Je l'ai regardé sur la RTBF. Pratique le replay sur le site.
C'est un bon film qui raconte quelque chose. On regarde en se doutant un peu de la fin mais au moins on ne va pas jusqu'à deviner les répliques, ni les prochaines scènes (ah à part peut-être les deux femmes qui, on le savait, allaient se faire surprendre par la mère dans cette chambre à un moment ou un autre. Par contre, ce à quoi on ne s'attend pas c'est qu'elle débarque comme cela en mode "il est déjà dix heures passées, c'est quand que tu te lèves, dis ?" en colère, sans rien dire d'autre, on sent le malaise) ni la réaction des personnages... Il semble donc qu'il y ait un scénario qui fasse plus de dix lignes. Je dis cela par rapport à l'un des derniers films dit lesbien, que j'ai vu.
C'était donc un film sympathique. Moi le mouvement féministe (enfin mouvement... ) au début du film ne m'a pas dérangé. C'est vrai qu'après il y a un décalage entre ce qui se raconte au début et la deuxième partie mais bon. Et comme cela a été dit avant par d'autres, c'est assez étrange que ce soit Delphine qui courre après Carole mais qu'à la fin elle reste plantée là, sur le quai tout en la regardant partir. Déjà la bonne femme (Carole) n'est pas gay mais comme dans tout film lesbien qui se respecte finit par tomber sous le charme de Delphine à son contact parce qu'elle s'est intéressée à elle (comme ils disent ça ne s'explique pas, ça arrive) c'était donc assez logiquement et naturellement qu'elle allait lui rendre cet amour bien sûr... Après tout à la fin, elle finit avec une autre femme, c'était donc qu'elle était destinée à cette voie... Ah c'est totalement secondaire tout ça, bref l'idée est mieux dite ici :
Griottesurlegateau a écrit :Et cette réflexion : c'est Delphine qui engage les hostilités mais c'est elle qui ne peut pas s'engager réellement dans la relation. C'est elle qui a déjà découvert son identité, mais c'est elle qui a le plus de mal à s'autoriser à la vivre par rapport à son environnement.
Carole est entière. Elle, par contre, s'engage, est prête à vivre au grand jour avec Delphine.
Au delà de mon blabla, c'était un bon film que j'ai apprécié regarder et j'ai bien aimé Cécile de France. Son jeu était très crédible et j'ai beaucoup aimé ses scènes avec la mère de Delphine. En ce qui concerne son personnage, je reste plus mitigée. Un peu comme Delphine au fond. Les personnages ne sont pas plus transcendants que cela c'est juste au niveau de l'histoire qu'on en garde une marque. On voit l'histoire dans sa globalité, dans son ensemble. Alors que par exemple, pour
Carol, le film, les personnages de Carol et Therese primaient en eux-même, au delà de l'histoire, ils étaient en fait deux entités qui composaient ce film. Cela est sans doute lié aux actrices qui ont su (surtout Mara) s’imprégner du caractère de leur personnage, et se submerger à ce point dans le rôle, ne faisant totalement plus qu'un avec le personnage. Ici, si l'on remplace Delphine et Carole par Sandrine et Joséphine, l'histoire reste la même. C'est des personnages que l'on oublie très facilement.
Sinon la nudité dans le film... Une fois c'est bon, deux fois d'accord, mais voir les deux nues tout le temps, ça devient dérangeant. C'est inutile et ça n'apporte rien à l'histoire. Ah oui selon la réalisatrice, selon ce que j'ai lu plus haut, elle aurait eu le rendu qu'elle voulait, c'était très beau. Mais je lis aussi que ça avait coincé pour l'une des actrices. Oui mais que voulez-vous, regardez le rendu... c'était très beau on vous dit. C'est donc tout à fait normal que lorsqu'une actrice est inconfortable, il faille aller au delà de cela car il faut penser avant tout au rendu. Et dans ce cas-ci selon la réalisatrice ça a bien donné. Et puis Cécile de France n'avait pas de problème avec ça, pourquoi Izïa ça l'a dérangé. Vraiment incompréhensible....
Chrysalide a écrit :Izia a déclaré après le tournage qu'elle avait été blessée, qu'il avait été difficile pour elle, ce premier premier rôle...
Le tournage a été dur pour elle, c'est vrai. Il y a eu deux choses : d'abord quand elle est chanteuse, c'est elle qui décide de tout. Donc que ce soit un metteur en scène qui l'oblige à faire des choses, ça n'est pas simple à gérer. Et puis il y a eu les scènes de nu. C'est quelque chose qu'elle a eu du mal à faire. C'était un combat entre elle et moi. Mais elles étaient importantes à mon sens. Cela dit, elle a peut-être le sentiment que je n'ai pas été honnête là-dessus car au départ, je ne pensais pas en faire autant. Mais la liberté qu'a apportée Cécile, le fait qu'elle n'ait aucun problème avec son corps, qu'elle se dénude facilement, ça racontait tellement quelque chose de l'époque, et puis cette beauté, cette grâce, se sont imposées. Izia est un peu bébé avec ça, mais c'est compliqué je le conçois. Quand on fait un film on est obsédé par le résultat que l'on veut obtenir, ça peut être violent pour les acteurs. Mais le résultat me confirme que j'ai eu raison !
C'est un peu limite ce qu'elle dit.
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Quand on fait un film on est obsédé par le résultat que l'on veut obtenir, ça peut être violent pour les acteurs. Mais le résultat me confirme que j'ai eu raison "
En d'autres mots, la fin justifie les moyens.
Sinon j'apprends qu'on n'est pas beau habillé.