Un couteau dans le coeur. ( En tournage )

[Apesanteur]

interview de V.P

En tout cas, je constate un phénomène étrange : si Dani qui a inspiré Gainsbourg me le rappelle beaucoup aujourd'hui, V.P me fait penser à Jeanne Moreau
le tourbillon de la vie

[Apesanteur]

La critique est unanime ou presque : ce film est une parodie prude à son corps défendant.
https://www.lejdd.fr/culture/cinema/un- ... ee-3656909
http://www.telerama.fr/festival-de-cann ... 654360.php

Si j'analyse ces critiques , qui sont le reflet au fond de la majorité des avis qui démontent ce long métrage, je note que ce qu'on lui reproche c'est le manque de cannibalisme obscène. Comme on parlait lesbiennes, homme gays, pornographies , ont voulait du sexe hard et paroxysme de l'horreur. C'est du moins mon ressenti.
Je ne dis pas que c'est une oeuvre aboutie, pas vu, mais je me mets à la place du réalisateur et me dis combien son entreprise a dû être délicate. Soyons honnêtes, le monde du porno gay, ou autre, ( en même temps difficile de parler porno sans mettre en scène du sexe homo puisque c'est un fantasme pour beaucoup d'hétéros affirmés ) ce n'est pas un assortiment de petits fours délicats et thé citron-mélisse, mais bien plus un défilé de pailles pour coca cola venues du kebab d'enface, recyclées bientôt pour faire trempette dans une substance qui rappelle le sucre en poudre, et autres paradis artificiels liquides bon marché , aussi, si on veut être vraisemblable, sans verser dans le malsain , le pervers complaisant, on saupoudre d'aspartame humoristique.
C'est casse-gueule, je l'entends, mais Peut-on en France se permettre de jouer les Tom Tykwer avec Le Parfum ou Lars Von Trier avec son The House that Jack Built? Pas sûre. Force est de constater que notre pays n'a pas encore succombé au charme enivrant du droit de tout montrer au nom de la sublimation artistique.
Pour l'heure, il me semble que la réalisation française fait encore preuve de retenue et respect de l'humain. Il y a encore un complexe à tout déballer avec un voyeurisme débridé , une évidente pudeur qui utilise le truchement du baroque granguinolesque , au final peut convaincant, c'est vrai.
Mais est ce à déplorer ?
Personnellement, sublimer l'horreur au nom de l'art, ça me rebute et utiliser l'humour, même grotesque, ça me rassure sur mon aptitude à saisir où est la limite à l'indécence, et qu'à aucun moment le sordide pervers est une forme d'art.
Mais que la meute se rassure, bientôt la France aussi aura droit à son thriller malsain à tous niveaux et grâce à la TV qui diffuse à n'importe quelle heure du jour et de la nuit des émissions abjectes relatant sans détours les détails les plus scabreux de crimes immondes, dont la plupart est l'histoire de viols suivis d'assassinats parfois même perpétrés sur des enfants.
Que fait le PAF ?!! Quand des pseudo flics, journalistes, juges d'instruction, racontent des détails monstrueux sur les calvaires subis par les victimes ?
Donc, au fond qu' attendait la masse ?

[penriver]

C'est un peu barbant l'association de l'homosexualité à des femmes perverses, diaboliques et malfaisantes et en plus qui ne savent qu'érotiser toute relation.

Triste image de la variété des femmes lesbiennes qui existent dans la vie réelle, même si on a notre lot de dégentées bien perverses, il y aussi les autres lesbiennes, plus banales, qui ont une sexualité, mais aussi des attachements, de l'amour.

Encore un film qui nous donne une certaine image et une réputation d'obsédée du sexe dans ce qu'il a de plus triste et pulsionnel. La sexualité peut être belle aussi, avec de la tendresse dedans, de la douceur.

Marre d'être vue comme ça, comme cet éternel fantasme bien salace et de paumée de service.