Griottesurlegateau a écrit :Iconoclasme : la scène de destruction des livres ?
Oui; étant écrivain, c'est proprement jouissif.
C'est le symbole de leur révolte contre ce monde qui les oppresse et pour laquelle elles transgressent tous les tabous: une femme avec une autre, une Japonaise (colonialiste) et une Coréenne (colonisée), une maîtresse et une servante, une noble et une roturière, une lettrée et une illettrée…
Dans cette société quasi-féodale des années 30, dans un Japon en passe de totalitarisme, à la veille d'une Seconde Guerre Mondiale qui comme chacun sait commence deux ans plus tôt en Asie, la pureté de leur amour est l'antidote à la corruption de mâles dominants qui n'apparaissent que comme d'odieux pervers.
La destruction des ouvrages, rares, chers, uniques, artistiques, introuvables! mais porteurs de tout le mal de ce siècle, fait frémir, tout en étant l'exact contrepoint des lugubres autodafés contemporains en Allemagne.
Bref, très beau, et en plus ça finit bien (spoilé-je, là?). Je souhaite bon courage aux héroïnes pour la suite…
XNB