J'habite moi aussi une cité,
chaude , mes oreilles saignent parfois agressées par des rapeurs antisémites, mysogines, anti-flics, à telle enseigne que j'ai même, horrifiée, entendu des textes qui appelaient clairement à violer les femmes et enfants de policiers, et d'en faire de même à ces "meufs qui se la pètent, qui n'ont pas de .ouilles, mais qui vont en avoir puisqu'elles le cherchent. .."
En effet, c'est horrible.
Mais, en général, même si le beat est souvent répétitif, les paroles insipides, c'est plus une espèce d'appel au secours contre une société qui rejette certains jeunes.
En même temps, les media relaient tellement la rengaine des cités abandonnées, qu'il n'est pas étonnant qu'on s'en inspire pour faire pleurer dans les chaumières.
Mais par rapport à tous ces clichés, cette violence, je connais un enseignant né dans la cité qui anime l'atelier rap, au sein de la MJC, lequel revisite
Shakespeare, Corneille, ... ou des standards contemporains, façon RAP, et hors de question de tenir quelque propos haineux.
En même temps, pas besoin de RAP pour déraper (et c'est un euphémisme ).
A ce propos, sans polémiquer, " qu'un sang impur abreuve nos sillons " c'est quand même limite comme propos.
Non?
Sinon, pour détendre l'atmosphère, une petite vidéo sur le sujet qui me rappelle que je préfère tout de même certains rapeur(se)s à d'autres personnes qui s'affirment libres de se menotter et se museler, au nom de leur liberté ...
Car la chanson, quelle qu'elle soit, comme tout art, peut certes être une arme , donc prudence, mais est une manière d'expression et donc un symbole de vie ...
Foresti vs Diam's