Je crois que je vais le regarder à nouveau et décortiquer les périodes qui semblent se démarquer : vraiment, il m'inspire.
Il est en effet aux frontières du surnaturel: une tragédie antique et ce sable qui est un symbole extrêmement perturbateur tant il symbolise tout et son contraire :
" sous les pavés, la plage " c'est d'abord l'idée qui me vient. Après tout, c'est Paris-Plage la scène
Et de là :
- congés payés ( il s'agit d'une ouvrière )
- mai 68
--- > la liberté
Mais dans le même temps, le sable c'est "arena" en latin : les gladiateurs, rétiaires et autres esclaves combattants dans les arènes . Puis le cirque, où tournent clowns et fauves enchaînés au milieu de dompteurs avinés et ventripotents, jaloux de la trapéziste qui s'envoie en l'air avec un icare sursitaire.
( et mais je devrais écrire moi aussi
c'est trop beau ce que je dits
) Donc ici plus question de liberté : c'est le sang, les larmes, la sueur. Sisyphe qui glisse sur une peau de banane et s'assomme avec sa propre caillasse.
Après, il y a l'image de Satyre qui fait fuir la nymphe avec sa concupiscence en agitant sa petite peluche. C'est baroque comme image tant c'est à la fois sordide ( proposition obscène faite en utilisant un jouet d'enfant ) et au final clownesque. Il est minable ce connard ! Et donc pitoyable.
Mais cette peluche peut aussi signifier la maternité qui poursuit une victime qui ne veut surtout pas enfanter.
D'ailleurs, cette victime abhorre l'idée de materner : sa mère est un symbole pathétique et qui une fois encore ramène à une tragédie antique. On apprend que malgré le déni de la mère immature ( on pense à
Noces Barbares ) cette fille est le fruit d'un viol. Mais que par convention le violeur est devenu le père légitime qui a très tôt quitté sa famille. Une famille que son crime lui a imposée. Là aussi c'est très tragédie antique. On y voit volontiers Agamemnon.
Sinon, on a aussi Aphrodite qui veille.
Mais Arès impose sa volonté. ..