme ça, de bout en blanc. D'ailleurs Carol est comme surprise de constater que Therese n'hésite pas à accepter, alors qu'elles ne se connaissent pas. J'avoue que j'ai moi même un peu tilté. Mais bon, lorsque l'on se retrouve face à une créature aussi sublime...Que faire si ce n'est accepter ?

Normalement, dans le livre, les scènes sont plus longues et truffées de détails intéressants. Je vous garde la surprise, lisez le !

Une fois chez Carol, on a le plaisir de découvrir que Therese est une artiste et qu'elle se passionne pour la photographie. Qu'elle n'est peut être pas comme toutes ces femmes qui cherchent un mari et à avoir des enfants. Carol s'intéresse d'emblée aux centres d'intérêts de la jeune femme. D'ailleurs ce moment est baigné d'une petite tension, entre les sous entendus de Carol et les mains qu'elle pose sur les épaules de Therese, les petits effleurements. Sans jamais trop en faire non plus.
J'ai beaucoup apprécié cela. Les regards insistants de Carol et le ton qu'elle emprunte pour s'adresser à sa jeune amie (car oui, Therese est beaucoup plus jeune que Carol. Alors que celle-ci est mariée et doit avoisiner la trentaine bien faite, voir un peu plus, Therese est une jeune femme de 19/20 ans).

On sent que c'est Carol qui mène la barque, que c'est elle qui choisit les rendez-vous et que Therese suit, sans jamais rien lui refuser. Mais Carol n'en profite pas. On sent que son désir n'est pas malsain et qu'elle aime réellement la compagnie de Therese, qu'elle en tombe amoureuse.
Carol apprend à Therese à boire, à fumer comme une femme sophistiquée. Elle décide même de l'emmener avec elle en voyage et de découvrir l'ouest. Une véritable alchimie s'opère, qui s'affranchit totalement de la sexualité et de la différence d'âge. Carol et Therese tombent amoureuses l'une de l'autre. D'ailleurs la scène d'amour est vraiment réussie. Douce et pudique à la fois. Je n'en demandais pas plus. C'était bien amené, bien filmé, tout ce qu'il fallait.

Et puis le retour à la réalité: Carol n'est pas dans un pays où les moeurs sont libérées. Elle doit choisir entre la garde de sa fille, sa vie de bourgeoise confortablement établie ou mener une vie avec une femme, la femme qu'elle aime et qui lui donne un second souffle (en sachant que l'homosexualité est rejetée).
Therese quant à elle, ne comprend pas le choix de Carol et semble être extrêmement affectée par le fait de ne plus la revoir (on la voit très fatiguée, blême, presque malade). Mais elle continue, grandit et change de travail. Cette fois, elle travaille au Times et semble avoir mûri. D'ailleurs j'ai beaucoup aimé la scène où Carol la croise en voiture. Cette dernière est surprise par les changements qui ce sont opérés chez Therese. Elle retombe amoureuse, à nouveau. C'était très joli à voir.

Et puis la fameuse prise de conscience pour les deux femmes. Tout d'abord Carol qui donne rendez-vous à Therese dans un restaurant, plonge son regard intense dans le sien et lui dit pour la première fois qu'elle l'aime (avec les larmes aux bords des yeux). Oh god. J'aurai fondu sur place.
Elle lui explique que dorénavant, elle vit dans un appartement, assez grand pour deux. Elle lui propose de la rejoindre. Ce qu'elle n'avait pas fait auparavant. Therese est hésitante et refuse une première fois. Puis plus tard dans la soirée, se rend compte qu'elle ne veut pas d'une vie standard, rangée et conforme à la norme américaine que la société souhaite établir. Elle s'enfuit de la fête où elle a été invitée et rejoint Carol.
La relation "professeur/élève" n'existe plus. Les deux femmes sont à présent au même niveau. Elles ont appris, toutes les deux, de leur côté et on comblé ce petit truc qu'il manquait en elles.

En conclusion, je dirai que ce film est une onde à l'amour. Il est léger, se regarde sans peine et est bien filmé dans l'ensemble.
Les actrices ont une bonne alchimie entre elles. J'avais un petit doute pour Rooney Mara car je la trouve habituellement très froide mais je dois dire qu'elle était attendrissante dans le rôle de Therese.

Bref, je vous le conseille !

[Aumai77]

Pour avoir été dans une situation sensiblement similaire (nous ne sommes plus à cette époque cependant), je ne comprends pas cet aspect psychologique du personnage.
Envers un adulte, sans doute.
Envers un enfant, je ne comprends pas, en tout cas, que l'aspect psychologique de cette situation ait été presque passée sous silence....qques lignes.
Peut-être l'époque, peut-être le degré d'attachement...

Cette sorte d'abdication rapide m'interroge et me dérange.

J'ai eu un échange avec une amie qui a vu le film et qui ne comprenait pas non plus cette situation. Faut vraiment que je relise le livre car je n'ai pas souvenir des détails de cette aspect de l'histoire. Je me demande si le film ne souligne pas cela plus que dans le livre... Enfin, plus que qq semaine à attendre avan de voir le film