Quand tu écris
AlexKidd a écrit :C'était vraiment intéressant d'avoir le cheminement des parents. Le fait que la mère soit présentée dans un premier temps comme la méchante ( en imaginant que comme Jenny est une fille qui aime les filles, l'image de la mère fautive soit la première qui saute à l'esprit ) pour ensuite montrer que finalement, c'est bien le père de Jenny qui a le plus de difficultés avec l'homosexualité de sa fille. Lui qui se présente comme le membre posé et tranquille de la famille, et qui laisse sa femme exprimer tout haut ce que lui pense tout bas, et bien plus fort qu'elle d'ailleurs.
je te suis, mais la nuance que je souhaite ajouter, c'est que j'ai trouvé intéressant de montrer l'impact sur les parents, du regard des gens extérieur (collègues, amis des parents) qui deviennent des miroirs déstabilisant.
Au départ, il était présenté que le père, suite à la nouvelle de Jenny, même sans sauter de joie, tentait de se remettre en question, par des discussions avec sa femme en la remettant à sa place par moments, ou même par deux trois gestes attentionnés envers sa fille, alors que la mère de Jenny semblait être dans le rejet le plus total tout en étant plongée dans un égocentrisme malsain à se dire responsable de l'orientation sexuelle de sa fille et que c'était elle qui maintenant en payait les conséquences, tout en voulant cacher la vérité à tout le monde.
Mais du coup, peu à peu, se rendre compte de l'influence du regard d'autrui, notamment collègues et amis des parents, sur les réactions des parents, apportait une réflexion supplémentaire sur le positionnement de chacun entre ce qu'il pense vraiment au fond de lui, et l'importance de la considération d'autrui.
A partir du moment où les gens de l'entourage le plus proche des parents ont su que Jenny était en couple avec Kitty, il y a eu comme une transition dans le comportement des parents.
La meilleure amie de la mère de Jenny, qui approuvait le rejet de Jenny, s'est peu à peu présentée comme un miroir des réactions de la mère et a permis à la mère d'ouvrir peu à peu les yeux sur son propre comportement, en se rendant compte à quel point l'absurdité, la tristesse de la situation, c'était de rejeter sa fille, plutôt que d'être heureuse de son épanouissement avec sa compagne.
Le père, ça a été l'inverse. Au départ il tentait de ne pas tomber dans le schéma des blagues lourdes notamment au sujet des lesbiennes, mais en se rendant compte petit à petit, dans son embarras, à quel point au fond de lui, il était dans le même état d'esprit que ses collègues. Sa réaction à l'enterrement en dit long comme tu le soulignes encore une fois AlexKidd, en avouant à sa fille que si elle était avec un gars, il ne se demanderait pas ce qu'ils pourraient faire au pieux, alors que là il ne peut pas s'empêcher de ne pas comprendre ce qu'elles peuvent bien faire. Ya pas pire pour insulter son propre enfant j'ai trouvé. Mais la réaction de Jenny était plutôt pertinente même si provocatrice, en répondant qu'elle le comprenait car enfant ça pouvait lui faire froid dans le dos d'imaginer ses parents s'envoyer en l'air, pouvant rappeler que la sexualité des parents peut intriguer leurs propres enfants.
Puis par la suite, le père s'est enfermé dans une fichue fierté mal placée, que la mère a totalement refusé en ne voulant plus rejeter sa fille.
J'ai donc trouvé très intéressant de montrer que la réaction de gens extérieurs face à une situation bien précise, peuvent être des miroirs pour ses propres réactions en pouvant éventuellement ouvrir les yeux sur son propre comportement et permettre de réagir dans un sens plus positif et constructif qu'au départ (ici la mère), ou en pouvant éventuellement s'enfermer dans un déni et une fierté malsaine à tout rejeter par confort égoïste (ici le père).