[Film] Mulholland Drive
Re: [Film] Mulholland Drive
Pour le parallèle que j'ai fait avec la scène de la ceinture dans Carol, je comprends ce que vous mettez en avant Marie et Chrys.
Mais j'ai eu ce même dialogue interne à la vision de ces deux scènes (ça va très vite en fait) : "Pourquoi cette scène à ce moment là ?".
Mais j'ai eu ce même dialogue interne à la vision de ces deux scènes (ça va très vite en fait) : "Pourquoi cette scène à ce moment là ?".
Re: [Film] Mulholland Drive
Griotte, je me suis demandée si la description de Camilla, celle que tu fais, ne te rappelait pas une douloureuse expérience personnelle...
Re: [Film] Mulholland Drive
Quelle façon de décrire Camilla induit-elle cette question que tu t'es posée ?Chrysalide a écrit :je me suis demandée si la description de Camilla, celle que tu fais, ne te rappelait pas une douloureuse expérience personnelle...
Identifier Camilla à un personnage réel, non, pas dans cette dimension pervers et manipulatrice aussi flagrante, aussi visible, aussi détectable, aussi repérable.
Plutôt dans le thème plus général de la manipulation à tout niveau, oui.
Là, le trait de Camilla est vraiment forcé...quoi que...
D'ailleurs, ça me fait penser à l'une de tes réflexions concernant Diane, qui m'avait interpellée en ce sens que tu écrivais qu'elle n'était pas toute rose non plus. Que voulais-tu dire par là ?
Son personnage est également forcé au crayon gras.
Et en général (ce film me rappelle Black swan ou Je te mangerai), je n'aime pas les thrillers.
Mais là, ces doubles personnalités, ces deux histoires qui s'interpénètrent et communiquent avec le symbole de la clef, sont vraiment intéressantes, induisent une autre dimension et ouvrent peut-être sur les différentes facettes qui nous habitent ou qui habitent la nature humaine ou sur les différents jeux relationnels.
Ce flou, cette navigation dans l'inconscient, aussi, peut-être, est un tour de force que je trouve réussi de la part du réalisateur.
Re: [Film] Mulholland Drive
La chatte, les griffes et la petite souris! ahah.Griottesurlegateau a écrit :Quelle façon de décrire Camilla induit-elle cette question que tu t'es posée ?Chrysalide a écrit :je me suis demandée si la description de Camilla, celle que tu fais, ne te rappelait pas une douloureuse expérience personnelle...
En fait, des mots m'ont fait penser à une description que tu avais laissée du côté, il me semble bien, > " venez raconter votre histoire perso " en gros pour le titre. Là je plaide coupable, j'ai la flemme d'aller chercher le post auquel je pense.
J'ai écrit qu'elle n'était pas claire et pour faire court sans entrer dans tous les détails les plus sombres, le plus frappant c'est quand elle engage quelqu'un pour tuer Camilla. En arriver là c'est que ça ne tourne ne plus rond dans sa tête.D'ailleurs, ça me fait penser à l'une de tes réflexions concernant Diane, qui m'avait interpellée en ce sens que tu écrivais qu'elle n'était pas toute rose non plus. Que voulais-tu dire par là ?
Ce film me fait surtout penser qu'on est dans l'univers de David Lynch et que c'est difficile de simplement le mettre dans la catégorie "thriller". : )Et en général (ce film me rappelle Black swan ou Je te mangerai), je n'aime pas les thrillers.
D'ailleurs, envie de laisser ces quelques mots de Naomi Watts cette fois-ci, au passage :
https://www.youtube.com/watch?v=hQEYTfWIkH0
Re: [Film] Mulholland Drive
Bon. J'avais fini de te répondre et j'ai fait une fausse manip qui a effacé mon post .
Dans ma lecture, Camilla joue en permanence et la manipulation de Diane lui procure du plaisir. Plus elle la mettra à terre, plus elle en jouira.
Je pense d'ailleurs à cette scène, qui vient immédiatement après les mains enlacées de Betty et Rita où Camilla est torse nu sur le canapé et dit à Diane qui la désire, que leur liaison est terminée. Summum de la perversité.
Si tu veux, dans ma lecture, un acte qui paraît d'une extrême violence, peut être sous-tendu par une violence toute aussi forte, affligée psychologique et/ou physique de façon répétée, subie, qui dure dans le temps et dont la seule issue pour la faire cesser est de tuer l'objet de cette souffrance.
La "faiblesse" de Diane, si on peut parler de "faiblesse", réside dans le fait qu'elle n'arrive pas à fuir à temps, à se protéger et donc à rompre définitivement avec Camilla et à s'en éloigner le plus loin possible.
Elle n'a pas cette ressource, cet élan vital. De là, le drame est inévitable. Elle touche à la folie et pour faire cesser cette ineptie (elle a fait tuer l'objet de son amour et de son désir), elle se suicide.
Je trouve donc ce personnage plutôt totalement sous dépendance et en quelque sorte, ayant perdu le contrôle de sa vie. Mais elle n'y est pas arrivée toute seule.
Le fait d'avoir dépeint parallèlement, une Betty très solaire, très emphatique, très légère, très spontanée est assez bien vu.
Ce genre de profil est la proie idéale pour un personnage tel que Camilla.
Par "thriller", j'entends "qui me fait peur", qui m'emmène dans une logique psychologique perturbée dont je ne connais pas l'issue. Comme dans "Le silence des agneaux" par exemple.
La façon de filmer, qui met le spectateur souvent dans une position actrice, renforce ce sentiment, l'univers sonore également.
Ce que je trouve génial de la part de David Lynch dans ce film, c'est qu'à la différence de beaucoup de films qui sont très linéaires, celui-ci propose plusieurs entrées, comme dans un tableau.
Chrysalide a écrit :La chatte, les griffes et la petite souris! ahah.
Dans ma lecture, Camilla joue en permanence et la manipulation de Diane lui procure du plaisir. Plus elle la mettra à terre, plus elle en jouira.
Je pense d'ailleurs à cette scène, qui vient immédiatement après les mains enlacées de Betty et Rita où Camilla est torse nu sur le canapé et dit à Diane qui la désire, que leur liaison est terminée. Summum de la perversité.
Je ne pensais pas que tu allais me répondre sur ce terrain.Chrysalide a écrit :J'ai écrit qu'elle n'était pas claire et pour faire court sans entrer dans tous les détails les plus sombres, le plus frappant c'est quand elle engage quelqu'un pour tuer Camilla. En arriver là c'est que ça ne tourne ne plus rond dans sa tête.
Si tu veux, dans ma lecture, un acte qui paraît d'une extrême violence, peut être sous-tendu par une violence toute aussi forte, affligée psychologique et/ou physique de façon répétée, subie, qui dure dans le temps et dont la seule issue pour la faire cesser est de tuer l'objet de cette souffrance.
La "faiblesse" de Diane, si on peut parler de "faiblesse", réside dans le fait qu'elle n'arrive pas à fuir à temps, à se protéger et donc à rompre définitivement avec Camilla et à s'en éloigner le plus loin possible.
Elle n'a pas cette ressource, cet élan vital. De là, le drame est inévitable. Elle touche à la folie et pour faire cesser cette ineptie (elle a fait tuer l'objet de son amour et de son désir), elle se suicide.
Je trouve donc ce personnage plutôt totalement sous dépendance et en quelque sorte, ayant perdu le contrôle de sa vie. Mais elle n'y est pas arrivée toute seule.
Le fait d'avoir dépeint parallèlement, une Betty très solaire, très emphatique, très légère, très spontanée est assez bien vu.
Ce genre de profil est la proie idéale pour un personnage tel que Camilla.
Je ne sais pas ce que tu entends par "catégorie "thriller". Il m'est très difficile de classer, en général, un film dans une catégorie.Chrysalide a écrit :Ce film me fait surtout penser qu'on est dans l'univers de David Lynch et que c'est difficile de simplement le mettre dans la catégorie "thriller". : )
Par "thriller", j'entends "qui me fait peur", qui m'emmène dans une logique psychologique perturbée dont je ne connais pas l'issue. Comme dans "Le silence des agneaux" par exemple.
La façon de filmer, qui met le spectateur souvent dans une position actrice, renforce ce sentiment, l'univers sonore également.
Ce que je trouve génial de la part de David Lynch dans ce film, c'est qu'à la différence de beaucoup de films qui sont très linéaires, celui-ci propose plusieurs entrées, comme dans un tableau.
Re: [Film] Mulholland Drive
Un film qui me subjugue tt en me gênant: d'ailleurs
On entretient ts ls 2 un drôle de rapport : je me refuse
à le visionner de façon linéaire en une fois .
il est réelemnt un rêve cauchemardesque
Ce type de rêve éveillé
On entretient ts ls 2 un drôle de rapport : je me refuse
à le visionner de façon linéaire en une fois .
il est réelemnt un rêve cauchemardesque
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Re: [Film] Mulholland Drive
Merci Griottesurlegateau de m'avoir conseillé ce film... Et dire que j'aurai pu passer à côté. Je m'y suis lancée hier soir tard dans la nuit... Je me suis en toute logique arrêtée à dix ou douze minutes de visionnage, parce que ce n'était vraiment pas possible de continuer... J'ai pris peur... (petite nature).
Il faut savoir que je n'ai jamais lu la description de ce film, jamais, même après en avoir entendu parlé et même après qu'on me l'ait conseillé. Je ne savais donc pas de quoi il traitait.
Je dois avouer une chose... Je n'ai pas encore fini le film... Je me suis arrêtée pour écrire ce message. Je me dis maintenant que soit mon subconscient a imaginé cette scène ... soit c'était un rêve (dans le film)... soit c'était une illusion!
Enfin, soit, j'y retourne.
EDIT : Je l'ai fini... Je dois dire que la fin m'a rappelé Black Swan.
Je reviendrai une autre fois partager mon avis (plus longuement) sur la composante entière du film.
Il faut savoir que je n'ai jamais lu la description de ce film, jamais, même après en avoir entendu parlé et même après qu'on me l'ait conseillé. Je ne savais donc pas de quoi il traitait.
Enfin, soit, j'y retourne.
EDIT : Je l'ai fini... Je dois dire que la fin m'a rappelé Black Swan.
Je reviendrai une autre fois partager mon avis (plus longuement) sur la composante entière du film.